Mersocéans géographie. Infos sur : carte du monde avec le detroit de magellan Arts et Carte interactive du Monde Détroits et canaux du Monde. Jeux de Les échanges de marchandises dans le monde Les détroits, un enjeu géopolitique. Updated:
Sivous ĂȘtes un passionnĂ© de la mer, il y a fort Ă parier que vous vous retrouverez un jour face Ă une carte marine. Pas de panique, dĂ©couvrez toutes nos astuces pour lire une carte marine, simplement et rapidement. En attendant de devenir un as et de dĂ©chiffrer les cartes en un rien de temps, consultez notre article sur le plancher
Notre planĂšte est composĂ©e Ă majoritĂ© d'eau, et ce ne sont pas moins des trois quarts de sa superficie qui sont recouvert par de vastes ocĂ©ans, Ă©normes masses d'eau salĂ© divisĂ©es par les continents. Connaitre leur nom et leur situation gĂ©ographique est indispensable et fait partie des connaissances basiques sur la planĂšte que toute personnes devraient existe 5 grands ocĂ©ans sur notre planĂšte,m et nous allons vous expliquer en dĂ©tail leur nom, leurs extension et leur caractĂ©ristiques particuliĂšres- DĂ©couvrez quels sont les ocĂ©ans du monde. Index OcĂ©an Pacifique OcĂ©an Atlantique OcĂ©an Indien OcĂ©an Antarctique OcĂ©an Arctique OcĂ©an Pacifique L'OcĂ©an Pacifique est l'ocĂ©an le plus grand de la Terre, constituant la masse d'eau salĂ©e las plus vaste de la planĂšte. Il possĂšde une superficie de km2 et abrite en son sein plus de Ăźles, une quantitĂ© supĂ©rieure Ă tous les autres ocĂ©ans OcĂ©an est limitĂ© au nord par le Cercle Polaire Arctique, au sud par le cercle polaire Antarctique, Ă l'est par l'AmĂ©rique et Ă l'ouest par l'Asie et l'OcĂ©anie. Il est d'une profondeur moyenne de mĂštre mais Ă certain endroit celle-ci peut atteindre jusquâĂ mĂštresL'histoire autour du nom de cet ocĂ©an est plutĂŽt curieuse. il lui fut donnĂ© par l'explorateur Fernando de Magallanes lors d'un grand voyage qu'il entrepris pour explorer les philippines et les Ăźles Moluques. Pendant la plus grande partie du voyage il s'est retrouvĂ© Ă naviguer sur un ocĂ©an complĂštement calme, raison pour laquelle il l'a appelĂ© Pacifique. L'explorateur serait donc surpris d'apprendre qu'il s'agit en rĂ©alitĂ© d'une des zones de la planĂšte comptant le plus d'ouragans, de typhons, de tsunamis et d'explosions volcaniques, et un des ocĂ©ans les moins calmes de la planĂšte. OcĂ©an Atlantique L'OcĂ©an Atlantique le deuxiĂšme ocĂ©an de la planĂšte par sa taille, ayant une extension de km2, sĂ©parant les continents amĂ©ricain et europĂ©en. Il est limitĂ© au nord par l'OcĂ©an Arctique, au sud par l'OcĂ©an Antarctique , Ă l'est par l'Europe et l'Afrique, et Ă l'ouest par l'AmĂ©rique. Il s'agit de l'ocĂ©an le plus jeune de la planĂšte, s'Ă©tant formĂ© il y a 200 millions d'annĂ©es lorsque le contient PangĂ©e, le supercontient qui reliait tous les continent ensemble s'est masse d'eau occupe 16% de la superficie de la Terre et doit son nom au titan de la mythologie grecque Atlas, qui fut condamnĂ© par Zeus soutenir voĂ»te cĂ©leste sous ses Ă©paules afin qu'elle de sĂ©parer le ciel de la terre pour est divisĂ© par la ligne de l'Equateur en OcĂ©an Atlantique Nord et OcĂ©an Atlantique Sud. OcĂ©an Indien Le troisiĂšme ocĂ©an par son extension est l'ocĂ©an Indien, avec km2. Il est limitĂ© au nord par l'Asie, au sud par l'ocĂ©an Antarctique, Ă l'est par l'OcĂ©anie et l'ocĂ©an Pacifique et et Ă l'Ouest par L'Afrique et l'ocĂ©an Atlantique. Dans son sein se situe des espaces comme la Mer Rouge et le golfe PersiqueL'ocĂ©an Indien est considĂ©rĂ© comme l'ocĂ©an le plus polluĂ© de la planĂšte. Son nom vient du fait qu'il baigne les cĂŽtes de l'Inde et l'IndonĂ©sie, d'ou son nom d'ocĂ©an Indien. OcĂ©an Antarctique Connu Ă©galement comme l'ocĂ©an glacial Antarctique, ocĂ©an MĂ©ridional ou Austral, il possĂšde une superficie de km2, Ă©tant seulement dĂ©limitĂ© par le sud de l'AmĂ©rique, de l'Afrique et l'OcĂ©anie. Il est avec l'OcĂ©an Arctique, le seul Ă entourer le globe terrestre de maniĂšre nom provient de lâOcĂ©an Arctique, en utilisant le prĂ©fixe pour dĂ©finir le fait qu'il se trouve Ă l'opposĂ© de celui-ci. OcĂ©an Arctique Tout comme l'Antarctique, l'OcĂ©an Arctique entoure le globe terrestre, limitant au nord par l'AmĂ©rique, l'Europe et l'Asie. il possĂšde une extension de km2, constituant l'ocĂ©an le plus petit du profondeur varie entre et mĂštres de profondeur, et il abritent seulement quelques 400 espĂšces d'animaux, ce qui est trĂšs peu en comparaison avec les autres ocĂ©ans. Cela est du au climat de ses eaux, qui est extrĂȘme et qui permet seulement Ă quelques espĂšce d'y vivre. Ceux-ci doivent supporter des tempĂ©ratures pouvant atteindre jusquâĂ -50ÂșCSon nom provient du mot grec Arthos, qui veut dire ours puisque il s'agit du territoire de l'ours polaire, un des rares mammifĂšres a supporter ses froides tempĂ©ratures. Si vous souhaitez lire plus d'articles semblables Ă Quels sont les ocĂ©ans du monde, nous vous recommandons de consulter la catĂ©gorie Formation.Cartedes ocĂ©ans - relief sous-marin. Indian Ocean - map 2500x1900. Arctic Ocean - 2500x1900. Pacific Ocean - 2500x1900. Oceans around Antarctics - 2500x1900.
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DĂ©couvrezla nouvelle carte du monde, en PDF, simple ou avec tous les pays, capitales et grandes villes. Cartes du monde, planisphĂšre ou mappemonde en. N. Nathalie PoĂ«te. planisphĂšre. Montessori. Canada. Forme . Plans. Mappa Mundi. Enfants Apprenant. Grands Parents. Notebooks Interactifs. Nourrissons. Recursos educativos para estudiar geografĂa. Los mejoresPourquoi lâocĂ©an Indien est-il crucial dans la gĂ©opolitique mondiale ? Si rĂ©gner sur lâocĂ©an Indien est lâobjectif de beaucoup, la Chine est le pays qui sâen approche le plus. La montĂ©e en puissance de lâInde rĂ©vĂšle que la domination par une seule entitĂ© semble cependant peu probable. IllustrĂ© dâune carte inĂ©dite rĂ©alisĂ©e par Florent Thayer Mahan, officier de la marine amĂ©ricaine au XIXe siĂšcle sâexprimait en ces mots La puissance qui dominera lâocĂ©an Indien contrĂŽlera lâAsie et lâavenir du monde se jouera dans ses eaux » [1]. Le GĂ©nĂ©ral de Gaulle affirme un siĂšcle plus tard LâactivitĂ© des hommes se tournera de plus en plus vers la recherche de lâexploitation de la mer. Et, naturellement, les ambitions des Etats chercheront Ă la dominer pour en contrĂŽler les ressources ». Outre ces considĂ©rations, nous pouvons aisĂ©ment parler de lâocĂ©an Indien comme clef de voĂ»te dans le rééquilibrage des puissances. TroisiĂšme plus grand ocĂ©an du monde, il est au coeur de bons nombres dâenjeux. Ce territoire maritime est la plaque tournante permettant la projection vers lâAsie, lâEurope, lâAfrique. Il est le centre du marchĂ© pĂ©trolier mondial et abrite la plus grande autoroute maritime commerciale [2]. Aussi, ses littoraux sont bordĂ©s par de nombreux pays dont les conflits suscitent la crainte de la communautĂ© rĂ©gionale dâabord, de la communautĂ© internationale ensuite. Il nous faut donc comprendre en quoi cet ocĂ©an est crucial dans la gĂ©opolitique mondiale afin de dĂ©mĂȘler les diffĂ©rentes perspectives et rĂ©actions engagĂ©es par chacun des acteurs. Dans un premier temps, nous Ă©tablirons un constat si rĂ©gner sur lâocĂ©an Indien est lâobjectif de tous, la Chine est le pays qui sâen approche le plus. Dans un second temps, nous constaterons quâun nouveau paradigme semble se mettre en place progressivement. La montĂ©e de lâInde nous rĂ©vĂšle que la domination par une seule entitĂ© semble peu probable. Carte de lâocĂ©an Indien, nouveau centre du monde ? Cliquer sur la vignette pour agrandir cette carte de lâocĂ©an Indien. Un espace maritime hautement stratĂ©gique... convoitĂ© par des puissances rivales. Conception T. Marrier dâUnienville. RĂ©alisation F. Amat pour 2019. I. LâocĂ©an Indien prisĂ© par les grandes puissances, dominĂ© par aucune dâentre elles Chacun pour soi ? LâocĂ©an Indien, espace gĂ©ostratĂ©gique de par ses enjeux Ă©conomiques et politiques majeurs, connaĂźt une hausse des tensions. Cet espace nĂ©vralgique regroupe de nombreux enjeux cruciaux notamment pour lâEurope et lâAsie. Il abrite plus de la moitiĂ© des rĂ©serves mondiales en hydrocarbures et en uranium, plus de trois quarts des ressources en diamants, ainsi que presque la moitiĂ© des rĂ©serves dâor et de gaz [3] [4]. Par cet espace maritime, transite une part trĂšs significative de lâĂ©conomie mondiale [5]. Les Etats-Unis, disposant de flottes militaires tout autour du globe, sont particuliĂšrement influents sur cette zone gĂ©ographique, lâĂźle de Diego Garcia reprĂ©sentant leur foyer le plus prĂ©cieux. Evidemment, ils ne sont pas seuls Ă couvrir ce vaste territoire lâInde, la Chine, le Royaume-Uni et la France sont Ă©galement des acteurs majeurs. Les puissances telles que lâInde, la Chine, les Etats-Unis ou la France, cherchent Ă protĂ©ger leurs intĂ©rĂȘts commerciaux et Ă pĂ©renniser la stabilitĂ© sur ce territoire. LâInde, par exemple, est progressivement devenue un Ă©lĂ©ment incontournable des relations internationales. Elle cherche notamment Ă contrer la Chine, qui sâinvestit dans lâocĂ©an Indien. Pour ce faire, elle renforce ses forts maritimes, lui donnant ainsi le statut de puissance mondiale. Elle cherche aussi Ă obtenir un deuxiĂšme porte-avions. De son cĂŽtĂ©, la France dispose dâune prĂ©sence permanente sur lâocĂ©an Indien. Celle-ci est de facto assurĂ©e par ses territoires dâoutre-mer, ses bases militaires Ă Djibouti et Ă Abu Dhabi, ainsi que par ses accords et coopĂ©rations de dĂ©fense avec les Comores, Madagascar, les Seychelles, Maurice, les Emirats Arabes Unis et lâInde. Câest pour cela quâil leur faut protĂ©ger lâaxe ShangaĂŻ-Rotterdam les nouvelles routes maritimes de la Soie. Les zones Ă risques sont notamment le golfe dâAden et le dĂ©troit de Malacca puisque 30% du commerce mondial y transite. En effet, lâocĂ©an Indien est fortement touchĂ© par la piraterie maritime qui pullule notamment le long des cĂŽtes est-africaines, autour de la Corne de lâAfrique, elle sillonne la mer Rouge, et sâĂ©tend jusquâaux littoraux dâOman. La piraterie somalienne y a Ă©tĂ© trĂšs active. Puisque prĂšs dâun tiers de lâapprovisionnement en Ă©nergie europĂ©en y transite, ces cibles sont prisĂ©es par leurs navires. Le golfe dâAden en particulier est qualifiĂ© en 2011 comme zone maritime la plus dangereuse au monde, avec 49 navires attaquĂ©s dont 1016 marins pris en otage [6]. Cependant, grĂące Ă la prĂ©sence des forces maritimes europĂ©ennes Atalante, des Etats-Unis, et de lâOTAN, ces chiffres tendent Ă baisser. En 2012, lâInternational Chamber of Commerce rapporte que lâon compte 15 navires attaquĂ©s et 62 otages. Ces coalitions contribuent Ă rĂ©duire la piraterie au large des cĂŽtes somaliennes. Autre zone sensible de lâocĂ©an Indien ayant un impact sur les relations internationales, le golfe Persique et les ambitions nuclĂ©aires iraniennes le long du plus gros foyer pĂ©trolier mondial, nâaident pas Ă la stabilitĂ© de cet espace. LâIran estime que lâocĂ©an Indien est sa zone dâopĂ©ration principale. Il est donc trĂšs actif dans une zone qui sâĂ©tend du dĂ©troit de Malacca, jusquâau dĂ©troit de Bab El-Mandeb en passant par le dĂ©troit dâOrmuz [7]. Sur cette aire gĂ©ostratĂ©gique, les Etats-Unis se placent en garants de la stabilitĂ© rĂ©gionale et leur prĂ©sence navale Ă Diego Garcia et au BahreĂŻn notamment Ve Flotte sont des points dâappui. Washington coordonne de nombreux exercices maritimes dans la rĂ©gion avec la participation de forces alliĂ©es. Aussi, Ă travers lâOTAN, ils font partie de la Combined Task Force 151 et de lâopĂ©ration Ocean Shield, organes luttant contre la piraterie dans le golfe dâAden. Les Etats-Unis ne sont donc pas seuls dans la rĂ©gion, au contraire. Le Japon a Ă©tĂ© un Ă©lĂ©ment prĂ©curseur dans la lutte contre la piraterie du golfe dâAden, en y implantant une base Ă Djibouti en 2010. LâAustralie dispose dâune prĂ©sence navale significative dans lâocĂ©an Indien, oĂč lâessentiel de sa flotte est stationnĂ© Ă la base navale de Stirling, sur le littoral opposĂ© Ă Brisbane. Parmi les puissances dites secondaires » actives dans lâocĂ©an Indien, le Pakistan, Singapour, la Malaisie et la CorĂ©e du Sud sont en tĂȘte. En outre, lâUnion europĂ©enne est Ă©galement omniprĂ©sente de par la prĂ©sence française significative Ă Mayotte et Ă lâĂźle de la RĂ©union, ou la prĂ©sence britannique sur les Chagos. LâAllemagne, les Pays-Bas, lâItalie, la GrĂšce, la Pologne, la Bulgarie et la Roumanie, Etats membres de lâUnion europĂ©enne, relĂšvent du ComitĂ© spĂ©cial de lâocĂ©an Indien des Nations unies. Cet organe a Ă©tĂ© créé dans le but de faire de lâocĂ©an Indien une zone de paix, et ainsi de renforcer la stabilitĂ© et la durabilitĂ© de la paix rĂ©gionale. Pour faire la diffĂ©rence, bĂ©nĂ©ficiez des Masterclass gĂ©opolitiques du Diploweb . Jean-Robert Raviot, CâĂ©tait quoi lâURSS ? . Kevin Limonier, Pourquoi les donnĂ©es numĂ©riques sont-elles gĂ©opolitiques ? . Pierre Verluise, Quels sont les fondamentaux de la puissance ? LâocĂ©an Indien regroupe un bon nombre de puissances. Toutes prĂ©tendument prĂ©sentes pour la consolidation de la zone de paix. Si ces puissances servent les intĂ©rĂȘts dâautrui, elles servent en premier lieu leurs intĂ©rĂȘts. Les enjeux de pouvoir motivent souvent si ce nâest toujours les puissances Ă rendre hybrides voire discordants leurs dis- cours. Le plus grand porte-conteneurs français - Saint ExupĂ©ry - inaugurĂ© en septembre 2018, en est la muse. Il tĂ©moigne de la volontĂ© de la France de rivaliser avec les navires amĂ©ricains et chinois. Une telle variĂ©tĂ© de puissances dans une mĂȘme rĂ©gion dans le but de soutenir leurs intĂ©rĂȘts propres et ceux dâautrui est-elle vraiment source de stabilitĂ© ? Cette question trouve une premiĂšre rĂ©ponse dans lâabsence dâaccord global concernant la sĂ©curitĂ© maritime dans lâocĂ©an Indien, et ce malgrĂ© les initiatives de lâOrganisation Mari- time Internationale. Nonobstant, les outils de coopĂ©ration tels que lâAssociation des Etats riverains de lâocĂ©an Indien ou encore lâIndian Ocean Naval Symposium IONS [8] prennent le contrepied. Porte-conteneurs chinois dans lâocĂ©an Indien Source Pixabay Essor annoncĂ© de la Chine LâĂ©conomie et la sĂ©curitĂ© Ă©nergĂ©tique de la Chine dĂ©pendent indĂ©niablement des routes maritimes de lâocĂ©an Indien passant par le principal point de passage le dĂ©troit de Malacca, par lequel transitent prĂšs de 80% des imports dâhydrocarbures chinois. Cette dĂ©pendance suscite la crispation et donc la rĂ©action de la Chine qui dĂ©cide de gonfler ses forces armĂ©es et son poids Ă©conomique dans la rĂ©gion. Elle peut ainsi contrer lâInde qui, elle aussi, est en pleine expansion dans la rĂ©gion [9]. Les alliĂ©s amĂ©ricains tels que le Japon ou la CorĂ©e du Sud dĂ©pendent Ă©galement de ce seul point de passage entre lâocĂ©an Indien et la mer de Chine mĂ©ridionale pour ces mĂȘmes motifs. Seulement, les besoins de la Chine en hydrocarbures Ă©tant nettement plus consĂ©quents, des dĂ©viations de routes pour la CorĂ©e du Sud et le Japon nâont guĂšre le mĂȘme impact. La premiĂšre utilisation de lâexpression collier de perles » pour nommer les implantations chinoises dans lâocĂ©an Indien et ses rives date de 2004. Elle figure dans un rapport du dĂ©partement de la DĂ©fense amĂ©ricain. Ce rapport affirme quâun renforcement de lâinfluence rĂ©gionale chinoise pourrait mener Ă une perturbation des transits dâhydrocarbures vers les Etats-Unis, notamment Ă cause de la friction concernant TaĂŻwan. Universitaires et journalistes, entre autres, parlent dâune volontĂ© de PĂ©kin de dominer la rĂ©gion de lâocĂ©an Indien. Certains Ă©voquent plutĂŽt une ambition du gouvernement chinois de continuer Ă Ă©largir le rayon dâintĂ©rĂȘts commerciaux et de sĂ©curiser ses lignes maritimes contre toute perturbation [10]. MĂȘme si la prĂ©sence chinoise dans cet ocĂ©an peut renforcer son influence, dans le mĂȘme temps, lors de tensions ou conflits, cela expose et fragilise ses infrastructures. Puisque lâĂ©conomie chinoise repose essentiellement sur les routes maritimes de lâocĂ©an Indien, il paraĂźt logique que le gouvernement cherche Ă protĂ©ger ce lieu de transit, et donc ses intĂ©rĂȘts. Entre la piraterie autour du golfe dâAden par exemple, et de potentielles perturbations commerciales menĂ©es par lâInde ou les Etats-Unis, les dirigeants chinois ont de quoi sâinquiĂ©ter. Ces efforts mis en place par la Chine sont encore embryonnaires mais leur objectif est limpide aux yeux de la communautĂ© internationale afin de maintenir et soutenir ses forces militaires dans la rĂ©gion, il lui est indispensable dâavoir des points dâaccroches terrestres. La base de Djibouti est, quoique les dirigeants chinois disent, un moyen de projeter sa puissance. II. LâocĂ©an Indien hĂ©gĂ©monies rĂ©gionales ? LâInde un acteur incontournable ? Le paradigme actuel de lâocĂ©an Indien fait lâobjet de nombreuses interrogations. Compte tenu du contexte actuel, deux constats peuvent ĂȘtre Ă©mis. PremiĂšrement, lâĂ©quilibre des puissances maritimes de la rĂ©gion tend Ă se modifier. De par lâĂ©mergence et la projection de puissance de la Chine et de lâInde, les Etats-Unis ne seront plus considĂ©rĂ©s comme la puissance maritime dominante de lâocĂ©an Indien. Pour autant, comme le montrent bon nombre dâĂ©tudes, les Etats-Unis se maintiendront en acteur majeur et conserveront la flotte navale la plus avancĂ©e [11]. Ensuite, la puissance maritime de la Chine tend Ă Ă©galer sa puissance Ă©conomique. MalgrĂ© une prĂ©sence limitĂ©e dans le dĂ©troit de Malacca et le golfe du Bengale Ă ce jour, ses investissements Ă Djibouti, Ă Gwadar et dans le littoral du nord de lâocĂ©an Indien lui permettront de sĂ©curiser son influence maritime rĂ©gionale [12]. NĂ©anmoins, malgrĂ© de lourds investissements dans lâexpansion et la modernisation de sa puissance navale, celle-ci tend Ă devenir opĂ©rationnelle lentement. LâInde, la plus grande puissance parmi les Etats de la rĂ©gion, cherche Ă renforcer sa prĂ©sence militaire. Elle sâinvestit au dĂ©troit de Malacca en Ă©rigeant une base navale aux Ăźles Andaman et Nicobar, et afin de garder un point dâappui au dĂ©troit dâOrmuz et au canal du Mozambique elle a cherchĂ© Ă sâimplanter sur lâĂźle de lâAssomption aux Seychelles. Puisque cela nâa pas abouti, lâInde va devoir chercher ailleurs. De surcroit, lâInde Ă©tend son spectre dâaction en se rapprochant des puissances actives dans la rĂ©gion. 2017 est un tournant dans cette expansion indienne. Les Etats-Unis et lâInde ont conclu un accord dans le but de faciliter lâaccĂšs aux bases militaires amĂ©ricaines dans la rĂ©gion, notamment Ă Diego Garcia, pour la marine indienne et son armĂ©e de lâair. Un accord est signĂ© afin dâautoriser lâaccĂšs Ă la base navale de Changi Ă lâextrĂ©mitĂ© orientale de Singapour. La France a Ă©galement autorisĂ© lâaccĂšs Ă ses bases clefs, celles de Djibouti et de la RĂ©union inclues. Aussi, lâInde bĂątit des relations stratĂ©giques dans le golfe Persique. AprĂšs des annĂ©es de nĂ©gociations, lâInde et lâIran sont tombĂ©s dâaccord pour 1 moderniser, 2 agrandir le port de Chabahar afin de contrĂŽler le dĂ©troit dâOrmuz. Ce port peut devenir la nouvelle destination finale de lâautoroute commerciale connectant lâocĂ©an Indien, lâAsie centrale et orientale, et la Russie. A terme, ce port pourrait ĂȘtre utilisĂ© Ă des fins militaires par le sous-continent. Par ailleurs, le corridor commercial permettant le transit de marchandises entre le golfe Persique et lâAsie centrale avec Oman, lâIran, le TurkmĂ©nistan, lâOuzbĂ©kistan et la Russie, dĂ©cuple lâinfluence de lâInde dans la rĂ©gion [13]. Enfin, suite Ă sa visite de fĂ©vrier 2018 Ă Oman, le Premier ministre Narendra Modi a conclu un accord permettant lâaccĂšs au port de Duqm pour les navires de la marine indienne, lâaccĂšs aux bases aĂ©riennes omaniennes pour lâarmĂ©e de lâair indienne et une zone de stockage pour les superpĂ©troliers indiens. GrĂące Ă ce point dâappui supplĂ©mentaire qui lui permet de projeter sa puissance vers le dĂ©troit dâOrmuz, lâInde peut garder un oeil sur la Chine basĂ©e sur la rive opposĂ©e, Ă Gwadar. Vers un nouvel Ă©quilibre des puissances ? LâocĂ©an Indien fait lâobjet de nombreuses expansions gĂ©opolitiques dans sa rĂ©gion. Elles seront sources de changements considĂ©rables dans ce que Joseph Nye nomme the balance of power » [14]. A ce jour, aucune puissance maritime ne peut ĂȘtre qualifiĂ©e comme ayant lâascendant sur les autres, les Etats-Unis Ă©tant une puissance extra-rĂ©gionale. En dâautres termes, lâavenir de lâocĂ©an Indien est incertain. Si lâon se base sur les Ă©tudes existantes, la majoritĂ© anticipe que les Etats-Unis ne seront bientĂŽt plus la puissance dominante de lâocĂ©an Indien, et ce de par lâĂ©mergence et le renforcement de lâInde et de la Chine [15]. Dans le mĂȘme temp, il est aussi clair que les Etats-Unis ne quitteront pas la rĂ©gion et garderont une place significative dans lâĂ©chiquier rĂ©gional. La Chine, elle, tend Ă croĂźtre de la mĂȘme maniĂšre sur le plan maritime que sur le plan Ă©conomique. Sa croissance et son omniprĂ©sence dans la rĂ©gion de lâocĂ©an Indien seront Ă©quivalentes Ă celles dans lâĂ©conomie mondiale. MĂȘme dans le cas de figure oĂč la Chine restreindrait ses positions au golfe du Bengale et dans le dĂ©troit de Malacca, ses investissements au port de Gwadar complĂštent son projet de collier de perles et renforcent son assise aux alentours du golfe dâOman et donc sur un autre point stratĂ©gique de lâocĂ©an Indien. Aussi, la Chine est-elle un acteur clef dans la lutte contre la piraterie dans le golfe dâAden depuis maintenant une dizaine dâannĂ©es. En ce qui concerne lâInde, son Ă©mergence en tant que puissance maritime est teintĂ©e dâincertitude. LâInde modernise sa marine créée en 1950 depuis la fin du siĂšcle dernier, soit la mĂȘme pĂ©riode que pour la Chine, et deux siĂšcles aprĂšs les Etats-Unis, qui ont créé leur marine Ă la fin du XVIIIe siĂšcle. LâInde a donc du retard sur ses adversaires. Hormis le rayon dâaction que lui accordent ses bases et ses positions navales dans lâocĂ©an Indien, elle a du mal Ă se projeter au-delĂ . Ceci Ă©tant dit, sa position gĂ©ographique sa localisation entre le Moyen-Orient et lâAsie de lâEst, mais aussi au beau milieu de la plus grande autoroute commerciale, et enfin ses plusieurs Ăźles sur cet ocĂ©an, qui plus est stratĂ©gique dans la rĂ©gion, lui procure un effet de levier considĂ©rable auprĂšs des puissances pĂ©riphĂ©riques France, Chine, Etats-Unis, IranâŠ. Son avenir en tant que puissance maritime parmi les trois premiĂšres puissances maritimes de la rĂ©gion dĂ©pend uniquement des capacitĂ©s et des effectifs de sa flotte navale. Pour la quatriĂšme puissance militaire mondiale, la carte Ă jouer est celle dâinvestir dans des infrastructures permettant dâaccroĂźtre ses capacitĂ©s expĂ©ditionnaires, et ainsi sa projection de puissance dans la rĂ©gion, Ă©lĂ©ments dont manquent parfois des puissances telles que la Chine et les Etats-Unis. Si tu veux la paix, prĂ©pare la guerre Si vis pacem, para bellum ? Du golfe Persique aux cĂŽtes Est-africaines en passant par la Malaisie, les cĂŽtes australiennes et enfin lâAntarctique, lâocĂ©an Indien couvre plus de soixante-dix millions de kilomĂštres carrĂ©s [16]. Les pays qui forment ses littoraux, au nombre de trente, accueillent un tiers de la population mondiale. Cet immense espace maritime est donc un Ă©lĂ©ment qui ne peut ĂȘtre nĂ©gligĂ© par lâĂ©tude des relations internationales. En effet, il permet lâaccĂšs Ă lâEurope et lâAsie via le golfe Persique et le Canal de Suez. Un quart de la production mondiale en pĂ©trole transite par le dĂ©troit dâOrmuz, mais encore 3,8 millions de barils chaque jour par le dĂ©troit de Bab El-Mandeb en 2015 [17]. En dâautres termes, il sâagit dâune Route de la Soie Cette agora constitue un lieu de passage phare entre les marchĂ©s europĂ©ens, asiatiques, africains et du Moyen-Orient. Par ailleurs, cet espace maritime, qui manque de cohĂ©sion politique et sĂ©curitaire, abrite de nombreux diffĂ©rends territoriaux non-rĂ©solus [18]. Ils naissent des cendres de la colonisation et demeurent nonchalamment occultĂ©s. Ses littoraux connaissent la lĂšpre des rĂ©seaux extrĂ©mistes, terroristes, tels quâAl Qaeda, Daesh, et dâautres mouvements satellites. Cette ramification empoisonnĂ©e est un enjeu de taille pour la sĂ©curitĂ© globale. En haute mer, câest la loi des pirates qui prĂ©vaut. Ces voies maritimes pour les biens, denrĂ©es alimentaires et ressources, logent Ă©galement des trafics dâarmes, de drogues et dâhumains. Ce noeud de congestion peut tout Ă fait ĂȘtre considĂ©rĂ© comme source de dissensions, voire une zone propice Ă un conflit mondial. Ce carrefour stratĂ©gique rĂ©vĂšle que le pays qui parvient Ă asseoir son influence au nord de lâocĂ©an Indien a la capacitĂ© de contrĂŽler la production et le transit du pĂ©trole allant du Moyen-Orient Ă lâEurope et lâAsie. Il en est de mĂȘme pour les marchandises, ce qui lui permet dâimposer ses rĂšgles au monde. Puisque quĂȘte du pouvoir et domination vont de pair avec dissentiment et contestation, il serait irrationnel et dĂ©raisonnable de penser quâaucune friction nâest Ă venir. La France qui possĂšde la deuxiĂšme Zone Economique Exclusive ZEE du monde grĂące Ă ses territoires dâoutre-mer, et dont un quart est situĂ© dans lâocĂ©an Indien, nâest pas occultĂ©e de tous les Ă©lĂ©ments traitĂ©s prĂ©cĂ©demment. La France est de facto parmi les puissances les plus engagĂ©es, sur le plan militaire particuliĂšrement, et contribue Ă la stabilitĂ© de la rĂ©gion. Le rĂ©cent rapprochement auprĂšs de lâInde indique que cela nâest pas prĂšs de cesser. Elle cherche Ă se rendre indispensable. Au demeurant, lâocĂ©an Indien donne accĂšs au Moyen-Orient, lâAfrique, lâAsie et lâEurope. Qui le contrĂŽle tient le monde, mais qui y parviendra ? Copyright FĂ©vrier 2019-Marrier dâUnienville/ . 310 337 395 494 400 198 229 347