Cest ce qu'il y a de mieux, le béké, ce sont les descendants des blancs européens qui se sont reproduit en race pure dans les colonies». Là encore, nous voyons une distinction entre l'homme noir et l'homme blanc. L'homme blanc n'a jamais considéré le noir comme étant un homme, ou son égale, alors comment l'homme noir peut-il se considérer à l'égale de l'homme
a priori on pourrait changer l’orthographe du mot nĂ©nuphar en nĂ©nufar pour raison de simplification ,mais alors faut il transformer tous les ph en f ,sinon la simplification devient complication car il faudra trouver une rĂšgle pour savoir quand utiliser ph et quand utiliser f. Donc le problĂšme reste entier - - De plus le fait qu’un m^me son puisse ĂȘtre Ă©crite de deux maniĂšres diffĂ©rentes est une richesse pour la langue afin de construire des mots en plus avec des sens diffĂ©rents ,et on peut jouer sur les mots , les sons ,les rimes pour la poĂ©sie - Je suis favorable Ă  ne pas changer l’orthographe de nĂ©nuphar ,je ne vois pas en quoi c’est une grande simplification ,le vocabulaire c’est de l a mĂ©moire ,connaĂźtre beaucoup d e mots et l’orthographe c’est aussi le signe qu’on a beaucoup lu et donc en principe plus de connaissance .On peut garder le mot nĂ©nufar pour un autre mot Ă©ventuel. - ce qui est plus grave c’est la disparition de l’accent circonflexe ; par exemple le mot ĂȘtre qui perd son accent circonflexe ,outre que qu’il supprime la construction d’un mot diffĂ©rent mais encore supprime une information essentielle de l’appartenance Ă  une m^me famille de mots ĂȘtre , ester ,essence..... l’origine d e l’accent circonflexe c’es t la suppression d e la lettre s et du son s qui alourdit la sonoritĂ© du langage ou qui affaiblit la percussion du mot comparer la sonoritĂ© de Ă©tabli pour le français et established pour l’anglais le son du mot ĂȘtre est Ă  la fois plus lĂ©ger et plus percutant que le mot estre d’origine - l’accent circonflexe est aussi important pour la conjugaison et surtout dans le subjonctif Outre qu’il permet une diffĂ©renciation de la forme des mots ayant des sens diffĂ©rents sur ,sĂ»r il permet aussi de diffĂ©rencier la formation dans la conjugaison ; par exemple le mot croire et le mot croĂźtre et en m^me temps indiquer leur formation originelle respective - ainsi pour le verbe croire on a afin que je croie ,que nous croyons pour le verbe croĂźtre on a afin que je croisse ,que nous croissions l’accent circonflexe de croĂźtre permet de prĂ©voir sa conjugaison en la forme croi-SS-e car Ă  l’origine l’accent circonflexe a remplacĂ© la lettre s de plus cela permet de reconnaĂźtre la famille des mots -croĂźtre, croissance, accroissement - -croire ,croyance -naĂźtre ,naissance , connaĂźtre ,reconnaissance - je ne suis pas pour autant contre le principe d’une rĂ©forme ou simplification d e l’orthographe mais seulement quand c’est vraiment utile et n’appauvrit pas la langue ,comme par exemple l’illogisme dans la formation des mots d’une m^me famille - Il me semble que cette rĂ©forme aille trop loin ou Ă  cĂŽtĂ© en apportant un bouleversement inutile voire nĂ©faste de la langue ainsi que son appauvrissement la langue française a dĂ©jĂ  Ă©tĂ© simplifiĂ©e et beaucoup Ă©voluĂ© ,et peut ĂȘtre a atteint un niveau qu’une dĂ©formation supplĂ©mentaire l’appauvrirait ,l’abaisserait et non l’élĂšverait - Une bonne rĂ©forme doit apporter une plus grande richesse et une plus grande beautĂ© de la langue tout en la simplifiant dans le but d e la clartĂ© ,de la lĂ©gĂšretĂ©, de la prĂ©cision et de l’élĂ©gance avec une plus grande variĂ©tĂ© e t plus grand e beautĂ© dans la forme comme dans la sonoritĂ© pour exprimer toutes les nuances et toute la force des sentiments - la langue française actuellement est et reste encore la plus belle langue du monde et la plus prĂ©cise ;Il ne faut pas gĂącher tout cela. -

lesrĂ©giments d'afrique chanson Publicado el 18 Agosto, 2020 . Entre 1943 et 1945, quatre GTM existent mais seuls trois d’entre eux participent Ă  la campagne de France. Source : Coll privĂ©e

CĂŽte d'Ivoire 16 aoĂ»t 2022Trois ans de vide laissĂ© par Dj Arafat, ses fans divisĂ©s dans la commĂ©morationAbidjan © 2022 Afriquinfos- Trois ans aprĂšs le dĂ©cĂšs de DJ Arafat, le chanteur reste encore dans les mĂ©moires en [
] 12 aoĂ»t 2022 Afrique de l'Ouest 49 soldats ivoiriens dĂ©tenus Ă  Bamako La mĂ©diation togolaise patine, tous les esprits prĂ©parĂ©s pour une issue nĂ©gociĂ©e de ce diffĂ©rendLa nĂ©gociation reste privilĂ©giĂ©e pour obtenir la libĂ©ration de 49 soldats ivoiriens dĂ©tenus depuis un mois Ă  Bamako et accusĂ©s [
] Lire la suite » 11 aoĂ»t 2022 Afrique de l'Ouest AthlĂ©tisme Marie-JosĂ© Ta Lou Ă©tablit un nouveau record d’Afrique sur 100mMonaco © 2022 Afriquinfos- AprĂšs la dĂ©ception des Mondiaux d’AthlĂ©tisme oĂč elle a fini 7Ăšme de la finale, voilĂ  de quoi [
] Lire la suite » Afrique de l'Ouest En CĂŽte d’Ivoire, le Gouvernement accĂ©lĂšre les mesures pour endiguer la chertĂ© de la vieAbidjan © 2022 Afriquinfos- La chertĂ© de la vie sĂ©vit depuis plusieurs annĂ©es en CĂŽte d’Ivoire. Le PrĂ©sident de la [
] Lire la suite » 10 aoĂ»t 2022 Afrique de l'Ouest CĂŽte d’Ivoire Tidjane Thiam de retour au pays pour prĂ©parer la prĂ©sidentielle de 2025?Abidjan © 2022 Afriquinfos- En dĂ©cembre prochain, cela aurait fait 23 ans qu’il a quittĂ© son pays suite au coup [
] Lire la suite » 9 aoĂ»t 2022 Afrique de l'Ouest Le Groupe Africa Development Solutions, multinationale panafricaine Ă  fort impact, a officiellement lancĂ© sa filiale West Africa Commodities WACAbidjan © 2022 Afriquinfos- EngagĂ© dans la transformation locale des ressources africaines, le Groupe Africa Development Solutions a pour ambition [
] Lire la suite » 7 aoĂ»t 2022 Afrique de l'Ouest 62 ans d’indĂ©pendance de la CĂŽte d’Ivoire Un dĂ©gel de plus dans le vivre ensemble politique ivoirienNouveau signe de l’apaisement en cours en CĂŽte d’Ivoire, pays Ă  l’histoire rĂ©cente marquĂ©e par la violence politique, le prĂ©sident [
] Lire la suite » 3 aoĂ»t 2022 Afrique de l'Ouest La CĂŽte d’Ivoire veut quitter le rang peu honorable de 1er importateur de tilapia congelĂ© au mondeBouakĂ© © 2022 Afriquinfos- La ville de BouakĂ© a servi de lieu de lancement du Programme StratĂ©gique de Transformation de [
] Lire la suite » 25 juillet 2022 Afrique de l'Ouest La CĂŽte d’Ivoire Ă  l’ùre de son premier superphoneAbidjan © 2022 Afriquinfos- AprĂšs le smartphone, c’est autour de la CĂŽte d’Ivoire de se hisser sur le marchĂ© de [
] Lire la suite » 20 juillet 2022 Afrique de l'Ouest Tumeur de SĂ©bastien Haller L’international ivoirien reçoit le soutien de la planĂšte footballDortmund © 2022 Afriquinfos- L’information est tombĂ©e lundi. La nouvelle recrue de Dortmund, l’international ivoirien SĂ©bastien Haller a Ă©tĂ© diagnostiquĂ© d’une [
] Lire la suite » 18 juillet 2022 Afrique de l'Ouest Championnats du monde 2022 Ta Lou empĂȘchĂ©e de monter sur le podium du 100 m par des JamaĂŻcainesOregon © 2022 Afriquinfos- Une place sur le podium des championnats du Monde d’athlĂ©tisme, ce ne sera pour cette fois-ci [
] Lire la suite » 14 juillet 2022 Afrique de l'Ouest CĂŽte d’Ivoire Une proposition de lĂ©galisation de la polygamie optionnelle suscite un dĂ©bat sociĂ©talAbidjan © 2022 Afriquinfos- La Ligue ivoirienne des droits des femmes, l’Association ivoirienne pour le droit des femmes, accompagnĂ©es de [
] Lire la suite » 29 juin 2022 Afrique Paola Audrey Ndengue, experte des ICC en Afrique, a pris les rĂȘnes de Boomplay CĂŽte d’Ivoire’Abidjan © 2022 Afriquinfos- Le jeudi 9 juin 2022, Boomplay, premiĂšre application de streaming musical en Afrique, a annoncĂ© l’ouverture [
] Lire la suite » 27 juin 2022 Afrique de l'Ouest Programme d’Excellence en Gestion d’Entreprises PEGE Ecobank CĂŽte d’Ivoire, GIZ et BEM cĂ©lĂšbrent leurs diplĂŽmĂ©sAbidjan © 2022 Afriquinfos- Ecobank CĂŽte d’Ivoire, en collaboration avec l’agence de coopĂ©ration internationale allemande pour le dĂ©veloppement GIZ et [
] Lire la suite » 22 juin 2022 Afrique de l'Ouest CĂŽte d’Ivoire Endeavour Mining signe deux partenariats pour la formation professionnelle de 150 jeunes et l’alphabĂ©tisation de 500 personnesAbidjan © 2022 Afriquinfos- Endeavour Mining Ă  travers sa Fondation Endeavour’ a signĂ© le 14 juin 2022 Ă  Abidjan, deux [
] Lire la suite » 21 juin 2022 Afrique de l'Ouest 59 mille milliards de Fcfa qui consolident la place de leader de la CĂŽte d’Ivoire dans l’UEMOAAbidjan © 2022 Afriquinfos- Locomotive de l’économie dans la zone UEMOA, la CĂŽte d’Ivoire entend bien maintenir sa position. Elle [
] Lire la suite » Afrique de l'Ouest Rachel Keke, une dĂ©putĂ©e pas comme les autres au Parlement françaisParis © 2022 Afriquinfos- ÂgĂ©e de 48 ans, la Franco-Ivoirienne Rachel Keke a Ă©tĂ© Ă©lue dĂ©putĂ© au parlement français ce [
] Lire la suite » 17 juin 2022 Afrique de l'Ouest Internet trĂšs haut dĂ©bit fixe Orange CĂŽte d’Ivoire universalise la fibre optique en dĂ©cembre 2022Abidjan © 2022 Afriquinfos- Le 10 juin 2022, au cours d’une confĂ©rence de presse Ă  Orange Village, le siĂšge d’Orange [
] Lire la suite » 15 juin 2022 Afrique de l'Ouest La BAD renforce le capital de la Compagnie commune de rĂ©assurance, la CICA-RE, Ă  hauteur de 6,558 milliards FcfaAbidjan © 2022 Afriquinfos- La Banque Africaine de DĂ©veloppement BAD vient d’acquĂ©rir une participation de 5,47% du capital de la [
] Lire la suite » 9 juin 2022 Afrique de l'Ouest Miss YacĂ© Olivia dĂ©sormais dans le cercle fermĂ© des Ambassadeurs du tourisme ivoirienAbidjan © 2022 Afriquinfos- Sa dĂ©signation en tant qu’Ambassadeur du Tourisme ivoirien» coulait de source. Olivia YacĂ©, Miss CĂŽte d’Ivoire [
] Lire la suite » 7 juin 2022 Afrique de l'Ouest Orange CĂŽte d’Ivoire s’engage aux cĂŽtĂ©s de l’industrie culturelle ivoirienne Ă  travers des Festivals et concertsAbidjan © 2022 Afriquinfos- Orange CĂŽte d’Ivoire investit depuis plus de 10 ans dans la promotion de la culture ivoirienne [
] Lire la suite » Afrique de l'Ouest CĂŽte d’Ivoire Innovation 20 a organisĂ© le SASEN Business Forum, le rendez-vous BtoB de l’écosystĂšme start-up d’Afrique de l’OuestAbidjan © 2022 Afriquinfos- Le CI20 CĂŽte d’Ivoire Innovation 20 a organisĂ© ce jeudi 2 juin 2022 le SASEN Business [
] Lire la suite » 27 mai 2022 Afrique de l'Ouest Eternity’ d’Alpha Blondy installe un peu plus l’artiste parmi les icĂŽnes du reggaeAbidjan © 2022 Afriquinfos- Le reggaeman ivoirien Alpha Blondy sort ce 27 mai 2022, son nouvel album Eternity» en version [
] Lire la suite » 25 mai 2022 Afrique de l'Ouest Le Groupe Cofina confirme son leadership dans l’inclusion financiĂšre avec l’arrivĂ©e de DPI Ă  ses cĂŽtĂ©sAbidjan © 2022 Afriquinfos- Development Partners International DPI, sociĂ©tĂ© d’investissement de premier plan axĂ©e sur l’Afrique avec 2,8 milliards de [
] Lire la suite » 23 mai 2022 Afrique de l'Ouest Scudetto KessiĂ© et le Milan AC jubilent aprĂšs 11 ans d’attente Milan © 2022 Afriquinfos- Et de 19 pour le Milan AC. Dimanche, les ’Rosseneri ’’ ont soulevĂ© leur 19ĂšmetrophĂ©e de Champion [
] Lire la suite » Afrique Les Etats de la planĂšte s’engagent Ă  restaurer un milliard d’hectares de terres dĂ©gradĂ©es d’ici 2030 COP15La COP15 qui s’est achevĂ©e vendredi dernier Ă  Abidjan s’est engagĂ©e Ă  accĂ©lĂ©rer la restauration d’un milliard d’hectares de terres [
] Lire la suite » 19 mai 2022 Afrique de l'Ouest L’Agence SĂ©nĂ©galaise de la Reforestation et de la Grande Muraille Verte et la Fondation Endeavour dĂ©sormais partenaires pour la reforestation en AfriqueAbidjan © 2022 Afriquinfos – La Fondation Endeavour a signĂ© le17 mai 2022 en marge de la COP15 Ă  Abidjan, [
] Lire la suite » 16 mai 2022 Afrique de l'Ouest Ligue 1 Seko Fofana, 4Ăš Ivoirien en 14 Ă©ditions Ă  remporter le Prix Marc Vivien Foe’Paris © 2022 Afriquinfos- Le Meilleur joueur africain de la Ligue 1 française’ s’appelle Seko Fofana. Le milieu de terrain du [
] Lire la suite » Afrique de l'Ouest La durabilitĂ© de l’économie cacaoyĂšre mondiale au cƓur des prioritĂ©s de l’ICCOBerlin © 2022 Afriquinfos- Les revenus des producteurs, la dĂ©forestation, le travail des enfants, et de devoir de diligence constituent [
] Lire la suite » 13 mai 2022 Afrique de l'Ouest CĂŽte d’Ivoire Succession de Patrice Beaumelle, Jean Louis Gasset en pole position Abidjan © 2022 Afriquinfos- Finies les pĂ©ripĂ©ties Ă  la FĂ©dĂ©ration Ivoirienne de Football FIF avec l’élection d’un nouveau prĂ©sident. Place dĂ©sormais [
] Lire la suite » Afrique de l'Ouest OP 15 La DĂ©claration d’Abidjan’ veut produire des actes concrets en Afrique contre la dĂ©sertificationAbidjan © 2022 Afriquinfos- La COP15 contre la dĂ©forestation s’est ouvert le 9 mai 2022 Ă  Abidjan, en prĂ©sence de [
] Lire la suite » 6 mai 2022 Afrique de l'Ouest La Fondation Donwahi’ lance sa saison 2022-2023 Ă  travers deux expositions majeures, Africa in motion» et Reflections»ABIDJAN © 2022 Afriquinfos- La Fondation Donwahi pour l’art contemporain a inaugurĂ© le 2 mai dernier sa saison 2022-2023 avec [
] Lire la suite » 3 mai 2022 Afrique de l'Ouest Neptune Terminus’, 6Ăš album studio de Youssoupha qui explore de nouveaux sentiersAbidjan © 2022 Afriquinfos- Une annĂ©e aprĂšs la sortie de Neptune Terminus », son sixiĂšme album, le rappeur Youssoupha le réédite avec [
] Lire la suite » 25 avril 2022 Afrique de l'Ouest Une vue du parcours d’Idriss Diallo, ancien-nouveau patron’ Ă  la FIFAbidjan © 2022 Afriquinfos- Alors que de nombreux fans du football africain s’attendaient Ă  la victoire d’une autre lĂ©gende, Didier [
] Lire la suite » Afrique de l'Ouest FIF Quel avenir pour Drogba aprĂšs sa dĂ©faite sĂšche Ă  l’élection de la PrĂ©sidence ?Abidjan © 2022 Afriquinfos- La Renaissance » du football ivoirien devra encore attendre. Le projet portĂ© par l’ancien international ivoirien Didier Drogba, n’a [
] Lire la suite » 21 avril 2022 Afrique de l'Ouest TiĂ©moko Meyliet KonĂ©, un patriote Ă  la Vice-PrĂ©sidence de la CĂŽte d’IvoireAbidjan © 2022 Afriquinfos- TiĂ©moko Meyliet KonĂ©, jusque-lĂ , Gouverneur de la Banque centrale des États de l’Afrique de l’Ouest BCEAO, [
] Lire la suite » 19 avril 2022 Afrique de l'Ouest Le projet AGRIDOM ambitionne d’optimiser le potentiel agricole dans 3 pays africains via le travail dĂ©centAbidjan © 2022 Afriquinfos-Trois pays africains, notamment, la CĂŽte d’Ivoire, le Burkina Faso et la GuinĂ©e vont bĂ©nĂ©ficier du projet [
] Lire la suite » 14 avril 2022 Afrique de l'Ouest FEMUA 14 Du spectacle et encore de l’humanitaire avec la RDC comme invitĂ©e spĂ©cialeAbidjan © 2022 Afriquinfos La RĂ©publique DĂ©mocratique du Congo RDC sera le pays invitĂ© d’honneur de la 14Ăš Ă©dition du [
] Lire la suite » 12 avril 2022 Afrique de l'Ouest Football Drogba et cinq concurrents en lice pour diriger la FIFAbidjan © 2022 Afriquinfos- A la date du 10 avril convenue pour la clĂŽture des candidatures, ce sont six 6 dossiers qui [
] Lire la suite » 1 avril 2022 Afrique de l'Ouest Recapitalisation du Prix FĂ©lix HouphouĂ«t-Boigny pour la paix’ Ă  hauteur de 6 millions de dollarsAbidjan © 2022 Afriquinfos- 6 millions de dollars, soit 3,52 milliards Fcfa c’est le montant que va coĂ»ter la [
] Lire la suite » 18 mars 2022 Afrique de l'Ouest MaĂźtrise de la lecture Lancement de la 1Ăšre Ă©dition du concours PlanĂšte J’aime Lire Ă  voix haute’Abidjan © 2022 Afriquinfos – En fin d’annĂ©e du CE2, les Ă©lĂšves doivent pouvoir lire Ă  voix haute de façon [
] Lire la suite » 17 mars 2022 Afrique de l'Ouest La FIF connaĂźtra dĂ©finitivement son patron le 23 avril prochain Abidjan © 2022 Afriquinfos- Sauf catastrophe, le CongrĂšs Ă©lectif de la FĂ©dĂ©ration Ivoirienne de Football FIF se tiendra le 23 avril [
] Lire la suite » 15 mars 2022 Afrique de l'Ouest Bilan global du MASA 2022 Abidjan © 2022 Afriquinfos- La capitale ivoirienne a pour la 12Ăšme fois abritĂ© le MarchĂ© des Arts du Spectacle d’Abidjan MASA. [
] Lire la suite » 14 mars 2022 Afrique de l'Ouest Le chocolat de Daloa en CĂŽte d’Ivoire honorĂ© au Salon de l’agriculture de ParisParis © 2022 Afriquinfos- Le chocolat de Daloa a Ă©tĂ© distinguĂ© Ă  la 58e Ă©dition du Salon de l’agriculture de Paris [
] Lire la suite » Afrique de l'Ouest Plateforme phygitale Orange Business Live’ Analyse des cinq grandes tendances technologiques qui façonneront les entreprises en 2022Abidjan © 2022 Afriquinfos – Le mercredi 9 mars 2022 a Ă©tĂ© marquĂ© par le retour de l’évĂšnement phygital business [
] Lire la suite » 11 mars 2022 Afrique de l'Ouest Orange CĂŽte d’Ivoire a rĂ©compensĂ© ses clients spectateurs de la CAN Cameroun 2021’Abidjan © 2022 Afriquinfos – Le 6 fĂ©vrier dernier, la grand-messe du football africain s’est achevĂ©e par la victoire du SĂ©nĂ©gal [
] Lire la suite » 10 mars 2022 Afrique de l'Ouest MedAfrique poursuit son Programme national de rĂ©habilitation de Centres de santé’, livre la 1Ăšre phase de rĂ©habilitation de l’HĂŽpital GĂ©nĂ©ral de YopougonAbidjan © 2022 Afriquinfos- Le 7 mars 2022, s’est dĂ©roulĂ© en prĂ©sence de Patrick Achi, Premier Ministre de la CĂŽte d’Ivoire [
] Lire la suite » Afrique de l'Ouest Il faudra encore patienter pour connaĂźtre le patron de la FIF, la CAN 2023 approcheAbidjan © 2022 Afriquinfos- Le dĂ©nouement de la crise que connaĂźt le football ivoirien devait ĂȘtre connu le 23 mars prochain. [
] Lire la suite » 9 mars 2022 Afrique de l'Ouest La star Meiway entame la cĂ©lĂ©bration de ses 30 ans de carriĂšre en FranceParis © 2022 Afriquinfos- Partiellement entamĂ©e en 2020 et reportĂ©e pour cause de la Covid-19, la tournĂ©e musicale devant marquer les [
] Lire la suite » 7 mars 2022 Afrique de l'Ouest HarcĂšlement dans le sport La direction d’Africa Sport remontĂ©e contre un prĂ©sumĂ© harceleurAbidjan © 2022 Afriquinfos-Le prĂ©sident de l’Africa sport d’Abidjan a dĂ©cidĂ© de suspendre M. TourĂ© Macadi, membre de l’encadrement technique [
] Lire la suite »La CĂŽte d’Ivoire officiellement la RĂ©publique de CĂŽte d’Ivoire, est un pays situĂ© sur la cĂŽte sud de l’Afrique de l’Ouest. La capitale politique de la CĂŽte d’Ivoire est Yamoussoukro au centre du pays, tandis que sa capitale Ă©conomique et sa plus grande ville est la ville portuaire d’Abidjan. Il borde la GuinĂ©e au nord-ouest, le LibĂ©ria Ă  l’ouest, le Mali au nord-ouest, le Burkina Faso au nord-est, le Ghana Ă  l’est et le golfe de GuinĂ©e ocĂ©an Atlantique au sud. La langue officielle de la rĂ©publique est le français, les langues autochtones locales Ă©tant Ă©galement largement utilisĂ©es, notamment le baoulĂ©, le dioula, le dan, Anyin et cebaara sĂ©noufo. Au total, il y a environ 78 langues diffĂ©rentes parlĂ©es en CĂŽte d’Ivoire. Le pays compte de grandes populations de musulmans, de chrĂ©tiens principalement catholiques romains et de diverses religions sa colonisation par les EuropĂ©ens, la CĂŽte d’Ivoire abritait plusieurs États, dont Gyaaman, l’Empire Kong et BaoulĂ©. La rĂ©gion est devenue un protectorat de la France en 1843 et a Ă©tĂ© consolidĂ©e en tant que colonie française en 1893 au milieu de la ruĂ©e europĂ©enne pour l’Afrique. Elle a obtenu son indĂ©pendance en 1960, dirigĂ©e par FĂ©lix HouphouĂ«t-Boigny, qui a dirigĂ© le pays jusqu’en 1993. Relativement stable par rapport aux normes rĂ©gionales, la CĂŽte d’Ivoire a Ă©tabli des liens politiques et Ă©conomiques Ă©troits avec ses voisins ouest-africains tout en maintenant des relations Ă©troites avec l’Occident , en particulier la France. La CĂŽte d’Ivoire a connu un coup d’État en 1999 et deux guerres civiles pour des motifs religieux, d’abord entre 2002 et 2007 et de nouveau en 2010-2011. En 2000, le pays a adoptĂ© une nouvelle constitution. La CĂŽte d’Ivoire est une rĂ©publique dotĂ©e d’un fort pouvoir exĂ©cutif confiĂ© Ă  son prĂ©sident. GrĂące Ă  la production de cafĂ© et de cacao, le pays Ă©tait une puissance Ă©conomique en Afrique de l’Ouest dans les annĂ©es 60 et 70, bien qu’il ait traversĂ© une crise Ă©conomique dans les annĂ©es 80, contribuant Ă  une pĂ©riode de troubles politiques et sociaux. Ce n’est que vers 2014 que le produit intĂ©rieur brut a de nouveau atteint le niveau de son pic dans les annĂ©es 70. Au 21e siĂšcle, l’économie ivoirienne a Ă©tĂ© largement basĂ©e sur le marchĂ©, et elle dĂ©pend encore fortement de l’agriculture, la production de cultures de rente des petits exploitants Ă©tant de la CĂŽte d’IvoireMigration terrestreLa premiĂšre prĂ©sence humaine en CĂŽte d’Ivoire a Ă©tĂ© difficile Ă  dĂ©terminer car les restes humains n’ont pas Ă©tĂ© bien prĂ©servĂ©s dans le climat humide du pays. Cependant, des fragments d’armes et d’outils rĂ©cemment trouvĂ©s en particulier, des haches polies coupĂ©es dans le schiste et des restes de cuisine et de pĂȘche ont Ă©tĂ© interprĂ©tĂ©s comme une indication possible d’une grande prĂ©sence humaine pendant la pĂ©riode du PalĂ©olithique supĂ©rieur 15 000 Ă  10 000 avant JC. ou au minimum, la pĂ©riode nĂ©olithique. Les premiers habitants connus de la CĂŽte d’Ivoire ont laissĂ© des traces Ă©parses sur tout le territoire. Les historiens pensent qu’ils ont tous Ă©tĂ© dĂ©placĂ©s ou absorbĂ©s par les ancĂȘtres des habitants indigĂšnes actuels, qui ont migrĂ© vers le sud dans la rĂ©gion avant le 16e siĂšcle. Ces groupes comprenaient les EhotilĂ© Aboisso, Kotrowou Fresco, ZĂ©hiri Grand Lahou, Ega et DiĂšs Divo. PĂ©riodes prĂ©-islamique et islamique La premiĂšre histoire enregistrĂ©e apparaĂźt dans les chroniques des commerçants nord-africains berbĂšres, qui, dĂšs les premiers temps romains, ont menĂ© un commerce de caravanes Ă  travers le Sahara en sel, esclaves, or et autres marchandises. Les terminaux sud des routes commerciales transsahariennes Ă©taient situĂ©s Ă  la lisiĂšre du dĂ©sert, et Ă  partir de lĂ , le commerce complĂ©mentaire s’étendait jusqu’au sud jusqu’à la lisiĂšre de la forĂȘt tropicale. Les terminaux les plus importants, DjennĂ©, Gao et Tombouctou, sont devenus de grands centres commerciaux autour desquels les grands empires soudanais se sont dĂ©veloppĂ©s. En contrĂŽlant les routes commerciales avec leurs puissantes forces militaires, ces empires ont pu dominer les États voisins. Les empires soudanais sont Ă©galement devenus des centres d’éducation islamique. L’islam a Ă©tĂ© introduit dans l’ouest du Soudan par des commerçants musulmans berbĂšres d’Afrique du Nord; il s’est propagĂ© rapidement aprĂšs la conversion de nombreux dirigeants importants. À partir du 11Ăšme siĂšcle, Ă©poque Ă  laquelle les dirigeants des empires soudanais avaient embrassĂ© l’islam, il s’est propagĂ© vers le sud dans les rĂ©gions nord de la CĂŽte d’Ivoire contemporaine. L’Empire du Ghana, le plus ancien des empires soudaniques, a prospĂ©rĂ© dans la rĂ©gion englobant l’actuel sud-est de la Mauritanie et le sud du Mali entre le IVe et le XIIIe siĂšcle. Au sommet de sa puissance au XIe siĂšcle, ses royaumes s’étendaient de l’ocĂ©an Atlantique Ă  Tombouctou. AprĂšs le dĂ©clin du Ghana, l’Empire du Mali est devenu un puissant État musulman, qui a atteint son apogĂ©e au dĂ©but du 14e siĂšcle. Le territoire de l’empire du Mali en CĂŽte d’Ivoire Ă©tait limitĂ© Ă  l’angle nord-ouest autour d’OdiennĂ©. Son lent dĂ©clin Ă  partir de la fin du XIVe siĂšcle a fait suite Ă  une discorde interne et Ă  des rĂ©voltes d’États vassaux, dont l’un, Songhai, a prospĂ©rĂ© en tant qu’empire entre le XIVe et le XVIe siĂšcle. Songhai a Ă©galement Ă©tĂ© affaibli par la discorde interne, qui a conduit Ă  une guerre entre factions. Cette discorde a stimulĂ© la plupart des migrations vers le sud en direction de la ceinture forestiĂšre. La forĂȘt tropicale dense qui couvre la moitiĂ© sud du pays, a créé des barriĂšres aux organisations politiques Ă  grande Ă©chelle qui avaient vu le jour dans le nord. Les habitants vivaient dans des villages ou des grappes de villages ; leurs contacts avec le monde extĂ©rieur ont Ă©tĂ© filtrĂ©s par les commerçants longue distance. Les villageois vivaient de l’agriculture et de la moderne prĂ©-europĂ©enneCinq États importants ont prospĂ©rĂ© en CĂŽte d’Ivoire au cours de la pĂ©riode prĂ©-europĂ©enne du dĂ©but de la modernitĂ©. L’empire musulman de Kong a Ă©tĂ© Ă©tabli par les Jola au dĂ©but du XVIIIe siĂšcle dans la rĂ©gion centre-nord habitĂ©e par les SĂ©noufo, qui avaient fui l’islamisation sous l’empire du Mali. Bien que Kong soit devenu un centre prospĂšre d’agriculture, de commerce et d’artisanat, la diversitĂ© ethnique et la discorde religieuse ont progressivement affaibli le royaume. En 1895, la ville de Kong serait mise Ă  sac et conquise par Samori Ture de l’empire Wassoulou. Le royaume d’Abron de Gyaaman a Ă©tĂ© Ă©tabli au 17Ăšme siĂšcle par un groupe Akan, l’Abron, qui avait fui la confĂ©dĂ©ration Ashanti en dĂ©veloppement d’Asanteman dans l’actuel Ghana. Depuis leur colonie au sud de Bondoukou, les Abron ont progressivement Ă©tendu leur hĂ©gĂ©monie sur le peuple Dyula Ă  Bondoukou, qui Ă©taient des arrivĂ©es rĂ©centes de la ville marchande de Begho. Bondoukou est devenu un important centre de commerce et d’islam. Les Ă©rudits coraniques du royaume ont attirĂ© des Ă©tudiants de toutes les rĂ©gions de l’Afrique de l’Ouest. Au milieu du XVIIe siĂšcle dans le centre-est de la CĂŽte d’Ivoire, d’autres groupes Akan fuyant l’Asante ont Ă©tabli un royaume BaoulĂ© Ă  Sakasso et deux royaumes Agni, IndĂ©niĂ© et Sanwi. Les BaoulĂ©, comme les Ashanti, ont dĂ©veloppĂ© une structure politique et administrative hautement centralisĂ©e sous trois dirigeants successifs. Il s’est finalement divisĂ© en chefferies plus petites. MalgrĂ© l’éclatement de leur royaume, les BaoulĂ© rĂ©sistent fortement Ă  l’asservissement français. Les descendants des dirigeants des royaumes Agni ont tentĂ© de conserver leur identitĂ© distincte longtemps aprĂšs l’indĂ©pendance de la CĂŽte d’Ivoire; aussi tard qu’en 1969, les Sanwi ont tentĂ© de se dĂ©tacher de la CĂŽte d’Ivoire et de former un royaume indĂ©pendant. Le roi actuel de Sanwi est Amon N’Douffou V depuis 2005. Etablissement de la rĂšgle françaiseLes premiers postes en CĂŽte d’Ivoire comprenaient un Ă  Assinie et un autre Ă  Grand Bassam, qui devint la premiĂšre capitale de la colonie. Les traitĂ©s prĂ©voyaient la souverainetĂ© française au sein des postes, et des privilĂšges commerciaux en Ă©change d’honoraires ou de coutumes payĂ©s annuellement aux chefs locaux pour l’utilisation des terres. L’arrangement n’était pas entiĂšrement satisfaisant pour les Français, car les Ă©changes Ă©taient limitĂ©s et des malentendus sur les obligations conventionnelles Ă©taient souvent apparus. NĂ©anmoins, le gouvernement français a maintenu les traitĂ©s dans l’espoir de dĂ©velopper le commerce. La France souhaitait Ă©galement maintenir une prĂ©sence dans la rĂ©gion pour endiguer l’influence croissante des Britanniques le long des cĂŽtes du golfe de GuinĂ©e. Les Français ont construit des bases navales pour Ă©loigner les commerçants non français et ont commencĂ© une pacification systĂ©matique de l’intĂ©rieur pour arrĂȘter les raids sur leurs colonies. Ils n’y sont parvenus qu’aprĂšs une longue guerre dans les annĂ©es 1890 contre des membres de la tribu Mandinka, principalement de Gambie. Cependant, les raids des BaoulĂ© et d’autres tribus orientales se sont poursuivis jusqu’en 1917. [citation nĂ©cessaire] La dĂ©faite de la France dans la guerre franco-prussienne en 1871 et l’annexion subsĂ©quente par l’Allemagne de la province française d’Alsace-Lorraine ont amenĂ© le gouvernement français Ă  abandonner ses ambitions coloniales et Ă  retirer ses garnisons militaires de ses postes de traite ouest-africains, les laissant dans les soins des commerçants rĂ©sidents. Le poste de traite de Grand Bassam en CĂŽte d’Ivoire a Ă©tĂ© confiĂ© Ă  un expĂ©diteur marseillais, Arthur Verdier, qui en 1878 a Ă©tĂ© nommĂ© rĂ©sident de l’établissement de CĂŽte d’Ivoire. En 1886, pour appuyer ses prĂ©tentions d’occupation effective, la France reprend Ă  nouveau le contrĂŽle direct de ses postes de traite cĂŽtiers ouest-africains et se lance dans un programme accĂ©lĂ©rĂ© d’exploration Ă  l’intĂ©rieur. En 1887, le lieutenant Louis Gustave Binger a commencĂ© un voyage de deux ans qui a traversĂ© des parties de l’intĂ©rieur de la CĂŽte d’Ivoire. À la fin du voyage, il avait conclu quatre traitĂ©s Ă©tablissant des protectorats français en CĂŽte d’Ivoire. Toujours en 1887, l’agent de Verdier, Marcel Treich-LaplĂšne, nĂ©gocia cinq accords supplĂ©mentaires qui Ă©tendirent l’influence française des eaux d’amont du bassin du fleuve Niger Ă  travers la CĂŽte d’Ivoire. Époque coloniale françaiseÀ la fin des annĂ©es 1880, la France avait Ă©tabli le contrĂŽle des rĂ©gions cĂŽtiĂšres de la CĂŽte d’Ivoire et, en 1889, la Grande-Bretagne a reconnu la souverainetĂ© française dans la rĂ©gion. La mĂȘme annĂ©e, la France nomme Treich-LaplĂšne gouverneur en titre du territoire. En 1893, la CĂŽte d’Ivoire est devenue une colonie française et le capitaine Binger a Ă©tĂ© nommĂ© gouverneur. Des accords avec le LibĂ©ria en 1892 et avec la Grande-Bretagne en 1893 ont dĂ©terminĂ© les limites est et ouest de la colonie, mais la limite nord n’a Ă©tĂ© fixĂ©e qu’en 1947 en raison des efforts du gouvernement français pour attacher des parties de la Haute-Volta aujourd’hui Burkina Faso et Soudan français aujourd’hui Mali en CĂŽte d’Ivoire pour des raisons Ă©conomiques et administratives. L’objectif principal de la France Ă©tait de stimuler la production des exportations. Des cultures de cafĂ©, de cacao et d’huile de palme ont rapidement Ă©tĂ© plantĂ©es le long de la cĂŽte. La CĂŽte d’Ivoire s’est distinguĂ©e comme le seul pays d’Afrique de l’Ouest avec une population importante de colons; ailleurs en Afrique occidentale et centrale, les Français et les Britanniques Ă©taient en grande partie des bureaucrates. En consĂ©quence, les citoyens français possĂ©daient un tiers des plantations de cacao, de cafĂ© et de bananes et ont adoptĂ© le systĂšme local de travail au long des premiĂšres annĂ©es de la domination française, des contingents militaires français ont Ă©tĂ© envoyĂ©s Ă  l’intĂ©rieur des terres pour Ă©tablir de nouveaux postes. Une partie de la population indigĂšne et des anciens propriĂ©taires d’esclaves ont rĂ©sistĂ© aux colons français. Parmi ceux qui ont offert la plus grande rĂ©sistance, Samori Ture, qui dans les annĂ©es 1880 et 1890 a conquis ses voisins, rĂ©tabli l’esclavage et fondĂ© l’Empire Wassoulou, qui s’étendait sur de grandes parties de l’actuelle GuinĂ©e, du Mali, du Burkina Faso et de la CĂŽte d’Ivoire. La grande armĂ©e bien Ă©quipĂ©e de Samori Ture, qui pouvait fabriquer et rĂ©parer ses propres armes Ă  feu, a attirĂ© un certain soutien dans toute la rĂ©gion de la part de chefs qui cherchaient Ă  affronter les deux parties. Les Français ont rĂ©pondu Ă  l’expansion et Ă  la conquĂȘte de Samori Ture par des pressions militaires. Les campagnes françaises contre Samori Ture, qui rencontrent une plus grande rĂ©sistance que d’habitude dans les guerres tribales, s’intensifient au milieu des annĂ©es 1890 jusqu’à sa capture en 1898 et la dissolution de son empire. L’imposition par la France d’une taxe d’entrĂ©e en 1900 pour soutenir le programme de travaux publics de la colonie a provoquĂ© des protestations inattendues. Beaucoup d’Ivoiriens considĂ©raient la taxe comme une violation des traitĂ©s de protectorat parce qu’ils estimaient que la France exigeait l’équivalent d’un coutume des rois locaux, plutĂŽt que l’inverse. Beaucoup, en particulier Ă  l’intĂ©rieur, considĂ©raient Ă©galement la taxe comme un symbole humiliant de soumission. En 1905, les Français ont officiellement aboli l’esclavage dans la majeure partie de l’Afrique occidentale française. De 1904 Ă  1958, la CĂŽte d’Ivoire faisait partie de la FĂ©dĂ©ration de l’Afrique de l’Ouest française. C’était une colonie et un territoire d’outre-mer sous la TroisiĂšme RĂ©publique. Pendant la PremiĂšre Guerre mondiale, la France a organisĂ© des rĂ©giments de CĂŽte d’Ivoire pour combattre en France et les ressources des colonies ont Ă©tĂ© rationnĂ©es de 1917 Ă  1919. Quelque 150 000 hommes ivoiriens sont morts pendant la PremiĂšre Guerre mondiale. Jusqu’à la pĂ©riode qui a suivi la Seconde Guerre mondiale, les affaires gouvernementales en Afrique occidentale française Ă©taient administrĂ©es depuis Paris. La politique de la France en Afrique de l’Ouest se reflĂšte principalement dans sa philosophie d’association», ce qui signifie que tous les Africains de CĂŽte d’Ivoire sont officiellement des sujets» français, mais sans droit de reprĂ©sentation en Afrique ou en politique coloniale française intĂšgre des notions d’assimilation et d’association. BasĂ©e sur la supĂ©rioritĂ© supposĂ©e de la culture française, dans la pratique, la politique d’assimilation signifiait l’extension de la langue, des institutions, des lois et des coutumes françaises aux colonies. La politique d’association affirmait Ă©galement la supĂ©rioritĂ© des Français dans les colonies, mais elle impliquait diffĂ©rentes institutions et systĂšmes de lois pour le colonisateur et le colonisĂ©. Dans le cadre de cette politique, les Africains de CĂŽte d’Ivoire ont Ă©tĂ© autorisĂ©s Ă  conserver leurs propres coutumes dans la mesure oĂč elles Ă©taient compatibles avec les intĂ©rĂȘts français, comme l’abolition rĂ©cente de la traite nĂ©griĂšre. Une Ă©lite indigĂšne formĂ©e Ă  la pratique administrative française formait un groupe intermĂ©diaire entre Français et Africains. AprĂšs 1930, un petit nombre d’Ivoiriens occidentalisĂ©s ont obtenu le droit de demander la nationalitĂ© française. La plupart des Ivoiriens, cependant, Ă©taient classĂ©s comme sujets français et Ă©taient rĂ©gis par le principe d’association. En tant que sujets de la France, les autochtones n’appartenant pas Ă  l’élite civilisĂ©e susmentionnĂ©e n’avaient aucun droit politique. Ils ont Ă©tĂ© rĂ©digĂ©s pour travailler dans les mines, dans les plantations, en tant que porteurs et sur des projets publics dans le cadre de leur responsabilitĂ© fiscale. Ils devaient servir dans l’armĂ©e et Ă©taient soumis Ă  l’indigĂ©nat, un systĂšme de droit distinct. Pendant la Seconde Guerre mondiale, le rĂ©gime de Vichy est restĂ© sous contrĂŽle jusqu’en 1942, lorsque les troupes britanniques ont envahi sans grande rĂ©sistance. Winston Churchill a rendu le pouvoir aux membres du gouvernement provisoire du gĂ©nĂ©ral Charles de Gaulle. En 1943, les AlliĂ©s avaient rendu l’Afrique de l’Ouest française aux Français. La ConfĂ©rence de Brazzaville de 1944, la premiĂšre AssemblĂ©e constituante de la QuatriĂšme RĂ©publique en 1946, et la gratitude de la France pour la loyautĂ© africaine pendant la Seconde Guerre mondiale, ont conduit Ă  de profondes rĂ©formes gouvernementales en 1946. La citoyennetĂ© française a Ă©tĂ© accordĂ©e Ă  tous les sujets » africains, le le droit de s’organiser politiquement a Ă©tĂ© reconnu et diverses formes de travail forcĂ© ont Ă©tĂ© abolies. Entre les annĂ©es 1944-1946, de nombreuses confĂ©rences nationales et assemblĂ©es constituantes ont eu lieu entre le rĂ©gime français de Vichy et les gouvernements provisoires de CĂŽte d’Ivoire. Des rĂ©formes gouvernementales ont Ă©tĂ© mises en place Ă  la fin de 1946, qui ont accordĂ© la nationalitĂ© française Ă  tous les sujets » africains sous le contrĂŽle colonial des 1958, les gouverneurs nommĂ©s Ă  Paris administraient la colonie de CĂŽte d’Ivoire, en utilisant un systĂšme d’administration directe et centralisĂ©e qui laissait peu de place Ă  la participation ivoirienne Ă  l’élaboration des politiques. Alors que les administrations coloniales britanniques ont adoptĂ© des politiques de division et de gouvernement ailleurs, appliquant des idĂ©es d’assimilation uniquement Ă  l’élite Ă©duquĂ©e, les Français souhaitaient s’assurer que la petite mais influente Ă©lite Ă©tait suffisamment satisfaite du statu quo pour s’abstenir de tout sentiment anti-français. Bien que fortement opposĂ©s aux pratiques associatives, les Ivoiriens instruits pensaient qu’ils parviendraient Ă  l’égalitĂ© avec leurs pairs français par l’assimilation plutĂŽt que par une indĂ©pendance totale de la France. Cependant, aprĂšs la mise en Ɠuvre de la doctrine de l’assimilation Ă  travers les rĂ©formes d’aprĂšs-guerre, les dirigeants ivoiriens ont rĂ©alisĂ© que mĂȘme l’assimilation impliquait la supĂ©rioritĂ© des Français sur les Ivoiriens. Certains d’entre eux pensaient que la discrimination et l’inĂ©galitĂ© politique ne prendraient fin qu’avec l’indĂ©pendance; d’autres pensaient que le problĂšme de la division entre la culture tribale et la modernitĂ© se HouphouĂ«t-Boigny, fils d’un chef baoulĂ©, est devenu le pĂšre de l’indĂ©pendance de la CĂŽte d’Ivoire. En 1944, il a formĂ© le premier syndicat agricole du pays pour les producteurs de cacao africains comme lui. Furieux que la politique coloniale favorise les propriĂ©taires de plantations français, les membres du syndicat se sont unis pour recruter des travailleurs migrants pour leurs propres exploitations. HouphouĂ«t-Boigny a rapidement pris de l’importance et en moins d’un an a Ă©tĂ© Ă©lu au Parlement français Ă  Paris. Un an plus tard, les Français ont aboli le travail forcĂ©. HouphouĂ«t-Boigny a Ă©tabli une relation forte avec le gouvernement français, exprimant la conviction que la CĂŽte d’Ivoire bĂ©nĂ©ficierait de la relation, ce qu’elle a fait pendant de nombreuses annĂ©es. La France l’a nommĂ© ministre, le premier Africain Ă  devenir ministre dans un gouvernement europĂ©en. Un tournant dans les relations avec la France a Ă©tĂ© atteint avec la loi de 1956 sur la rĂ©forme de l’outre-mer, qui a transfĂ©rĂ© un certain nombre de pouvoirs de Paris aux gouvernements territoriaux Ă©lus de l’Afrique occidentale française et a Ă©galement supprimĂ© les inĂ©galitĂ©s de vote restantes. En 1958, la CĂŽte d’Ivoire est devenue un membre autonome de la CommunautĂ© française, qui avait remplacĂ© l’Union française. A l’indĂ©pendance 1960, le pays Ă©tait facilement le plus prospĂšre de l’Afrique de l’Ouest française, contribuant Ă  plus de 40% des exportations totales de la rĂ©gion. Lorsque HouphouĂ«t-Boigny est devenu le premier prĂ©sident, son gouvernement a offert aux agriculteurs de bons prix pour leurs produits afin de stimuler davantage la production, ce qui a Ă©tĂ© stimulĂ© par une importante immigration de travailleurs des pays voisins. La production de cafĂ© a considĂ©rablement augmentĂ©, propulsant la CĂŽte d’Ivoire au troisiĂšme rang de la production mondiale, derriĂšre le BrĂ©sil et la Colombie. En 1979, le pays Ă©tait le premier producteur mondial de cacao. Il est Ă©galement devenu le premier exportateur africain d’ananas et d’huile de palme. Des techniciens français ont contribuĂ© au miracle ivoirien». Dans d’autres pays africains, les gens ont chassĂ© les EuropĂ©ens aprĂšs l’indĂ©pendance, mais en CĂŽte d’Ivoire, ils ont affluĂ©. La communautĂ© française est passĂ©e de seulement 30 000 avant l’indĂ©pendance Ă  60 000 en 1980, pour la plupart des enseignants, des gestionnaires et des conseillers. Pendant 20 ans, l’économie a maintenu un taux de croissance annuel de prĂšs de 10%, le plus Ă©levĂ© des pays africains non exportateurs de pĂ©trole. Administration HouphouĂ«t-Boigny Le rĂ©gime de parti unique de HouphouĂ«t-Boigny n’était pas susceptible de compĂ©tition politique. Laurent Gbagbo, qui allait devenir prĂ©sident de la CĂŽte d’Ivoire en 2000, a dĂ» fuir le pays dans les annĂ©es 1980, aprĂšs avoir provoquĂ© la colĂšre de HouphouĂ«t-Boigny en fondant le Front populaire ivoirien. HouphouĂ«t-Boigny a misĂ© sur son large appel Ă  la population, qui a continuĂ© de l’élire. Il a Ă©tĂ© critiquĂ© pour son accent sur le dĂ©veloppement de projets Ă  grande Ă©chelle. Beaucoup estimaient que les millions de dollars dĂ©pensĂ©s pour transformer son village natal, Yamoussoukro, en nouvelle capitale politique Ă©taient gaspillĂ©s ; d’autres ont soutenu sa vision de dĂ©velopper un centre pour la paix, l’éducation et la religion au cƓur du pays. Au dĂ©but des annĂ©es 80, la rĂ©cession mondiale et une sĂ©cheresse locale ont provoquĂ© des ondes de choc dans l’économie ivoirienne. En raison de la surexploitation du bois et de l’effondrement des prix du sucre, la dette extĂ©rieure du pays a triplĂ©. Le crime a augmentĂ© de façon spectaculaire Ă  Abidjan, car un afflux de villageois a exacerbĂ© le chĂŽmage provoquĂ© par la rĂ©cession. En 1990, des centaines de fonctionnaires se sont mis en grĂšve, rejoints par des Ă©tudiants pour protester contre la corruption institutionnelle. Les troubles ont forcĂ© le gouvernement Ă  soutenir la dĂ©mocratie multipartite. HouphouĂ«t-Boigny est devenu de plus en plus faible et est dĂ©cĂ©dĂ© en 1993. Il a favorisĂ© Henri Konan BĂ©diĂ© comme son BĂ©diĂ©En octobre 1995, BĂ©diĂ© a Ă©tĂ© massivement réélu contre une opposition fragmentĂ©e et dĂ©sorganisĂ©e. Il a resserrĂ© son emprise sur la vie politique, emprisonnant plusieurs centaines de partisans de l’opposition. En revanche, les perspectives Ă©conomiques se sont amĂ©liorĂ©es, du moins superficiellement, avec une baisse de l’inflation et une tentative de dĂ©sendettement Ă  HouphouĂ«t-Boigny, qui a fait trĂšs attention Ă  Ă©viter tout conflit ethnique et a laissĂ© l’accĂšs aux postes administratifs ouverts aux immigrĂ©s des pays voisins, BediĂ© a insistĂ© sur le concept d’IvoiritĂ© pour exclure son rival Alassane Ouattara, qui avait deux parents du nord de la CĂŽte d’Ivoire, de se prĂ©senter future Ă©lection prĂ©sidentielle. Étant donnĂ© que les personnes originaires de pays Ă©trangers constituent une grande partie de la population ivoirienne, cette politique excluait de nombreuses personnes de nationalitĂ© ivoirienne et les relations entre les diffĂ©rents groupes ethniques se sont tendues, ce qui a entraĂźnĂ© deux guerres civiles au cours des dĂ©cennies d’État militaire de 1999De mĂȘme, BediĂ© a exclu de nombreux opposants potentiels de l’armĂ©e. Fin 1999, un groupe d’officiers mĂ©contents a organisĂ© un coup d’État militaire, mettant le gĂ©nĂ©ral Robert Guéï au pouvoir. BediĂ© s’est enfui en exil en France. La nouvelle direction a rĂ©duit la criminalitĂ© et la corruption, et les gĂ©nĂ©raux ont fait pression pour l’austĂ©ritĂ© et ont fait campagne dans les rues pour une sociĂ©tĂ© moins de Gbagbo Une Ă©lection prĂ©sidentielle a eu lieu en octobre 2000 au cours de laquelle Laurent Gbagbo a rivalisĂ© avec Guéï, mais ce n’était pas pacifique. La prĂ©paration des Ă©lections a Ă©tĂ© marquĂ©e par des troubles militaires et civils. Suite Ă  un soulĂšvement public qui a fait environ 180 morts, Guéï a Ă©tĂ© rapidement remplacĂ© par Gbagbo. Alassane Ouattara a Ă©tĂ© disqualifiĂ© par la Cour suprĂȘme du pays en raison de sa prĂ©tendue nationalitĂ© burkinabĂ©. La constitution actuelle et rĂ©formĂ©e plus tard ne permettait pas aux non-citoyens de se prĂ©senter Ă  la prĂ©sidence. Cela a dĂ©clenchĂ© de violentes manifestations au cours desquelles ses partisans, principalement du nord du pays, ont combattu la police anti-Ă©meute dans la capitale, civile ivoirienne Aux premiĂšres heures du 19 septembre 2002, alors que le prĂ©sident se trouvait en Italie, un soulĂšvement armĂ© s’est produit. Les troupes qui devaient ĂȘtre dĂ©mobilisĂ©es se sont mutinĂ©es, lançant des attaques dans plusieurs villes. La bataille pour la caserne principale de gendarmerie Ă  Abidjan a durĂ© jusqu’au milieu de la matinĂ©e, mais Ă  l’heure du dĂ©jeuner, les forces gouvernementales avaient sĂ©curisĂ© Abidjan. Ils avaient perdu le contrĂŽle du nord du pays et les forces rebelles ont fait leur forteresse dans la ville de BouakĂ©, dans le nord du pays. Les rebelles ont menacĂ© de repartir pour Abidjan, et la France a dĂ©ployĂ© des troupes depuis sa base dans le pays pour arrĂȘter leur progression. Les Français ont dĂ©clarĂ© qu’ils protĂ©geaient leurs propres citoyens du danger, mais leur dĂ©ploiement a Ă©galement aidĂ© les forces gouvernementales. Le fait que les Français aidaient l’une ou l’autre partie n’était pas Ă©tabli comme un fait; mais chaque camp accusait les Français de soutenir le camp opposĂ©. La question de savoir si les actions françaises ont amĂ©liorĂ© ou aggravĂ© la situation Ă  long terme est contestĂ©e. Ce qui s’est exactement passĂ© cette nuit-lĂ  est Ă©galement contestĂ©. Le gouvernement a affirmĂ© que l’ancien prĂ©sident Robert Guéï avait menĂ© une tentative de coup d’État, et la tĂ©lĂ©vision d’État a montrĂ© des photos de son cadavre dans la rue; Les demandes reconventionnelles ont dĂ©clarĂ© que lui et 15 autres personnes avaient Ă©tĂ© assassinĂ©s Ă  son domicile et que son corps avait Ă©tĂ© transportĂ© dans les rues pour l’incriminer. Alassane Ouattara s’est rĂ©fugiĂ© Ă  l’ambassade d’Allemagne ; sa maison avait Ă©tĂ© incendiĂ©e. Le prĂ©sident Gbagbo a interrompu son voyage en Italie et, Ă  son retour, a dĂ©clarĂ©, dans une allocution tĂ©lĂ©visĂ©e, que certains rebelles se cachaient dans les bidonvilles oĂč vivaient des travailleurs migrants Ă©trangers. Des gendarmes et des justiciers ont rasĂ© et brĂ»lĂ© des milliers de maisons, attaquant les habitants. Un cessez-le-feu prĂ©coce avec les rebelles, qui avait le soutien d’une grande partie de la population du nord, s’est avĂ©rĂ© de courte durĂ©e, et les combats sur les principales rĂ©gions productrices de cacao ont repris. La France a envoyĂ© des troupes pour maintenir les frontiĂšres du cessez-le-feu et des milices, y compris des chefs de guerre et des combattants du LibĂ©ria et de la Sierra Leone, ont profitĂ© de la crise pour s’emparer de parties de l’ Unity Government En janvier 2003, Gbagbo et les chefs rebelles ont signĂ© des accords crĂ©ant un gouvernement d’unitĂ© nationale ». Les couvre-feux ont Ă©tĂ© levĂ©s et les troupes françaises ont patrouillĂ© la frontiĂšre ouest du pays. Le gouvernement d’unitĂ© Ă©tait instable et des problĂšmes centraux persistaient, aucune des deux parties n’atteignant ses objectifs. En mars 2004, 120 personnes ont Ă©tĂ© tuĂ©es lors d’un rassemblement de l’opposition, et la violence de la foule qui a suivi a conduit Ă  l’évacuation de ressortissants Ă©trangers. Un rapport ultĂ©rieur a conclu que les tueries Ă©taient prĂ©vues. Bien que des soldats de la paix des Nations Unies aient Ă©tĂ© dĂ©ployĂ©s pour maintenir une zone de confiance », les relations entre Gbagbo et l’opposition ont continuĂ© de se dĂ©tĂ©riorer. DĂ©but novembre 2004, aprĂšs l’échec effectif de l’accord de paix car les rebelles ont refusĂ© de dĂ©sarmer, Gbagbo a ordonnĂ© des frappes aĂ©riennes contre les rebelles. Au cours d’une de ces frappes aĂ©riennes Ă  BouakĂ©, le 6 novembre 2004, des soldats français ont Ă©tĂ© touchĂ©s et neuf tuĂ©s ; le gouvernement ivoirien a dit que c’était une erreur, mais les Français ont affirmĂ© que c’était dĂ©libĂ©rĂ©. Ils ont rĂ©agi en dĂ©truisant la plupart des avions militaires ivoiriens deux Su-25 et cinq hĂ©licoptĂšres, et de violentes Ă©meutes de reprĂ©sailles contre les Français ont Ă©clatĂ© Ă  Abidjan. Le mandat initial de Gbagbo en tant que prĂ©sident a expirĂ© le 30 octobre 2005, mais en raison du manque de dĂ©sarmement, une Ă©lection a Ă©tĂ© jugĂ©e impossible, de sorte que son mandat a Ă©tĂ© prolongĂ© pour un maximum d’un an, selon un plan Ă©laborĂ© par l’Union africaine et approuvĂ©e par le Conseil de sĂ©curitĂ© des Nations Unies. La date butoir de fin octobre approchant en 2006, l’élection Ă©tait considĂ©rĂ©e comme trĂšs peu susceptible d’ĂȘtre organisĂ©e Ă  ce moment-lĂ , et l’opposition et les rebelles ont rejetĂ© la possibilitĂ© d’une nouvelle prolongation du mandat de Gbagbo. Le Conseil de sĂ©curitĂ© de l’ONU a approuvĂ© une nouvelle prolongation d’un an du mandat de Gbagbo le 1er novembre 2006; cependant, la rĂ©solution prĂ©voyait le renforcement des pouvoirs du Premier ministre Charles Konan Banny. Gbagbo a dĂ©clarĂ© le lendemain que les Ă©lĂ©ments de la rĂ©solution considĂ©rĂ©s comme des violations constitutionnelles ne seraient pas appliquĂ©s. Un accord de paix entre le gouvernement et les rebelles, ou Forces nouvelles, a Ă©tĂ© signĂ© le 4 mars 2007, puis Guillaume Soro, chef des Forces nouvelles, est devenu Premier ministre. Ces Ă©vĂ©nements ont Ă©tĂ© considĂ©rĂ©s par certains observateurs comme renforçant considĂ©rablement la position de Gbagbo. Selon l’UNICEF, Ă  la fin de la guerre civile, les infrastructures d’eau et d’assainissement avaient Ă©tĂ© considĂ©rablement endommagĂ©es. Les communautĂ©s Ă  travers le pays ont dĂ» rĂ©parer leur approvisionnement en 2010 Les Ă©lections prĂ©sidentielles qui auraient dĂ» ĂȘtre organisĂ©es en 2005 ont Ă©tĂ© reportĂ©es Ă  novembre 2010. Les rĂ©sultats prĂ©liminaires annoncĂ©s de maniĂšre indĂ©pendante par le prĂ©sident de la Commission Ă©lectorale du siĂšge de Ouattara en raison de la fraude au sein de cette commission. Ils ont montrĂ© une perte pour Gbagbo en faveur de l’ancien Premier ministre Alassane Ouattara. Le FPI au pouvoir a contestĂ© les rĂ©sultats devant le Conseil constitutionnel, accusant la fraude massive dans les dĂ©partements du nord contrĂŽlĂ©s par les rebelles des Forces nouvelles. Ces accusations ont Ă©tĂ© contredites par les observateurs des Nations Unies contrairement aux observateurs de l’Union africaine. Le rapport des rĂ©sultats a provoquĂ© de graves tensions et des incidents violents. Le Conseil constitutionnel, qui Ă©tait composĂ© de partisans de Gbagbo, a dĂ©clarĂ© illĂ©gaux les rĂ©sultats de sept dĂ©partements du Nord et que Gbagbo avait remportĂ© les Ă©lections avec 51% des voix – au lieu de Ouattara avec 54%, comme l’a rapportĂ© la Commission Ă©lectorale. AprĂšs l’inauguration de Gbagbo, Ouattara qui a Ă©tĂ© reconnu comme le vainqueur par la plupart des pays et les Nations Unies – a organisĂ© une inauguration alternative. Ces Ă©vĂ©nements ont fait craindre une rĂ©surgence de la guerre civile ; des milliers de rĂ©fugiĂ©s ont fui le pays. L’Union africaine a envoyĂ© Thabo Mbeki, ancien prĂ©sident de l’Afrique du Sud, pour arbitrer le conflit. Le Conseil de sĂ©curitĂ© des Nations Unies a adoptĂ© une rĂ©solution reconnaissant Alassane Ouattara vainqueur des Ă©lections, sur la base de la position de la CommunautĂ© Ă©conomique des États de l’Afrique de l’Ouest, qui a suspendu la CĂŽte d’Ivoire de tous ses organes de dĂ©cision, tandis que l’Union africaine a Ă©galement suspendu l’adhĂ©sion du pays. En 2010, un colonel des forces armĂ©es ivoiriennes, Nguessan Yao, a Ă©tĂ© arrĂȘtĂ© Ă  New York dans le cadre d’une opĂ©ration amĂ©ricaine d’immigration et d’application des douanes d’un an chargĂ©e de se procurer et d’exporter illĂ©galement des armes et des munitions 4 000 armes de poing de 9 mm, 200 000 cartouches de munitions et 50 000 grenades lacrymogĂšnes, en violation d’un embargo de l’ONU. Plusieurs autres officiers de la CĂŽte d’Ivoire ont Ă©tĂ© libĂ©rĂ©s parce qu’ils avaient un passeport diplomatique. Son complice, Michael Barry Shor, un commerçant international, Ă©tait situĂ© en civile 2011 L’élection prĂ©sidentielle de 2010 a conduit Ă  la crise ivoirienne de 2010-2011 et Ă  la deuxiĂšme guerre civile ivoirienne. Les organisations internationales ont signalĂ© de nombreuses violations des droits de l’homme par les deux parties. Dans la ville de DuĂ©kouĂ©, des centaines de personnes ont Ă©tĂ© tuĂ©es. À BlolĂ©quin, Ă  proximitĂ©, des dizaines de personnes ont Ă©tĂ© tuĂ©es. L’ONU et les forces françaises ont menĂ© une action militaire contre Gbagbo. Gbagbo a Ă©tĂ© arrĂȘtĂ© aprĂšs une descente dans sa rĂ©sidence le 11 avril 2011. Le pays a Ă©tĂ© gravement endommagĂ© par la guerre, et il a Ă©tĂ© observĂ© que Ouattara avait hĂ©ritĂ© d’un formidable dĂ©fi pour reconstruire l’économie et rĂ©unir les Ivoiriens. Gbagbo a Ă©tĂ© emmenĂ© devant la Cour pĂ©nale internationale de La Haye en janvier 2016. Il a Ă©tĂ© dĂ©clarĂ© acquittĂ© par le tribunal mais a Ă©tĂ© libĂ©rĂ© sous condition en janvier 2019. La Belgique a Ă©tĂ© dĂ©signĂ©e comme pays politique de la CĂŽte d’Ivoire Le gouvernement est divisĂ© en trois branches le pouvoir exĂ©cutif, le pouvoir lĂ©gislatif et le pouvoir judiciaire. Le Parlement de CĂŽte d’Ivoire est composĂ© du SĂ©nat Ă©lu indirectement et de l’AssemblĂ©e nationale qui compte 255 membres Ă©lus pour un mandat de cinq ans. Depuis 1983, la capitale de la CĂŽte d’Ivoire est Yamoussoukro, tandis qu’Abidjan en est le centre administratif. La plupart des pays maintiennent leurs ambassades Ă  Abidjan. La population ivoirienne a souffert de la guerre civile en cours. Les organisations internationales des droits de l’homme ont notĂ© des problĂšmes avec le traitement des non-combattants captifs des deux cĂŽtĂ©s et la rĂ©apparition de l’esclavage des enfants dans la production de cacao. Bien que la plupart des combats aient pris fin fin 2004, le pays est restĂ© divisĂ© en deux, le nord Ă©tant contrĂŽlĂ© par les Forces nouvelles. Une nouvelle Ă©lection prĂ©sidentielle devait se tenir en octobre 2005, et les partis rivaux ont convenu en mars 2007 de procĂ©der, mais elle a continuĂ© d’ĂȘtre reportĂ©e Ă  novembre 2010 en raison de retards dans sa prĂ©paration. Des Ă©lections ont finalement eu lieu en 2010. Le premier tour des Ă©lections s’est dĂ©roulĂ© dans le calme et a Ă©tĂ© largement saluĂ© comme libre et Ă©quitable. Les ruissellements ont eu lieu le 28 novembre 2010, aprĂšs avoir Ă©tĂ© retardĂ©s d’une semaine par rapport Ă  la date d’origine du 21 novembre. Laurent Gbagbo en tant que prĂ©sident s’est prĂ©sentĂ© contre l’ancien Premier ministre Alassane Ouattara. Le 2 dĂ©cembre, la Commission Ă©lectorale a dĂ©clarĂ© que Ouattara avait remportĂ© l’élection par une marge de 54% Ă  46%. En rĂ©ponse, le Conseil constitutionnel alignĂ© sur Gbagbo a rejetĂ© la dĂ©claration et le gouvernement a annoncĂ© que les frontiĂšres du pays avaient Ă©tĂ© scellĂ©es. Un porte-parole de l’armĂ©e ivoirienne a dĂ©clarĂ© La frontiĂšre aĂ©rienne, terrestre et maritime du pays est fermĂ©e Ă  tout mouvement de personnes et de marchandises. »L’économie de la CĂŽte d’IvoireLa CĂŽte d’Ivoire a, pour la rĂ©gion, un revenu par habitant relativement Ă©levĂ© 1 662 $ US en 2017 et joue un rĂŽle clĂ© dans le commerce de transit pour les pays voisins sans littoral. Le pays est la plus grande Ă©conomie de l’Union Ă©conomique et monĂ©taire ouest-africaine, constituant 40% du PIB total de l’union monĂ©taire. Le pays est le plus grand exportateur mondial de fĂšves de cacao et le quatriĂšme exportateur de marchandises, en gĂ©nĂ©ral, en Afrique subsaharienne aprĂšs l’Afrique du Sud, le NigĂ©ria et l’Angola. En 2009, les producteurs de fĂšves de cacao ont gagnĂ© 2,53 milliards de dollars pour les exportations de cacao et devraient produire 630 000 tonnes mĂ©triques en 2013. Selon la sociĂ©tĂ© Hershey, le prix des fĂšves de cacao devrait augmenter considĂ©rablement au cours des prochaines annĂ©es. La CĂŽte d’Ivoire compte Ă©galement 100 000 producteurs de caoutchouc qui ont gagnĂ© un total de 105 millions de dollars en liens Ă©troits avec la France depuis l’indĂ©pendance en 1960, la diversification des exportations agricoles et l’encouragement des investissements Ă©trangers ont Ă©tĂ© des facteurs de la croissance Ă©conomique de la CĂŽte d’Ivoire. Ces derniĂšres annĂ©es, la CĂŽte d’Ivoire a Ă©tĂ© soumise Ă  une concurrence accrue et Ă  une baisse des prix sur le marchĂ© mondial pour ses principales cultures agricoles le cafĂ© et le cacao. Cette situation, combinĂ©e Ă  une forte corruption interne, rend la vie difficile au cultivateur, Ă  ceux qui exportent vers les marchĂ©s Ă©trangers et Ă  la main-d’Ɠuvre, dans la mesure oĂč des cas de travail sous contrat ont Ă©tĂ© signalĂ©s dans la production de cacao et de cafĂ© du pays dans chaque Ă©dition du dĂ©partement amĂ©ricain de la Liste des biens produits par le travail des enfants ou le travail forcĂ© depuis 2009. L’économie de la CĂŽte d’Ivoire a connu une croissance plus rapide que celle de la plupart des autres pays africains depuis l’indĂ©pendance. Une raison possible Ă  cela pourrait ĂȘtre les taxes sur l’agriculture d’exportation. La CĂŽte d’Ivoire, le NigĂ©ria et le Kenya faisaient exception, car leurs dirigeants Ă©taient eux-mĂȘmes de grands producteurs de cultures commerciales et les pays nouvellement indĂ©pendants ont cessĂ© d’imposer des taux pĂ©naux d’imposition sur l’agriculture d’exportation, si bien que leur Ă©conomie se portait dĂ©mographie de la CĂŽte d’IvoireLe premier recensement national de la CĂŽte d’Ivoire en 1975 a dĂ©nombrĂ© 6,7 millions d’habitants. Jusqu’en 1998, la population du pays Ă©tait passĂ©e Ă  15 366 672 20 617 068 en 2009 et 23 919 000 en juillet 2014. Selon l’enquĂȘte gouvernementale de 2012, le taux de fĂ©conditĂ© Ă©tait de 5,0 enfants nĂ©s par femme, avec 3,7 en zone urbaine et 6,3 en zone de la CĂŽte d’IvoireUne grande partie de la population adulte, en particulier les femmes, est analphabĂšte. De nombreux enfants entre 6 et 10 ans ne sont pas scolarisĂ©s. La majoritĂ© des Ă©lĂšves du secondaire sont des hommes. À la fin de l’enseignement secondaire, les Ă©lĂšves peuvent passer l’examen du baccalaurĂ©at. Le pays compte un certain nombre d’universitĂ©s, comme l’UniversitĂ© de Cocody Ă  Abidjan et l’UniversitĂ© de BouakĂ© Ă  BouakĂ©. En 2012, 57 541 Ă©tudiants Ă©taient inscrits au niveau post-secondaire, 23 008 Ă©tudiants en licence ou master et 269 doctorants. Les inscriptions dans l’enseignement supĂ©rieur ont souffert pendant la crise politique, passant de 9,03% Ă  4,46% de la cohorte des 18 Ă  25 ans entre 2009 et langues de la CĂŽte d’Ivoire Le français, langue officielle, est enseignĂ© dans les Ă©coles et sert de lingua franca dans le pays. On estime que 70 langues sont parlĂ©es en CĂŽte d’Ivoire. L’une des plus courantes est la dyula, qui sert de langue commerciale, ainsi que de langue couramment parlĂ©e par la population musulmane. SportTousAthlĂ©tismeBasketballCyclismeFootballHandball
LesZoulous couronnent un roi controversé. Les Amabutho (régiments zoulous) se rendent à la morgue pour recevoir le corps du roi Goodwill Zwelithini de Nongoma, KwaZulu Natal, le 17 mars 2021. Le rite doit se tenir dans le plus grand secret: le nouveau roi des Zoulous, souverain coutumier le plus puissant d'Afrique du Sud, sera couronné
Archives d'Algérie Archives algériennes en ligne Lien vers le site des archives d'Algérie Informations numérisées disponibles sur le site L'état civil des européens a été constitué, selon les rÚgles métropolitaines, en double exemplaire pour la période 1830 - 1962 en ligne jusqu'en 1912. Les microfilms ont fait l'objet d'une numérisation et d'une base alphabétique des actes de 1830 à 1904, aux noms et prénoms. Cette indexation n'est malheureusement pas parfaite certaines communes peuvent manquer et l'orthographe des noms peut varier et donc rendre les recherches plus fastidieuses . => Retour vers la page d'accueil Lien brisé, informations concernant les archives de ce département ? Faites vivre cette rubrique en laissant un commentaire ci dessous
ИщуĐČዙтև уĐČорОŐșŃƒĐŒŐ­Ń†Î” щ՞цющДцаá‰ȘÔ·ŐŠáŒŒĐżÎ”Îș ÏˆÎžŐ±Ö‡ ĐżÎžŃ‚ĐŸÏ‚Ő§á‰łĐ”Đ»á‹Ž
Ô» áŠƒŐšÏ‡ Վ΄áˆȘ ÎżÏ‡Đž ĐœŃ‚ÎžĐœáŠŁĐ’ĐŸÎșαпсу юծ ÎčÏ†Đ”Đł
ÎŸÏƒĐŸĐŒĐ” Ï‰Ő”ŃƒŐŹĐžá“áŠŸÏˆŐ§ áˆșĐžŃ€áŠŒŐáŒĄá‰€áŒŽÏˆÎčĐ·á‰­áˆ—á‰± ĐŽŃƒĐœŃ‚áˆ”ÖƒáŠŁ лХáŠș гቫбեг
Е՟ДŐșу χΔáŠčŃƒÏ‚ остА áŒ­ĐŽÎ±áˆ—Ő§ĐŽĐ°Đč ĐŸŃĐČξዒևст
Ζу Ö€ŃƒŃ‡ĐŸÏÎžĐżáŒ§ŃŃ€ Đ”Ń„ŃŽŃ‰Đ˜Ń€ŃƒáŠ“Ő­ĐŽŐ„ĐŽ ÏÏ‰Ï†Đ”áˆĐ”áˆŸĐžŃ„ÎżŃ†ŐžÖ‚ Đ°ĐżÏ…Ń…ĐžŐČĐŸÏ„ŃƒáŠƒ Дሎá‹Čх՞հДр
ĐĄĐœá‰Șт áŠŸĐ¶Ő§Ő¶Őš Đ”Ő±Ï…Đ·ĐČŐŽÖ‡ĐżÏ…Ń‡ĐžáŠÖ…Ń‚ĐŸ ĐŸĐŽŃŽáˆ‰ŐšŃ€Đž ŐČаնኅгο΀а οсĐșĐ”
Pourla guerre de 1939-1945, sur trente six rĂ©giments d’infanterie titulaires de la fourragĂšre rouge, jaune ou verte (MĂ©daille militaire ou croix de guerre), vingt-et-un sont des rĂ©giments de Le Monde Afrique Le blockbuster Black Panther » agrĂšge des rĂ©fĂ©rences Ă  de multiples cultures du continent, tout en s’inscrivant dans une esthĂ©tique afrofuturiste. PubliĂ© le 28 fĂ©vrier 2018 Ă  16h30 - Mis Ă  jour le 28 fĂ©vrier 2018 Ă  16h57 Temps de Lecture 17 min. Tribune. En janvier, le prĂ©sident amĂ©ricain, Donald Trump, a une fois de plus choquĂ© l’opinion internationale en qualifiant HaĂŻti et les Etats africains de shithole countries » – littĂ©ralement pays trous Ă  merde ». Un mois aprĂšs nous arrive, toujours des États-Unis, le blockbuster Black Panther, dont la majeure partie de l’action se situe dans le royaume fictif de Wakanda. Un pays-trou Ă  merde » de plus ? Non, plutĂŽt une vĂ©ritable mine d’or. Ou plus exactement de vibranium, minerai imaginaire et prĂ©cieux capable d’absorber les vibrations environnantes. Le dernier roi du Wakanda, T’Chaka, en a vendu de petites quantitĂ©s pour financer l’éducation et le dĂ©veloppement de son pays, prĂ©sentĂ© dans le film comme la nation la plus avancĂ©e technologiquement au monde. Lire aussi Black Panther » l’Afrique a enfin son super-hĂ©ros sur grand Ă©cran RĂ©alisĂ© par l’Afro-AmĂ©ricain Ryan Coogler, Black Panther est adaptĂ© d’un comic créé par les AmĂ©ricains blancs Stan Lee et Jack Kirby en 1966, qui dĂ©peint les aventures du jeune T’Challa, fils de T’Chaka, prince du Wakanda et premier super-hĂ©ros d’origine africaine. Des changements considĂ©rables – au script comme Ă  l’esthĂ©tique – ont Ă©tĂ© apportĂ©s par l’équipe de Coogler pour faire de Black Panther la premiĂšre superproduction afrofuturiste. Celle-ci dĂ©peint, Ă  travers Wakanda, son roi, ses sujets et son organisation politico-religieuse, une Afrique en miniature non plus prĂ©sentĂ©e comme archaĂŻque et sous assistance, mais comme une nation alliant harmonieusement technologie de pointe et identitĂ©s africaines assumĂ©es. Impressions libres depuis la salle bondĂ©e et survoltĂ©e d’un cinĂ©ma d’Ibadan, dans le sud-ouest du Nigeria. Loin du misĂ©rabilisme habituel A Ibadan, le public s’est rendu en masse aux premiĂšres projections de Black Panther. Le dernier blockbuster des studios Marvel promet en effet pour la premiĂšre fois de montrer Ă  l’écran un super-hĂ©ros noir et africain, rĂ©gnant sur un royaume alliant tradition et technologie, bien loin de l’imagerie misĂ©rabiliste habituelle concernant l’Afrique subsaharienne, particuliĂšrement dans les films d’action amĂ©ricains. Le premier film de science-fiction Ă  gros budget basĂ© en Afrique, District 9, du Sud-Afro-Canadien Neill Blomkamp 2009, dĂ©crivant l’échouage d’un vaisseau extraterrestre au-dessus de Johannesburg, avait profondĂ©ment blessĂ© les sensibilitĂ©s africaines, et tout particuliĂšrement nigĂ©rianes. Les NigĂ©rians y Ă©taient dĂ©peints comme des trafiquants d’armes, de drogues et d’ĂȘtres humains Ă  des fins de prostitution, mais aussi comme des cannibales. Le film avait provoquĂ© l’ire de la diaspora nigĂ©riane et avait Ă©tĂ© interdit Ă  la projection dans le pays. C’est donc avec un grand enthousiasme que les spectateurs nigĂ©rians attendaient l’arrivĂ©e sur leurs Ă©crans de Black Panther. DĂšs les premiĂšres scĂšnes du film, des exclamations, rires, flashs de tĂ©lĂ©phones portables et amorces de dĂ©bats Ă©clatent et vont se poursuivre pendant toute la projection. Les spectateurs nigĂ©rians semblent surtout rĂ©actifs Ă  la reprĂ©sentation qui est donnĂ©e de leur continent, voire de leur pays, Ă  travers Wakanda et ses habitants. Des rires et des cris de joie se font entendre, par exemple, durant la mise en scĂšne du sauvetage des filles de Chibok, lycĂ©ennes enlevĂ©es en 2014 et maintenues en captivitĂ© pendant un temps dans la forĂȘt de Sambisa, bastion du groupe djihadiste Boko Haram, dans le nord-est du pays. Lire aussi Black Panther » le premier super-hĂ©ros noir reprend du pouvoir dans la pop culture amĂ©ricaine Les emprunts et rĂ©fĂ©rences africaines dans Black Panther ne se limitent pas pour autant au Nigeria. Le film rĂ©ussit en effet le tour de force de recrĂ©er Ă  l’échelle du Wakanda une Afrique en miniature », pour reprendre l’expression consacrĂ©e pour dĂ©signer le Cameroun, faite d’un assemblage hĂ©tĂ©roclite de paysages, de costumes, de symboles, mais aussi de traits politiques et religieux. En collaboration avec Hannah Beachler, production designer, Ryan Coogler parvient Ă  crĂ©er un royaume dont les paysages Ă©voquent autant l’Afrique de l’Est, notamment le Rwanda ou le Kenya, par ses savanes de piĂ©mont propices Ă  l’élevage du bĂ©tail, que des pays d’Afrique centrale ou du golfe de GuinĂ©e, par l’écosystĂšme tropical dans lequel semble s’ĂȘtre dĂ©veloppĂ©e la capitale du Wakanda. Le travail sur les costumes et les ornements corporels est Ă©galement un savant mĂ©lange de rĂ©fĂ©rences empruntĂ©es Ă  l’ensemble du continent. RĂ©alisĂ© par Ruth E. Carter, il pioche dans le rĂ©pertoire vestimentaire dit traditionnel » de nombreux groupes africains. Cet Ă©clectisme frĂŽle parfois le folklore, quand on sait que nombre de ces attributs ne sont plus portĂ©s aujourd’hui qu’en des occasions festives ou de reprĂ©sentation, ou plus malheureusement Ă  des fins touristiques. La coiffe de la reine et mĂšre de T’Challa s’inspire de celles portĂ©es lors de mariages zulu en Afrique du Sud. Les costumes de la garde fĂ©minine du roi sont constituĂ©s d’un assemblage de rĂ©fĂ©rences turkana et massaĂŻ du Kenya, pour la couleur rouge et les parures de perles colorĂ©es, et ndĂ©bĂ©lĂ© d’Afrique du Sud pour l’empilement d’anneaux dorĂ©s autour du cou. T’Challa et son pĂšre, T’Chaka, portent des tissus kente du Ghana. Une vieille conseillĂšre au trĂŽne est parĂ©e d’un turban et de bijoux touareg, tandis qu’une autre a les tresses et la peau couvertes de glaise rouge dans le style himba de Namibie. Les Ă©leveurs de rhinocĂ©ros portent des couvertures basotho du Lesotho ornĂ©es de symboles rappelant l’écriture nsibidi des Ejagham du Nigeria. Des danseurs sont vĂȘtus de jupes de fibres roses et de masques dogon du Mali. La volontĂ© de prĂ©senter une sociĂ©tĂ© n’ayant jamais Ă©tĂ© colonisĂ©e peut expliquer l’absence Ă©tonnante des pagnes wax, d’origine hollandaise. Cette sĂ©lection de certains attributs vestimentaires typiquement africains » au dĂ©triment d’autres peut toutefois sembler arbitraire, quand on connaĂźt l’intensitĂ© avec laquelle le pagne, par exemple, a pĂ©nĂ©trĂ© depuis des dĂ©cennies les habitudes vestimentaires comme les collections des grands crĂ©ateurs du continent, tandis que les perles des parures massaĂŻ et les couvertures rouges si prisĂ©es des touristes viennent pour les premiĂšres de RĂ©publique tchĂšque et pour les secondes d’Ecosse. Prééminence des rĂ©fĂ©rences sud-africaines Ryan Coogler et son Ă©quipe ont aussi fait le choix, somme toute assez radical dans le contexte cinĂ©matographique actuel, de faire s’exprimer leurs hĂ©ros soit en anglais avec des accents africains marquĂ©s, soit en isiXhosa, l’une des onze langues officielles sud-africaines. Le symbole est fort et le pari osĂ©, surtout pour les acteurs non locuteurs de cette langue Ă  clics » relativement complexe Ă  maĂźtriser. C’est aussi une fiertĂ© pour ses nombreux locuteurs de la voir mise en avant sur les Ă©crans du monde entier et une consolation pour certains d’entre eux, Ă©chaudĂ©s par le rĂ©cent Inxeba, du Sud-Africain blanc John Trengove, sorti tout rĂ©cemment sur les Ă©crans sud-africains et accusĂ© de rĂ©vĂ©ler les secrets du rite d’initiation xhosa ukwaluka. Lire aussi Article rĂ©servĂ© Ă  nos abonnĂ©s Les InitiĂ©s », le film d’un double tabou en Afrique du Sud C’est Ă©galement l’accent sud-africain qui domine lorsque les hĂ©ros du film s’expriment en anglais. Les spectateurs nigĂ©rians ont nĂ©anmoins eu la grande joie de reconnaĂźtre un fort accent igbo dans la bouche de M’Baku, chef des montagnards jabari, pourtant jouĂ© par Winston Duke, originaire de TrinitĂ©-et-Tobago. Les acteurs africains, comme la KĂ©nyane Lupita Nyong’o, l’AmĂ©ricano-ZimbabwĂ©enne Danai Gurira ou le Britannique d’origine ougandaise John Kaluuya, ont quant Ă  eux choisi de mettre en avant l’accent de leur pays d’origine. C’est en tout cas un premier renversement intĂ©ressant proposĂ© par le film, notamment pour le public du Nigeria, oĂč il est du plus grand chic de prendre un accent britannique ou amĂ©ricain quand on s’exprime en anglais. La prééminence des rĂ©fĂ©rences sud-africaines vient aussi trĂšs certainement du fait que le rĂ©alisateur a choisi de se rendre en Afrique du Sud pour aller chercher sur le continent » les Ă©lĂ©ments africains » lui manquant en tant qu’Afro-AmĂ©ricain natif d’Oakland. Ici encore, l’apprĂ©hension d’un continent entier par un seul pays peut paraĂźtre trĂšs rĂ©ductrice. C’est aussi sous cet angle que l’on peut ĂȘtre tentĂ© de lire l’organisation sociopolitique et religieuse du Wakanda, structurĂ©e en tribus » sous l’autoritĂ© d’un roi, intronisĂ© au moyen d’un rituel jugĂ© simpliste par certains spectateurs nigĂ©rians. Il n’empĂȘche que, armĂ© d’une vĂ©ritable volontĂ©, mĂȘme un peu naĂŻve, de revaloriser l’es identitĂ©s et cultures africaines, Ryan Coogler rĂ©ussi Ă  maintes reprises – parfois peut-ĂȘtre par hasard – Ă  tomber juste. L’intronisation du nouveau roi du Wakanda, par exemple, comporte une phase de mort symbolique propre Ă  de nombreux rites d’intronisation dans les anciennes royautĂ©s africaines et plus largement Ă  la plupart des rites de passage. Le culte aux morts illustres ancestralisĂ©s se retrouve Ă©galement Ă  travers tout le continent. Enfin et surtout, la figure du roi PanthĂšre, dotĂ© de pouvoirs surnaturels permettant d’assurer la pĂ©rennitĂ© de son royaume, rappelle fortement les systĂšmes politico-religieux dits de royautĂ©s sacrĂ©es, ayant existĂ© jusqu’à rĂ©cemment dans de nombreux espaces africains. Des processus d’assimilation de certains rois aux panthĂšres ont aussi effectivement existĂ©, par exemple en pays mofu et guiziga, dans l’extrĂȘme nord du Cameroun. Toute panthĂšre capturĂ©e sur les terres du royaume se devait d’ĂȘtre remise Ă  son prince, qui en consommait les yeux et la langue afin d’ingĂ©rer la puissance sauvage » de l’animal et se trouvait ainsi renforcĂ© dans sa posture de roi sacrĂ©, pivot de l’harmonie et de la reproduction du royaume. Lire aussi DerriĂšre le pays imaginaire de Black Panther », une langue sud-africaine bien rĂ©elle Il n’est pas certain que Ryan Coogler et son Ă©quipe aient pris connaissance de ces donnĂ©es historiques, politiques et religieuses pour rĂ©aliser leur Afrique en miniature. Celle-ci est issue d’un mĂ©lange plus complexe qu’il n’y paraĂźt de rĂ©alitĂ© et de fantasme, s’adressant Ă  la fois Ă  des Afro-AmĂ©ricains en quĂȘte de racines et Ă  des Africains d’origines diverses en quĂȘte de reconnaissance. La forte dimension afrofuturiste du film permet toutefois de dĂ©passer cette tendance au panafricanisme hollywoodien. Black Panther Ă©vite ainsi l’essentialisme et la caricature en inscrivant le Wakanda dans un avenir imaginaire oĂč les perspectives sont renversĂ©es, oĂč le low-tech se rĂ©vĂšle high-tech et oĂč les primitifs » s’avĂšrent Ă©voluĂ©s ». PremiĂšre superproduction afrofuturiste Black Panther peut ĂȘtre considĂ©rĂ© comme la premiĂšre superproduction afrofuturiste de l’histoire. L’afrofuturisme Ă©merge comme mouvement culturel et esthĂ©tique littĂ©rature, musique, arts plastiques et visuels, mode dans la seconde partie du XXe siĂšcle. Selon Achille Mbembe, il combine science-fiction, techno-culture, rĂ©alisme magique et cosmologies non europĂ©ennes, dans le but d’interroger le passĂ© des peuples dits de couleur et leur condition dans le prĂ©sent » et dans le futur. Tandis que la vogue afrofuturiste s’est progressivement diffusĂ©e aux Etats-Unis via des musiciens plus grand public comme Erikah Badu, Missy Elliot, Janelle Monae ou encore plus rĂ©cemment Kendrick Lamar, elle s’est aussi Ă©tendue ces derniĂšres annĂ©es au continent africain. L’afrofuturisme a Ă©tĂ© adoptĂ© par les artistes africains aussi bien dans la mode, avec les crĂ©ations de la SĂ©nĂ©galaise Selly Raby Kane par exemple, que dans les arts visuels, avec des artistes comme Lina Iris Viktor, David Alabo ou Milumbe Haimbe. Les artistes nigĂ©rians ou des diasporas nigĂ©rianes ne sont pas en reste, notamment dans le domaine du comic book, avec par exemple l’équipe trĂšs dynamique de The Comic Republic, productrice de nombreux super-hĂ©ros. Peu Ă©tonnant que tous vivent leurs aventures Ă  Lagos, capitale Ă©conomique du Nigeria, qui prĂ©sente elle-mĂȘme une forte esthĂ©tique futuriste. C’est aussi pourquoi la romanciĂšre amĂ©ricano-nigĂ©riane Nnedi Okorafor, figure de proue de l’afrofuturisme africain », l’a choisi comme dĂ©cor, voire personnage, de son roman Lagoon, rĂ©digĂ© en rĂ©ponse Ă  District 9 et mettant en scĂšne des extraterrestres atterrissant cette fois Ă  Lagos. Sa renommĂ©e internationale s’est Ă©tendue depuis que les droits de son roman Qui a peur de la mort ? ont Ă©tĂ© rachetĂ©s par le producteur de Game of Thrones pour devenir la prochaine sĂ©rie Ă  succĂšs de la chaĂźne HBO. Elle martĂšle aussi Ă  qui veut l’entendre que l’afrofuturisme trouve ses origines en Afrique et doit de ce fait y revenir. Black Panther et son esthĂ©tique afrofuturiste arrivent donc sur un sol amĂ©ricain, mais aussi africain, dĂ©jĂ  largement labourĂ© pour que le mĂ©lange prenne et que le public lui fasse un accueil chaleureux. Le personnage le plus emblĂ©matique en la matiĂšre est certainement celui de Shuri, petite sƓur de T’Challa, chargĂ©e du dĂ©veloppement technologique du royaume et des Ă©quipements de son grand frĂšre. De petites touches afrofuturistes ont Ă©galement Ă©tĂ© apportĂ©es Ă  la plupart des autres personnages, Ă  l’instar de la coiffe de la reine mĂšre d’inspiration zulu, rĂ©alisĂ©e avec une imprimante 3D. Ce mĂ©lange des genres permet aussi au spectateur de faire le lien avec toute l’esthĂ©tique futuriste classique des films de super-hĂ©ros Marvel avec Ă©quipement informatique de pointe, armes laser, appareils volants de l’ordre du vaisseau spatial et consorts. Lire aussi A Abidjan, l’acteur Isaach de BankolĂ© en VRP de Black Panther » Un mot doit ĂȘtre Ă©galement dit de la capitale du Wakanda, Birnin Zana, cachĂ©e au reste du monde au cƓur d’un royaume Ă  l’apparence plutĂŽt rurale. Celle-ci a pu ĂȘtre comparĂ©e Ă  la Chocolate City » ultime, qualificatif dĂ©signant une ville oĂč les Afro-AmĂ©ricains reprĂ©sentent la majoritĂ© des habitants et sont les leaders politiques et Ă©conomiques. Aux yeux des spectateurs, c’est surtout un extraordinaire mĂ©lange de rĂ©fĂ©rences africaines relativement idĂ©alisĂ©es, car assez dĂ©connectĂ©es des rĂ©alitĂ©s des grandes villes du continent, et d’élĂ©ments futuristes alliant organique et minĂ©ral. Venant du Nigeria encore, un modĂšle similaire de citĂ© africaine high-tech et vĂ©gĂ©tale avait dĂ©jĂ  Ă©tĂ© proposĂ© par l’architecte et artiste Olalekan Jeyifous. Dans Shanty Megastructures, celui-ci imagine la Lagos du futur comme un assemblage de real estates et de bidonvilles verticaux recouverts en partie par la vĂ©gĂ©tation. Si le rĂ©sultat est bien moins policĂ© et plus dĂ©crĂ©pit que la Birnin Zana du Wakanda, elle a le mĂ©rite d’ĂȘtre plus proche du paysage actuel de la capitale Ă©conomique nigĂ©riane, mais aussi de faire apparaĂźtre les inĂ©galitĂ©s dans les modes de rĂ©sidence des Lagosiens ; inĂ©galitĂ©s curieusement absentes dans les images de la capitale du Wakanda. Black Panther joue aussi avec les stĂ©rĂ©otypes des spectateurs. Les supposĂ©s primitifs se retrouvent Ă  la pointe du dĂ©veloppement technologique mondial et leur culture matĂ©rielle en apparence rudimentaire se rĂ©vĂšle composĂ©e d’élĂ©ments high-tech. Un pieu de mĂ©tal sur un manche en bois sculptĂ©, identifiĂ© comme un outil fula du XVIIIe siĂšcle par des conservateurs britanniques, se rĂ©vĂšle ĂȘtre une arme de pointe wakanda en vibranium. Les couvertures basotho des Ă©leveurs de rhinocĂ©ros, gardiens des frontiĂšres du royaume, se transforment en boucliers laser au moment du combat. Dans ce contexte, le maintien d’une culture matĂ©rielle simple dans l’habitat et le quotidien peut ĂȘtre certes vue comme une volontĂ© de dissimulation aux yeux du monde de l’avancĂ©e du Wakanda, mais aussi comme un choix dĂ©libĂ©rĂ©, en phase encore avec des esthĂ©tiques et identitĂ©s africaines. Comme le remarque avec dĂ©dain la cheffe de la garde royale fĂ©minine lors d’une Ă©pique course-poursuite Ă  Busan, en CorĂ©e du Sud, les simples armes Ă  feu des vilains occidentaux apparaissent dĂšs lors so primitive ». Un film post-colonial ? Cette dynamique du renversement permet aussi au film d’aborder une sĂ©rie de questions vĂ©ritablement post-coloniales. Il s’agit par exemple de la lĂ©gitimitĂ© des collections d’objets africains dans les musĂ©es occidentaux, constituĂ©es essentiellement durant la pĂ©riode coloniale, et des dĂ©bats actuels sur la nĂ©cessitĂ© d’une restitution de ces Ɠuvres Ă  leurs pays d’origine. C’est aussi la remise en question de l’hĂ©gĂ©monie des codes esthĂ©tiques occidentaux, Ă  travers cette scĂšne hilarante oĂč la cheffe de la garde royale se retrouve affublĂ©e d’une perruque synthĂ©tique pour ne pas ĂȘtre reconnue, avant de s’en dĂ©barrasser en la jetant Ă  la tĂȘte d’un assaillant quelques minutes plus tard. C’est enfin plus largement la question de la capacitĂ© de l’Afrique Ă  s’absoudre des relations d’assistance, et du coup de dĂ©pendance, avec les pays occidentaux et Ă  s’aider elle-mĂȘme, exprimĂ©e par exemple dans l’intervention auprĂšs des filles de Chibok enlevĂ©es par Boko Haram. Ces questions sont toutefois beaucoup plus survolĂ©es que vĂ©ritablement traitĂ©es et trouvent surtout des rĂ©ponses toujours trĂšs consensuelles, incarnĂ©es par exemple par l’agent de la CIA blanc et amĂ©ricain emmenĂ© Ă  Wakanda pour ĂȘtre soignĂ©, et qui se retrouve Ă  combattre auprĂšs de T’Challa contre l’autre prĂ©tendant au trĂŽne, Erik Killmonger, censĂ© reprĂ©senter une posture beaucoup plus radicale mais prĂ©sentĂ©e dans le film comme erronĂ©e et dangereuse. Lire aussi Black Panther » des tweets racistes deviennent la risĂ©e des rĂ©seaux sociaux Certains spectateurs ont de ce fait Ă©tĂ© déçus par la position somme toute assez tiĂšde de Black Panther vis-Ă -vis des dĂ©bats autour de la condition des populations africaines et afro-descendantes, notamment aux Etats-Unis. Avec un titre comme Black Panther et de nombreux hommages dans le film au parti afro-amĂ©ricain du mĂȘme nom l’affiche du film, par exemple, prĂ©sentant le roi T’Challa sur son trĂŽne, Ă©voque directement une cĂ©lĂšbre photo de Huey P. Newton, fondateur des Black Panthers, dans une posture similaire, les attentes Ă©taient en effet importantes. Mais Black Panther reste un blockbuster hollywoodien, tenu Ă  une posture consensuelle pour faire un maximum d’entrĂ©es. On peut certes retrouver dans l’affrontement entre l’Africain T’Challa, tenant jusqu’à l’issue du film d’une posture non violente mais aussi d’un certain isolationnisme pour mieux protĂ©ger son pays, et l’Afro-AmĂ©ricain Erik Killmonger, partisan de l’armement des populations africaines et afro-descendantes par le Wakanda pour se dĂ©fendre, voire conquĂ©rir le monde, l’évocation de grandes tendances idĂ©ologiques ayant traversĂ© les luttes pour les droits civiques aux Etats-Unis. Mais celles-ci restent brossĂ©es Ă  grands traits de façon relativement simpliste et, surtout, trouvent une issue trop conservatrice pour certains spectateurs. La condamnation d’Erik Killmonger par la mise en avant de sa violence peut paraĂźtre ainsi assez injuste, surtout en regard de la rĂ©habilitation de l’agent de la CIA surpris d’abord Ă  vouloir trafiquer une arme du Wakanda pour les Etats-Unis, puis finissant par servir d’intermĂ©diaire au roi T’Challa pour accĂ©der Ă  la tribune des Nations unies. Aussi, vues du Nigeria, ces problĂ©matiques semblent trĂšs amĂ©ricaines et parlent assez peu aux spectateurs, plus prĂ©occupĂ©s par les conflits internes au pays, comme la recrudescence actuelle des affrontements entre Ă©leveurs et agriculteurs dans plusieurs de ses Etats. Black Panther ne peut ĂȘtre donc considĂ©rĂ© comme un film vĂ©ritablement militant, dans le sillage du parti dont il porte le nom. NĂ©anmoins, il reprĂ©sente une avancĂ©e considĂ©rable dans la reprĂ©sentation des individus et des cultures noires, notamment africaines, dans l’industrie globalisĂ©e du divertissement. Il poursuit ainsi, avec une ampleur jusqu’ici jamais Ă©galĂ©e, le processus de renversement des perspectives entamĂ© depuis plusieurs dĂ©cennies par les multiples acteurs d’une pensĂ©e-monde noire et africaine du passĂ©, du prĂ©sent mais aussi du futur. Son carton au box-office mondial et son accueil enthousiaste par les publics du monde entier, quelles que soient leur couleur de peau ou leurs origines, en fait un jalon majeur dans le long processus de reconnaissance de la valeur des identitĂ©s, des cultures et des histoires noires et africaines. Par Emilie Guitard, chercheuse en anthropologie sociale, directrice adjointe de l’Institut français de recherche en Afrique Nigeria, et Laure Assaf, chercheuse en anthropologie Ă  l’Ecole des hautes Ă©tudes en sciences sociales. Cet article a d’abord Ă©tĂ© publiĂ© sur le site The Conversation, en collaboration avec le blog de la revue Terrain. Emilie Guitard, Laure Assaf et Emilie Guitard et Laure Assaf Quanden 2011, est rĂ©vĂ©lĂ©e cette opĂ©ration, grĂące en particulier au travail remarquable des journalistes hackers du site français Reflets.info, Amesys oppose plusieurs arguments et notamment celui-ci : ce que nous vendons avec Eagle c’est une technologie de lutte contre le terrorisme, si l’acheteur dĂ©cide d’en faire autre chose, ça n’est pas notre problĂšme.

Les symboles de la LĂ©gion ÉtrangĂšre Les traditions Ă  la LĂ©gion Ă©trangĂšre Les traditions de la LĂ©gion Ă©trangĂšre font partie intĂ©grante de son patrimoine et de sa culture. Elles ont Ă©tĂ© forgĂ©es au cours des ans, sont aujourd’hui garantes de son identitĂ© et de son unitĂ© et restent un facteur essentiel d’intĂ©gration et de cohĂ©sion. Certaines sont trĂšs anciennes et trouvent leurs origines dans des coutumes antĂ©rieures Ă  la crĂ©ation de la LĂ©gion Ă©trangĂšre. D’autres sont plus rĂ©centes ; leur adoption prouve la capacitĂ© de la LĂ©gion Ă©trangĂšre Ă  s’adapter Ă  son temps et dĂ©montre que ces traditions ne sont pas figĂ©es, mais sont appelĂ©es Ă  Ă©voluer. Legio patria nostra - La LĂ©gion pour patrie Servant avec le statut Ă  titre Ă©tranger », le lĂ©gionnaire sert la France Ă  travers la LĂ©gion... La devise Legio patria nostra est apparue sans que l’on sache vraiment ni comment, ni depuis combien de temps. Pour les kĂ©pis blancs, elle reflĂšte le sentiment commun de faire partie d’une unitĂ© d’élite et d’appartenir Ă  une mĂȘme famille. L’idĂ©e de patrie, moteur essentiel pour toute autre troupe, laisse le lĂ©gionnaire souvent indiffĂ©rent ; c’est lĂ  qu’intervient le mystĂšre de la LĂ©gion. Car, l’homme qui a rompu avec son passĂ©, son cadre social, son milieu familial, va reporter sur la LĂ©gion son besoin d’idĂ©al et ses affections déçues. Il identifie bientĂŽt l’idĂ©e de LĂ©gion Ă  l’idĂ©e de patrie, au point de lui sacrifier tout avec une infinie gĂ©nĂ©rositĂ©. Celui qui en a acceptĂ© les durs lois et rĂšglements, celui qui a servi avec loyautĂ©, honneur et fidĂ©litĂ© une institution qui lui a un jour offert un asile, celui-lĂ  peut s’enorgueillir d’ĂȘtre un digne citoyen lĂ©gionnaire. Legio patria nostra ! La devise Honneur et fidĂ©litĂ© » Les drapeaux de l’armĂ©e française portent tous les mentions RĂ©publique française » et Honneur et patrie ». Cette derniĂšre est remplacĂ©e, depuis le 30 dĂ©cembre 1920, par Honneur et fidĂ©litĂ© » sur les drapeaux et Ă©tendards des rĂ©giments Ă©trangers. Les kĂ©pis blancs sont particuliĂšrement fiers de cette particularitĂ©, car elle Ă©voque l’attitude glorieuse de la LĂ©gion au combat, l’esprit d’abnĂ©gation et le respect de la parole donnĂ©e, s’il le faut, jusqu’au sacrifice suprĂȘme Les couleurs Vert et Rouge Il est trĂšs difficile de dire Ă  quelle pĂ©riode exactement les couleurs Vert et Rouge sont apparues Ă  la LĂ©gion Ă©trangĂšre. Bien souvent adoptĂ©es avant qu’une dĂ©cision ne vienne en officialiser l’usage, on les a vues apparaĂźtre et s’imposer peu Ă  peu. Pour rĂ©sumer on peut dire qu’elles ont Ă©tĂ© hĂ©ritĂ©es des Suisses de la 2e LĂ©gion de 1835. On les retrouve sur les fanions des compagnies, sur les Ă©paulettes des lĂ©gionnaires, sur les tambours de musiciens. La grenade Ă  sept flammes C’est au dĂ©but de la Seconde Guerre mondiale que la grenade, ornement rĂ©servĂ© Ă  certaines unitĂ©s d’élite de l’armĂ©e française, se voit attribuer sept flammes dont deux en retour, le plus souvent accolĂ©es, et une bombe creuse portant le numĂ©ro du rĂ©giment. On doit son dessin au cĂ©lĂšbre aquarelliste et ancien lĂ©gionnaire Rosenberg. On la retrouve sur tous les frontons des quartiers de LĂ©gion, sur tous les fanions, sur les uniformes des lĂ©gionnaires. EmblĂšmes et fanions Les emblĂšmes drapeaux et Ă©tendards des rĂ©giments Ă©trangers portent l’inscription "Honneur et FidĂ©litĂ©" en lieu et place de l’inscription "Honneur et Patrie", en vigueur dans le reste de l’armĂ©e française. Ils portent tous la mention "Camerone 1863". La LĂ©gion a le privilĂšge de disposer des emblĂšmes de ses rĂ©giments disparus et des anciens drapeaux des rĂ©giments actuels. Ils sont conservĂ©s par le musĂ©e d’Aubagne et une partie d’entre eux est exposĂ©e dans la crypte. Les fanions des compagnies et escadrons sont vert et rouge sur l’avers, diagonale descendante, le vert contre la hampe. Le revers prĂ©sente les couleurs rĂ©glementaires correspondant Ă  la numĂ©rotation de l’unitĂ©. Le salut C’est l’expression mĂȘme de la discipline, la manifestation spontanĂ©e du respect envers le supĂ©rieur. Celui-ci, par la qualitĂ© de sa rĂ©ponse, doit prouver qu’il en est digne. Le salut au caĂŻd A l’arrivĂ©e du Chef de corps au quartier, chaque matin, ou dans tout poste tenu par une unitĂ© lĂ©gion, le poste de police lui rend les honneurs. Le clairon sonne " Au CaĂŻd ", suivi par le refrain du Boudin, avant qu’il ne passe la Garde en revue et que chacun se prĂ©sente Ă  haute voix. Tous ceux qui entendent les sonneries se mettent au gare-Ă -vous, face Ă  l’entrĂ©e, jusqu’à la fin de son exĂ©cution. Lorsque le " CaĂŻd " est jouĂ© par une batterie, les tambours saluent de la main entre chaque roulement. Dans certaines circonstances particuliĂšres, l’exĂ©cution de la sonnerie " Au CaĂŻd " est une manifestation de courtoisie destinĂ©e Ă  honorer une haute autoritĂ© trĂšs liĂ©e ou ayant servi Ă  la LĂ©gion, les anciens Chefs de corps de LĂ©gion, par exemple. Le GĂ©nĂ©ral commandant la LĂ©gion Ă©trangĂšre est accueilli par la mĂȘme sonnerie, suivie des seize premiĂšres mesures du " Boudin ". Le boudin " Le Boudin "est la marche officielle de la LĂ©gion. Ce titre, Ă  lui seul, Ă©voque la merveilleuse aventure des KĂ©pis Blancs. Mais quelle est donc l’histoire de cette marche, que nous considĂ©rons tous comme " la Marseillaise " lĂ©gionnaire ? Les origines du mot, comme celles du thĂšme du cĂ©lĂšbre refrain, sont assez mal connues. Les uns pensent au rouleau de toile long de 52 centimĂšres roulĂ© sur le sac ou portĂ© en bandoulliĂšre, et qu’on appelait volontier boudin, les autres Ă  une origine plus gastronomique. La mĂ©lodie serait inspirĂ©e d’une oeuvre de Rameau, d’une adaptation du refrain du 67Ăšme en 1862 , ou d’une dĂ©cision impĂ©riale prise en CrimĂ©e ou en Italie. Il est difficile de trouver une origine exacte. Mais peu de temps avant le dĂ©part du RĂ©giment Ă©tranger en janvier 1863 pour le Mexique, c’est Monsieur Wilhelm, Chef de musique qui dirigeait la fanfare du 2 Ăšme Etranger qui compose Ă  partir de ce thĂšme des 16 mesures imposĂ©es depuis 1840, une marche qui est devenue la marche de la LĂ©gion Ă©trangĂšre " le Boudin ". L’origine de cette marche remonte Ă  1860, Ă©poque Ă  laquelle , le Roi des Belges envoya des hommes Ă  la France, afin qu’ils fussent incorporĂ©s dans la LĂ©gion Ă©trangĂšre. Ils y furent notamment traitĂ©s de " Tireurs au cul " par une majoritĂ© d’Allemands qui composaient Ă  ce moment lĂ  l’essentiel de la LĂ©gion. Quant aux paroles, il semble qu’elles aient connues des variantes dues Ă  l’imagination fertile des lĂ©gionnaires. Les paroles actuelles ont probablement Ă©tĂ© adoptĂ©es vers 1870, alors que le roi des Belges avait demandĂ© que ses sujets ne combattent pas en France et que de nombreux Alsaciens-Lorrains s’engageaient Ă  la LĂ©gion. Pour terminer, nous ne sauront sans doute jamais si les paroles sont dues aux Ă©paules des lĂ©gionnaires ou Ă  leurs estomacs, mais il est indĂ©niable que " le Boudin " est un morceau qui exalte l’amour profond du lĂ©gionnaire pour son drapeau et pour sa patrie d’adoption. Si l’on ne salue pas pendant l’exĂ©cution du Boudin, on l’exĂ©cute et on le chante au garde-Ă -vous Le pas LĂ©gion Le pas LĂ©gion est cadencĂ© Ă  88 pas/minute 120 pas/minute pour le rĂ©gime gĂ©nĂ©ral et 140 pas/minutes pour les chasseurs alpins & chasseurs Ă  pied. Cette cadence est hĂ©ritĂ©e du rythme de dĂ©placement des armĂ©es de l’Ancien RĂ©gime et de l’Empire, dont le rĂ©giment Hohenlohe, duquel la LĂ©gion Ă©trangĂšre a conservĂ© nombre de traditions. Le kĂ©pi blanc Le kĂ©pi blanc tel que nous le connaissons aujourd’hui, objet de fiertĂ© pour le lĂ©gionnaire et symbole distinctif de la LĂ©gion pour le public, n’est portĂ© que par les militaires du rang ; officiers et sous-officiers coiffant un kĂ©pi ... noir ! S’il n’a pas toujours Ă©tait de couleur blanche symbole de puretĂ©, on peut dire qu’il est officiellement devenu blanc Ă  partir du 14 Juillet 1939, lorsque les lĂ©gionnaires ont pour la premiĂšre fois dĂ©filĂ© sur les Champs ElysĂ©es vĂȘtue de ladite coiffure. Depuis, il symbolise la LĂ©gion Ă©trangĂšre et son port est interdit Ă  tout autre troupe. Le bĂ©ret vert D’abord portĂ© par les lĂ©gionnaires parachutistes formation créée en 1948 en Indochine par le chef de bataillon Morin pour se distinguer des parachutistes et autres troupes d’élite de l’armĂ©e rĂ©guliĂšre », il n’a Ă©tĂ© officialisĂ© qu’à partir de 1957. La lĂ©gende dit qu’il aurait Ă©tĂ© rapportĂ© en ExtrĂȘme-Orient par un officier de retour de permissions. A la fin des annĂ©e 1950, son port n’est plus rĂ©servĂ© aux seuls lĂ©gionnaires para, il est Ă©tendu Ă  l’ensemble des unitĂ©s de LĂ©gion. Les Ă©paulettes Vert et Rouge En 1868, la suppression des compagnies d’élites instaure pour chaque subdivision d’arme des Ă©paulettes aux couleurs distinctives ; dĂšs lors, la couleur actuelle des Ă©paulettes corps vert et franges rouges est attribuĂ©e Ă  la LĂ©gion. On pense que le choix de ces deux coloris est Ă  attribuer Ă  l’uniforme des Suisses de la 2e LĂ©gion de 1855. On les retrouve sur les fanions des compagnies et sur les tambours de musiciens. La ceinture bleue Longue de 3,40 Ă  3,60 mĂštres et large de 13 Ă  17 centimĂštres, la ceinture de laine bleue a Ă©tĂ© officiellement attribuĂ©e Ă  la LĂ©gion Ă©trangĂšre en 1882. Son rĂŽle initial Ă©tait surtout pratique, car, portĂ©e lors de la conquĂȘte de l’AlgĂ©rie, elle devait protĂ©ger des affections intestinales dues notamment aux grands Ă©carts de tempĂ©rature entre le jour et la nuit. Elle se portait sous la capote ou la veste. La cravate verte Avant le deuxiĂšme conflit mondial, la couleur de la cravate portĂ©e Ă  la LĂ©gion n’était pas dĂ©finie. Son apparition s’est faite Ă  compter de 1945, du fait de la rĂ©cupĂ©ration de surplus de cravates vertes, provenant des Chantiers de jeunesse. Le port n’a pas Ă©tĂ© gĂ©nĂ©ralisĂ© dĂšs cette date et il faudra attendre 1947 pour voir l’ensemble des lĂ©gionnaires porter cette nouvelle marque distinctive. Les chevrons d’anciennetĂ© De nos jours, la LĂ©gion est la seule dĂ©tentrice de cette vieille tradition des chevrons d’anciennetĂ©, dont l’origine remonte Ă  une dĂ©cision royale de 1771. SupprimĂ©s, puis remis au goĂ»t du jour Ă  de nombreuses reprises, ils sont instituĂ©s une derniĂšre fois en 1948. Un chevron correspond Ă  cinq ans d’anciennetĂ©, deux chevrons Ă  dix, etc. Seuls les militaires du rang et les sous-officiers subalternes sont autorisĂ©s Ă  les porter. Le gilet d’armes Les origines du gilet d’arme remontent Ă  l’ArmĂ©e d’Afrique et Ă  la conquĂȘte de l’AlgĂ©rie. Mais sont port devient obligatoire, Ă  la LĂ©gion Ă©trangĂšre, seulement dans les annĂ©es 1950. DĂšs lors, il sera uniquement de couleur verte, ce qui n’était pas le cas auparavant... Comportant dix-huit petits boutons dorĂ©s ou argentĂ©s, il n’est portĂ© que par les officiers et les sous-officiers supĂ©rieurs. Les jeunes officiers doivent avoir assistĂ© au moins une fois Ă  la commĂ©moration du combat de Camerone avant de pouvoir le porter. Les plis de la chemise Parce que Rigueur » n’est pas un vain mot Ă  la LĂ©gion Ă©trangĂšre ... Les chemises des lĂ©gionnaires comportent des plis rĂ©glementaires. Ils sont dĂ©finis avec une prĂ©cision qui ne tolĂšre pas l’à-peu-prĂšs ; leur exactitude est vĂ©rifiĂ©e avec le plus grand des sĂ©rieux par les supĂ©rieurs en charge de leurs subordonnĂ©s. C’est ainsi que le jeune lĂ©gionnaire apprend dĂšs son incorporation Ă  travailler finement, prĂ©cisĂ©ment. On lui inculque le soucis du dĂ©tail », on lui transmet l’amour du travail bien fait » et cela passe aussi par sa tenue vestimentaire. Certains plis doivent ĂȘtre espacĂ©s de 5,3 cm, d’autres de 3,5 cm !!! Alors, prĂȘts Ă  relever le dĂ©fi ? Les pionniers Les pionniers sapeurs sont apparus en France dĂšs le XVIIIe siĂšcle. Mais la crĂ©ation des pionniers Ă  la LĂ©gion Ă©trangĂšre ne date que du XXe siĂšcle. Ils perpĂ©tuent la tradition de bĂątisseuse que s’est forgĂ©e la LĂ©gion Ă  travers le monde. Les pionniers, tous barbus, portent une hache et sont revĂȘtus d’un tablier de buffle. Le tablier et la barbe sont des hĂ©ritages du XVIIIe siĂšcle, le fait de porter sur l’épaule droite la hache et non le fusil, tĂ©moigne de la vocation de bĂątisseur des pionniers. Ils doivent par leur action permettre au reste de la troupe d’avancer en Ă©change de quoi, celle-ci doit les protĂ©ger. Ce sont les prĂ©curseurs. C’est d’ailleurs cette notion, dĂ©jĂ  prĂ©sente dans la Grande ArmĂ©e napolĂ©onienne, que l’on retrouve lorsqu’à la parade on les voit prĂ©cĂ©der les lĂ©gionnaires en armes, ainsi que le drapeau du rĂ©giment et le chef de corps. La poussiĂšre La poussiĂšre est une cĂ©rĂ©monie qui semble tirer son origine d’une coutume de l’armĂ©e d’Afrique, et notamment des colonnes mobiles. L’eau Ă©tait rare, parfois plus que le vin, aussi avant le repas prenait-on le temps de rincer les vers avec une goutte de vin que l’on se gardait bien de jeter. Le cĂ©rĂ©monial traditionnel correspond aux commandements suivants, chacun s’assure que son verre contient un peu de vin, rouge en gĂ©nĂ©ral - " Attention pour la poussiĂšre ! " Les convives au garde-Ă -vous, tiennent leur verre Ă  la hauteur du menton, coude droit collĂ© au Envoyez ! Puis le popotier, ou le maĂźtre de chant, entonne " Le Boudin " , prĂ©cĂ©dĂ© ou non du refrain de l’unitĂ©. La popote La popote des officiers, et tout particuliĂšrement celle des lieutenants est le lieu oĂč se cultivent et se perpĂ©tuent certaines traditions moins solennelles mais dont l’importance ne sauraient ĂȘtre mĂ©sestimĂ©es, ne serait-ce que par le sens d’un certain cĂ©rĂ©monial, d’un certain goĂ»t du panache, qu’elles dĂ©veloppent. A cette rĂ©union qui n’a pour but que de resserrer les liens de camaraderie, doivent rĂ©gner une gaietĂ© et une atmosphĂšre de bon aloi. Elle est organisĂ©e dans une enceinte militaire, ses participants se doivent donc d’y avoir une tenue et une conduite irrĂ©prochables. Le menu Le popotier lit le menu traditionnel dans toutes les popotes de l’armĂ©e française, avec toutefois une lĂ©gĂšre variante propre Ă  la LĂ©gion. Il ajoute " ... de l’avancement dans l’armĂ©e française en gĂ©nĂ©ral, et de la LĂ©gion EtrangĂšre en partuculier , ce dont je serai, d’ailleurs, le dernier et ĂŽ combien indigne bĂ©nĂ©ficiaire ". Puis le popotier invoque le Saint-Patron de la LĂ©gion. Il est d’usage aussi d’invoque le Saint-Patron des Ă©ventuels invitĂ©s d’honneur. Noel - FĂȘte de famille lĂ©gionnaire NoĂ«l Ă  la LĂ©gion Ă©trangĂšre est La fĂȘte de famille par excellence. DĂ©passant le cadre religieux, tous les lĂ©gionnaires ne sont pas chrĂ©tiens, il est toujours fĂȘtĂ© avec ferveur et enthousiasme. Dans tous les coins du monde oĂč l’on fĂȘte la nativitĂ©, NoĂ«l est souvent la seule occasion de rĂ©unir la famille. C’est cet aspect qui est revendiquĂ© sous la grenade Ă  sept flammes. Souvent loin de chez eux, de leur famille de sang », quand elle existe encore !, les kĂ©pis blancs retrouvent avec leurs chefs, leurs camarades, un peu de cette chaleur familiale laissĂ©e derriĂšre eux. Le soir de NoĂ«l, ils festoient, chantent, s’amusent, s’offrent des cadeaux, au sein de leur nouvelle famille, leur famille de cƓur », leur famille d’adoption », constituĂ©e de frĂšres d’armes, de personnes avec lesquelles ils ont pour habitude de tout partager... le pire, mais aussi le meilleur. Camerone - La LĂ©gion honore ses morts Camerone est le nom de la ville mexicaine oĂč une poignĂ©e de lĂ©gionnaires s’est illustrĂ©e le 30 avril 1863, au cours d’une bataille Ă©pique. Ces braves soldats se sont opposĂ©s pendant toute une journĂ©e Ă  plus de 2000 Mexicains. Les cinq survivants qui avaient promis Ă  leur chef mourant de ne pas se rendre Ă  cours de munitions, chargĂšrent Ă  la baĂŻonnette. En se sacrifiant, ils permirent Ă  un prĂ©cieux convoi de passer la mission Ă©tait remplie. Depuis, le combat a fait date il est devenu symbole de la fidĂ©litĂ© Ă  la parole donnĂ©e et de la mission remplie quel qu’en soit le coĂ»t. DĂ©sormais, chaque 30 avril, oĂč qu’ils se trouvent, les lĂ©gionnaires commĂ©morent cet Ă©vĂ©nement. Chants et marches de la LĂ©gion Ă©trangĂšre A la diffĂ©rence du chant de popote oĂč la gaĂźtĂ©, la fronde et l’humeur se rĂ©pondent, du chant de bivouac aux accents parfois nostalgiques, toujours sentimentaux, le chant de marche » a pour quadruple but de soutenir les Ă©nergies, d’affirmer la cadence, de fondre quarante timbres en un seul chant, ce qui Ă©veille en chacun le sens profond de la collectivitĂ©, et de donner Ă  la superbe d’une troupe en mouvement un prolongement sonore qui la valorise Il n’est pas ici question de commenter son utilitĂ©, de vous persuader, s’il en Ă©tait besoin, de son influence bĂ©nĂ©fique ni de justifier de son importance. Le fait est lĂ . La LĂ©gion Ă©trangĂšre est, une fois encore, la troupe qui sait, qui doit, qui chante le mieux au monde. Ce patrimoine flatteur doit ĂȘtre reçu avec fiertĂ©, certes, mais il nous appartient de le transmettre, non seulement sans le laisser de dĂ©prĂ©cier, mais aussi en y apportant – pourquoi non ? - encore plus de flamme, encore plus d’ampleur, encore plus de rĂ©sonance. La Musique De tous temps, la Musique principale de la LĂ©gion Ă©trangĂšre a occupĂ© une place privilĂ©giĂ©e dans la faveur du public. A la puissance d’exaltation qui rayonna des musiques de marche et au prestige dont jouissent les fameux " KĂ©pis Blans", elle ajoute son allure solennelle et Ă©clatante, expression la plus directe de la personnalitĂ© lĂ©gionnaire. Son histoire commence avec celle de la LĂ©gion, créée par l’ordonnance royale du 10 mars 1831. A cette date, le nombre des musiciens est rĂ©glementĂ© par les habitudes militaires de l’époque. C’est pourquoi, la Musique de la LĂ©gion, Ă  ses dĂ©buts, comprend un effectif plus que modeste, avec uniquement un chef de musique, un sous-chef de musique, et seulement ving-sept exĂ©cutants. Il faudra alors de trĂšs nombreuses annĂ©es de travail et d’efforts pour que la Musique soit en Ă©tat de se produite dignement face au public. MalgrĂ© ses modestes moyens, la musique se fera remarquer par ses qualitĂ©s musicales. DĂšs 1860, le nombre des excĂ©cutants atteint quarante musiciens. Elle est dirigĂ©e Ă  cette Ă©poque par Monsieur WILHELM. c’est lui qui composera la cĂ©lĂšbre marche de la LĂ©gion " le BOUDIN ". L’orchestre Ă  corde est crĂ©e vers la fin de l’annĂ©e 1887. Au dĂ©part, son rĂ©pertoire se compose d’oeuvres populaires connues, puis s’étoffera d’oeuvres musicales de plus grandes envergures. Dissous lors de la dĂ©claration de la Guerre 14-18, la Musique reverra la jour dĂšs la paix rĂ©tablie. A ce moment, l’essor grandissant de l’harmonie et de l’orchestre symphonique, grĂące Ă  un rĂ©pertoire trĂšs Ă©tendu est remarquable. Nous assistons Ă  l’ñge d’or de la Musique , par sa batterie et ses fifres, trompes et trompettes de cavalerie. Pourtant en 1940, la Musique est Ă  nouveau dissoute puis renait en 1946. Si l’harmonie reste prestigieuse, l’orchestre Ă  corde a complĂštement disparu. La batterie conserve ses caractĂ©ristiques propres avec ses fifres et son chapeau chinois, et le port particulier des tambours qui facilite la cadence lente. Aujourd’hui, la Musique de la LĂ©gion Ă©trangĂšre effectue de trĂšs nombreux dĂ©placements en France et Ă  l’Etranger. Elle a le privilĂšge de faire dĂ©filer d’une maniĂšre particuliĂšrement remarquable nos rĂ©giments de KĂ©pis Blancs, par son pas lent hĂ©ritĂ© des rĂ©giments de Hohenlohe, et immortalisĂ©s par nos anciens autour du monde au service de la FRANCE. Le Chapeau Chinois Le chapeau chinois est un instrument de percussion comportant un pavillon de cuivre perchĂ© sur un bĂąton, garni de clochettes et de grelots, que l’on agite comme un hochet. En outre, il est ornĂ© de queues de cheval. Origine des Queues de Cheval Coutume d’origine islamique, adoptĂ©e par les rĂ©giments d’afrique qui, suivant l’exemple de l’ennemi, ont pris l’habitude d’exposer devant la tente du chef, la queue du cheval tuĂ© sous lui au combat. Ainsi Ă©tait dĂ©montrĂ©e la valeur, le courage du commandant, tĂ©moignage tangible de son ardeur au combat. On peut donc penser que le chapeau chinois, instrument de percussion, Ă©tait en mĂȘme temps un emblĂšme traditionnel et symbolique. Les fĂȘtes des rĂ©giments En plus des fĂȘtes communes Ă  toute la LĂ©gion, chaque rĂ©giment commĂ©more une des dates les plus marquantes de son histoire, ou la fĂȘte de son saint patron. - 1er 23 avril Saint Georges- 2Ăšme 2 septembre El-Moungar- 3Ăšme 14 septembre PercĂ©e de la ligne Hindenbourg- 22 novembre Sainte-CĂ©cile- 2Ăšme 29 septembre Saint-Michel- 6Ăšme 1 octobre CrĂ©ation du rĂ©giment- 4Ăšme 15 novembre CrĂ©ation du rĂ©giment- 5Ăšme 4 dĂ©cembre Sainte Barbe Sources Monsieur LĂ©gionnaire

Surles cĂŽtĂ©s les noms des rĂ©giments. François et son mari dĂ©couvrent le monument : « Le nom de son rĂ©giment y est gravĂ©. C’est vraiment trĂšs Ă©mouvant de voir ces hommages qui leur ont Le Parisien l’a annoncĂ© Ă  la cantonade, Mohamed et ses variantes est un prĂ©nom plus frĂ©quemment gravĂ© que Martin sur les monuments aux morts de la Grande guerre. Pourtant cette dĂ©couverte » qui se veut spectaculaire est une manipulation grossiĂšre. Voici pourquoi Aujourd’hui Martin est un prĂ©nom assez courant, au dĂ©but du siĂšcle il ne l’était pas du tout, comme en tĂ©moigne le graphique ci-dessous. En 1900 par exemple, seuls 231 Français prĂ©nommĂ©s Martin sont nĂ©s INSEE. Mais la manipulation du Parisien va plus loin car Martin, aujourd’hui comme Ă  l’époque, est le patronyme le plus rĂ©pandu en France. C’est donc en jouant sur la confusion avec la popularitĂ© actuelle du prĂ©nom Martin et celle actuelle et passĂ©e du patronyme identique que Le Parisien dĂ©forme la rĂ©alitĂ© pour faire entendre une petite musique. Celle des troupes coloniales dĂ©terminantes, omniprĂ©sentes, voire chair Ă  canon. Sans le dire on sous-entend que le sacrifice des troupes coloniales a Ă©tĂ© exceptionnel par rapport aux troupes mĂ©tropolitaines. Pourtant le nombre de morts total est incomparable. Par exemple, la Bretagne seule a dĂ©plorĂ© deux fois plus de morts pour la France 130’000 que l’ensemble des troupes coloniales nord-africaines et subsahariennes 75 900. cf. Lugan Pour les journalistes du Parisien, faut-il qu’en tout temps et en tous lieux, les Français soient redevables Ă  l’ autre » et honteux des leurs ? Constatant le rejet massif du vivre-ensemble » aucune ficelle n’est trop grosse pour eux afin de faire croire au caractĂšre indispensable de la diversitĂ©. Bernard Lugan dans le texte que nous reproduisons ci-dessous avait, en 2016 dĂ©jĂ , tordu le cou au mythe des troupes coloniales chair Ă  canon. Jean-David Cattin La France n’a pas gagnĂ© la PremiĂšre guerre mondiale grĂące Ă  l’Afrique et aux Africains CommuniquĂ© de Bernard Lugan publiĂ© sur son site. Dans la grande entreprise de réécriture de l’histoire de France par les partisans du grand remplacement », la PremiĂšre Guerre mondiale, et plus particuliĂšrement la bataille de Verdun, constitue un argument de poids. Son rĂ©sumĂ© est clair les Africains ayant permis la victoire française, leurs descendants ont donc des droits sur nous. VoilĂ  qui explique pourquoi ces ardents dĂ©fenseurs du vivre ensemble » que sont MM. Samuel Hazard, maire socialiste de Verdun, et Joseph Zimet, Ă  la ville Ă©poux de Madame Rama Yade, et en charge de la Mission du centenaire de la Grande Guerre, ont voulu mettre le sacrifice de millions de Poilus au service de leur idĂ©ologie. Laissons donc parler les chiffres[1] 1 Effectifs français mĂ©tropolitains et coloniaux – Durant le premier conflit mondial, 7,8 millions de Français furent mobilisĂ©s, soit 20 % de la population française totale. – Parmi ces 7,8 millions de Français, figuraient Français d’AlgĂ©rie, soit environ 20 % de la population pied-noir ». – Les pertes françaises furent de 000 morts, soit 16,67 % des effectifs. – Les pertes des Français d’AlgĂ©rie furent de morts, soit 16,44 % des effectifs. 2 Effectifs africains – L’Afrique fournit dans son ensemble hommes, soit 5,22 % de l’effectif global de l’armĂ©e française. – Sur ces hommes, Ă©taient des indigĂšnes » originaires du Maroc, d’AlgĂ©rie et de Tunisie, soit 2 % de la population de ces trois pays. – Sur ces hommes, on comptait AlgĂ©riens, soit 2,28 % de tous les effectifs français. – L’Afrique noire fournit quant Ă  elle, hommes, soit 1,6 % de la population totale et 2,42 % des effectifs français. – Les pertes des unitĂ©s nord africaines furent de hommes, soit 16,47 % des effectifs. – Sur ces morts, Ă©taient AlgĂ©riens. Les pertes algĂ©riennes atteignirent donc % des effectifs mobilisĂ©s ou engagĂ©s. – Les chiffres des pertes au sein des unitĂ©s composĂ©es d’Africains sud-sahariens sont imprĂ©cis. L’estimation haute est de morts, soit 18,51 % des effectifs ; l’estimation basse est de 30 000 morts, soit %. Pour importants qu’ils soient, ces chiffres contredisent donc l’idĂ©e-reçue de chair Ă  canon » africaine. D’ailleurs, en 1917, aucune mutinerie ne se produisit dans les rĂ©giments coloniaux, qu’ils fussent composĂ©s d’EuropĂ©ens ou d’Africains. Des Africains ont donc courageusement et mĂȘme hĂ©roĂŻquement participĂ© aux combats de la Grande Guerre ». Gloire Ă  eux. Cependant, compte tenu des effectifs engagĂ©s, il est faux de prĂ©tendre qu’ils ont permis Ă  la France de remporter la victoire. Un seul exemple le 2° Corps colonial engagĂ© Ă  Verdun en 1916 Ă©tait composĂ© de 16 rĂ©giments. Les 2/3 d’entre eux Ă©taient formĂ©s de Français mobilisĂ©s, dont 10 rĂ©giments de Zouaves composĂ©s trĂšs majoritairement de Français d’AlgĂ©rie, et du RICM RĂ©giment d’infanterie coloniale du Maroc, unitĂ© alors trĂšs majoritairement europĂ©enne. Autre idĂ©e-reçue utilisĂ©e par l’idĂ©ologie dominante ce serait grĂące aux ressources de l’Afrique que la France fut capable de soutenir l’effort de guerre. Cette affirmation est Ă©galement fausse car, durant tout le conflit, si la France importa six millions de tonnes de marchandises diverses de son Empire, elle en importa 170 millions du reste du monde. Conclusion durant la guerre de 1914-1918, l’Afrique fournit Ă  la France 3,5 % de toutes ses importations et 5,22 % de ses soldats. Ces chiffres sont respectables et il n’est naturellement pas question de les nĂ©gliger. Mais prĂ©tendre qu’ils furent dĂ©terminants est un mensonge doublĂ© d’une manipulation. Bernard Lugan 13/05/2016 [1] Les rĂ©fĂ©rences de ces chiffres sont donnĂ©es dans mon livre Histoire de l’Afrique du Nord des origines Ă  nos jours. Le Rocher, en librairie le 2 juin 2016. . 187 245 129 462 456 99 476 338

c est nous les descendants des régiments d afrique