Cest ce qu'il y a de mieux, le béké, ce sont les descendants des blancs européens qui se sont reproduit en race pure dans les colonies». Là encore, nous voyons une distinction entre l'homme noir et l'homme blanc. L'homme blanc n'a jamais considéré le noir comme étant un homme, ou son égale, alors comment l'homme noir peut-il se considérer à l'égale de l'homme
a priori on pourrait changer lâorthographe du mot nĂ©nuphar en nĂ©nufar pour raison de simplification ,mais alors faut il transformer tous les ph en f ,sinon la simplification devient complication car il faudra trouver une rĂšgle pour savoir quand utiliser ph et quand utiliser f. Donc le problĂšme reste entier - - De plus le fait quâun m^me son puisse ĂȘtre Ă©crite de deux maniĂšres diffĂ©rentes est une richesse pour la langue afin de construire des mots en plus avec des sens diffĂ©rents ,et on peut jouer sur les mots , les sons ,les rimes pour la poĂ©sie - Je suis favorable Ă ne pas changer lâorthographe de nĂ©nuphar ,je ne vois pas en quoi câest une grande simplification ,le vocabulaire câest de l a mĂ©moire ,connaĂźtre beaucoup d e mots et lâorthographe câest aussi le signe quâon a beaucoup lu et donc en principe plus de connaissance .On peut garder le mot nĂ©nufar pour un autre mot Ă©ventuel. - ce qui est plus grave câest la disparition de lâaccent circonflexe ; par exemple le mot ĂȘtre qui perd son accent circonflexe ,outre que quâil supprime la construction dâun mot diffĂ©rent mais encore supprime une information essentielle de lâappartenance Ă une m^me famille de mots ĂȘtre , ester ,essence..... lâorigine d e lâaccent circonflexe câes t la suppression d e la lettre s et du son s qui alourdit la sonoritĂ© du langage ou qui affaiblit la percussion du mot comparer la sonoritĂ© de Ă©tabli pour le français et established pour lâanglais le son du mot ĂȘtre est Ă la fois plus lĂ©ger et plus percutant que le mot estre dâorigine - lâaccent circonflexe est aussi important pour la conjugaison et surtout dans le subjonctif Outre quâil permet une diffĂ©renciation de la forme des mots ayant des sens diffĂ©rents sur ,sĂ»r il permet aussi de diffĂ©rencier la formation dans la conjugaison ; par exemple le mot croire et le mot croĂźtre et en m^me temps indiquer leur formation originelle respective - ainsi pour le verbe croire on a afin que je croie ,que nous croyons pour le verbe croĂźtre on a afin que je croisse ,que nous croissions lâaccent circonflexe de croĂźtre permet de prĂ©voir sa conjugaison en la forme croi-SS-e car Ă lâorigine lâaccent circonflexe a remplacĂ© la lettre s de plus cela permet de reconnaĂźtre la famille des mots -croĂźtre, croissance, accroissement - -croire ,croyance -naĂźtre ,naissance , connaĂźtre ,reconnaissance - je ne suis pas pour autant contre le principe dâune rĂ©forme ou simplification d e lâorthographe mais seulement quand câest vraiment utile et nâappauvrit pas la langue ,comme par exemple lâillogisme dans la formation des mots dâune m^me famille - Il me semble que cette rĂ©forme aille trop loin ou Ă cĂŽtĂ© en apportant un bouleversement inutile voire nĂ©faste de la langue ainsi que son appauvrissement la langue française a dĂ©jĂ Ă©tĂ© simplifiĂ©e et beaucoup Ă©voluĂ© ,et peut ĂȘtre a atteint un niveau quâune dĂ©formation supplĂ©mentaire lâappauvrirait ,lâabaisserait et non lâĂ©lĂšverait - Une bonne rĂ©forme doit apporter une plus grande richesse et une plus grande beautĂ© de la langue tout en la simplifiant dans le but d e la clartĂ© ,de la lĂ©gĂšretĂ©, de la prĂ©cision et de lâĂ©lĂ©gance avec une plus grande variĂ©tĂ© e t plus grand e beautĂ© dans la forme comme dans la sonoritĂ© pour exprimer toutes les nuances et toute la force des sentiments - la langue française actuellement est et reste encore la plus belle langue du monde et la plus prĂ©cise ;Il ne faut pas gĂącher tout cela. -
lesrĂ©giments d'afrique chanson Publicado el 18 Agosto, 2020 . Entre 1943 et 1945, quatre GTM existent mais seuls trois dâentre eux participent Ă la campagne de France. Source : Coll privĂ©e
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Il borde la GuinĂ©e au nord-ouest, le LibĂ©ria Ă lâouest, le Mali au nord-ouest, le Burkina Faso au nord-est, le Ghana Ă lâest et le golfe de GuinĂ©e ocĂ©an Atlantique au sud. La langue officielle de la rĂ©publique est le français, les langues autochtones locales Ă©tant Ă©galement largement utilisĂ©es, notamment le baoulĂ©, le dioula, le dan, Anyin et cebaara sĂ©noufo. Au total, il y a environ 78 langues diffĂ©rentes parlĂ©es en CĂŽte dâIvoire. Le pays compte de grandes populations de musulmans, de chrĂ©tiens principalement catholiques romains et de diverses religions sa colonisation par les EuropĂ©ens, la CĂŽte dâIvoire abritait plusieurs Ătats, dont Gyaaman, lâEmpire Kong et BaoulĂ©. La rĂ©gion est devenue un protectorat de la France en 1843 et a Ă©tĂ© consolidĂ©e en tant que colonie française en 1893 au milieu de la ruĂ©e europĂ©enne pour lâAfrique. Elle a obtenu son indĂ©pendance en 1960, dirigĂ©e par FĂ©lix HouphouĂ«t-Boigny, qui a dirigĂ© le pays jusquâen 1993. Relativement stable par rapport aux normes rĂ©gionales, la CĂŽte dâIvoire a Ă©tabli des liens politiques et Ă©conomiques Ă©troits avec ses voisins ouest-africains tout en maintenant des relations Ă©troites avec lâOccident , en particulier la France. La CĂŽte dâIvoire a connu un coup dâĂtat en 1999 et deux guerres civiles pour des motifs religieux, dâabord entre 2002 et 2007 et de nouveau en 2010-2011. En 2000, le pays a adoptĂ© une nouvelle constitution. La CĂŽte dâIvoire est une rĂ©publique dotĂ©e dâun fort pouvoir exĂ©cutif confiĂ© Ă son prĂ©sident. GrĂące Ă la production de cafĂ© et de cacao, le pays Ă©tait une puissance Ă©conomique en Afrique de lâOuest dans les annĂ©es 60 et 70, bien quâil ait traversĂ© une crise Ă©conomique dans les annĂ©es 80, contribuant Ă une pĂ©riode de troubles politiques et sociaux. Ce nâest que vers 2014 que le produit intĂ©rieur brut a de nouveau atteint le niveau de son pic dans les annĂ©es 70. Au 21e siĂšcle, lâĂ©conomie ivoirienne a Ă©tĂ© largement basĂ©e sur le marchĂ©, et elle dĂ©pend encore fortement de lâagriculture, la production de cultures de rente des petits exploitants Ă©tant de la CĂŽte dâIvoireMigration terrestreLa premiĂšre prĂ©sence humaine en CĂŽte dâIvoire a Ă©tĂ© difficile Ă dĂ©terminer car les restes humains nâont pas Ă©tĂ© bien prĂ©servĂ©s dans le climat humide du pays. Cependant, des fragments dâarmes et dâoutils rĂ©cemment trouvĂ©s en particulier, des haches polies coupĂ©es dans le schiste et des restes de cuisine et de pĂȘche ont Ă©tĂ© interprĂ©tĂ©s comme une indication possible dâune grande prĂ©sence humaine pendant la pĂ©riode du PalĂ©olithique supĂ©rieur 15 000 Ă 10 000 avant JC. ou au minimum, la pĂ©riode nĂ©olithique. Les premiers habitants connus de la CĂŽte dâIvoire ont laissĂ© des traces Ă©parses sur tout le territoire. Les historiens pensent quâils ont tous Ă©tĂ© dĂ©placĂ©s ou absorbĂ©s par les ancĂȘtres des habitants indigĂšnes actuels, qui ont migrĂ© vers le sud dans la rĂ©gion avant le 16e siĂšcle. Ces groupes comprenaient les EhotilĂ© Aboisso, Kotrowou Fresco, ZĂ©hiri Grand Lahou, Ega et DiĂšs Divo. PĂ©riodes prĂ©-islamique et islamique La premiĂšre histoire enregistrĂ©e apparaĂźt dans les chroniques des commerçants nord-africains berbĂšres, qui, dĂšs les premiers temps romains, ont menĂ© un commerce de caravanes Ă travers le Sahara en sel, esclaves, or et autres marchandises. Les terminaux sud des routes commerciales transsahariennes Ă©taient situĂ©s Ă la lisiĂšre du dĂ©sert, et Ă partir de lĂ , le commerce complĂ©mentaire sâĂ©tendait jusquâau sud jusquâĂ la lisiĂšre de la forĂȘt tropicale. Les terminaux les plus importants, DjennĂ©, Gao et Tombouctou, sont devenus de grands centres commerciaux autour desquels les grands empires soudanais se sont dĂ©veloppĂ©s. En contrĂŽlant les routes commerciales avec leurs puissantes forces militaires, ces empires ont pu dominer les Ătats voisins. Les empires soudanais sont Ă©galement devenus des centres dâĂ©ducation islamique. Lâislam a Ă©tĂ© introduit dans lâouest du Soudan par des commerçants musulmans berbĂšres dâAfrique du Nord; il sâest propagĂ© rapidement aprĂšs la conversion de nombreux dirigeants importants. Ă partir du 11Ăšme siĂšcle, Ă©poque Ă laquelle les dirigeants des empires soudanais avaient embrassĂ© lâislam, il sâest propagĂ© vers le sud dans les rĂ©gions nord de la CĂŽte dâIvoire contemporaine. LâEmpire du Ghana, le plus ancien des empires soudaniques, a prospĂ©rĂ© dans la rĂ©gion englobant lâactuel sud-est de la Mauritanie et le sud du Mali entre le IVe et le XIIIe siĂšcle. Au sommet de sa puissance au XIe siĂšcle, ses royaumes sâĂ©tendaient de lâocĂ©an Atlantique Ă Tombouctou. AprĂšs le dĂ©clin du Ghana, lâEmpire du Mali est devenu un puissant Ătat musulman, qui a atteint son apogĂ©e au dĂ©but du 14e siĂšcle. Le territoire de lâempire du Mali en CĂŽte dâIvoire Ă©tait limitĂ© Ă lâangle nord-ouest autour dâOdiennĂ©. Son lent dĂ©clin Ă partir de la fin du XIVe siĂšcle a fait suite Ă une discorde interne et Ă des rĂ©voltes dâĂtats vassaux, dont lâun, Songhai, a prospĂ©rĂ© en tant quâempire entre le XIVe et le XVIe siĂšcle. Songhai a Ă©galement Ă©tĂ© affaibli par la discorde interne, qui a conduit Ă une guerre entre factions. Cette discorde a stimulĂ© la plupart des migrations vers le sud en direction de la ceinture forestiĂšre. La forĂȘt tropicale dense qui couvre la moitiĂ© sud du pays, a créé des barriĂšres aux organisations politiques Ă grande Ă©chelle qui avaient vu le jour dans le nord. Les habitants vivaient dans des villages ou des grappes de villages ; leurs contacts avec le monde extĂ©rieur ont Ă©tĂ© filtrĂ©s par les commerçants longue distance. Les villageois vivaient de lâagriculture et de la moderne prĂ©-europĂ©enneCinq Ătats importants ont prospĂ©rĂ© en CĂŽte dâIvoire au cours de la pĂ©riode prĂ©-europĂ©enne du dĂ©but de la modernitĂ©. Lâempire musulman de Kong a Ă©tĂ© Ă©tabli par les Jola au dĂ©but du XVIIIe siĂšcle dans la rĂ©gion centre-nord habitĂ©e par les SĂ©noufo, qui avaient fui lâislamisation sous lâempire du Mali. Bien que Kong soit devenu un centre prospĂšre dâagriculture, de commerce et dâartisanat, la diversitĂ© ethnique et la discorde religieuse ont progressivement affaibli le royaume. En 1895, la ville de Kong serait mise Ă sac et conquise par Samori Ture de lâempire Wassoulou. Le royaume dâAbron de Gyaaman a Ă©tĂ© Ă©tabli au 17Ăšme siĂšcle par un groupe Akan, lâAbron, qui avait fui la confĂ©dĂ©ration Ashanti en dĂ©veloppement dâAsanteman dans lâactuel Ghana. Depuis leur colonie au sud de Bondoukou, les Abron ont progressivement Ă©tendu leur hĂ©gĂ©monie sur le peuple Dyula Ă Bondoukou, qui Ă©taient des arrivĂ©es rĂ©centes de la ville marchande de Begho. Bondoukou est devenu un important centre de commerce et dâislam. Les Ă©rudits coraniques du royaume ont attirĂ© des Ă©tudiants de toutes les rĂ©gions de lâAfrique de lâOuest. Au milieu du XVIIe siĂšcle dans le centre-est de la CĂŽte dâIvoire, dâautres groupes Akan fuyant lâAsante ont Ă©tabli un royaume BaoulĂ© Ă Sakasso et deux royaumes Agni, IndĂ©niĂ© et Sanwi. Les BaoulĂ©, comme les Ashanti, ont dĂ©veloppĂ© une structure politique et administrative hautement centralisĂ©e sous trois dirigeants successifs. Il sâest finalement divisĂ© en chefferies plus petites. MalgrĂ© lâĂ©clatement de leur royaume, les BaoulĂ© rĂ©sistent fortement Ă lâasservissement français. Les descendants des dirigeants des royaumes Agni ont tentĂ© de conserver leur identitĂ© distincte longtemps aprĂšs lâindĂ©pendance de la CĂŽte dâIvoire; aussi tard quâen 1969, les Sanwi ont tentĂ© de se dĂ©tacher de la CĂŽte dâIvoire et de former un royaume indĂ©pendant. Le roi actuel de Sanwi est Amon NâDouffou V depuis 2005. Etablissement de la rĂšgle françaiseLes premiers postes en CĂŽte dâIvoire comprenaient un Ă Assinie et un autre Ă Grand Bassam, qui devint la premiĂšre capitale de la colonie. Les traitĂ©s prĂ©voyaient la souverainetĂ© française au sein des postes, et des privilĂšges commerciaux en Ă©change dâhonoraires ou de coutumes payĂ©s annuellement aux chefs locaux pour lâutilisation des terres. Lâarrangement nâĂ©tait pas entiĂšrement satisfaisant pour les Français, car les Ă©changes Ă©taient limitĂ©s et des malentendus sur les obligations conventionnelles Ă©taient souvent apparus. NĂ©anmoins, le gouvernement français a maintenu les traitĂ©s dans lâespoir de dĂ©velopper le commerce. La France souhaitait Ă©galement maintenir une prĂ©sence dans la rĂ©gion pour endiguer lâinfluence croissante des Britanniques le long des cĂŽtes du golfe de GuinĂ©e. Les Français ont construit des bases navales pour Ă©loigner les commerçants non français et ont commencĂ© une pacification systĂ©matique de lâintĂ©rieur pour arrĂȘter les raids sur leurs colonies. Ils nây sont parvenus quâaprĂšs une longue guerre dans les annĂ©es 1890 contre des membres de la tribu Mandinka, principalement de Gambie. Cependant, les raids des BaoulĂ© et dâautres tribus orientales se sont poursuivis jusquâen 1917. [citation nĂ©cessaire] La dĂ©faite de la France dans la guerre franco-prussienne en 1871 et lâannexion subsĂ©quente par lâAllemagne de la province française dâAlsace-Lorraine ont amenĂ© le gouvernement français Ă abandonner ses ambitions coloniales et Ă retirer ses garnisons militaires de ses postes de traite ouest-africains, les laissant dans les soins des commerçants rĂ©sidents. Le poste de traite de Grand Bassam en CĂŽte dâIvoire a Ă©tĂ© confiĂ© Ă un expĂ©diteur marseillais, Arthur Verdier, qui en 1878 a Ă©tĂ© nommĂ© rĂ©sident de lâĂ©tablissement de CĂŽte dâIvoire. En 1886, pour appuyer ses prĂ©tentions dâoccupation effective, la France reprend Ă nouveau le contrĂŽle direct de ses postes de traite cĂŽtiers ouest-africains et se lance dans un programme accĂ©lĂ©rĂ© dâexploration Ă lâintĂ©rieur. En 1887, le lieutenant Louis Gustave Binger a commencĂ© un voyage de deux ans qui a traversĂ© des parties de lâintĂ©rieur de la CĂŽte dâIvoire. Ă la fin du voyage, il avait conclu quatre traitĂ©s Ă©tablissant des protectorats français en CĂŽte dâIvoire. Toujours en 1887, lâagent de Verdier, Marcel Treich-LaplĂšne, nĂ©gocia cinq accords supplĂ©mentaires qui Ă©tendirent lâinfluence française des eaux dâamont du bassin du fleuve Niger Ă travers la CĂŽte dâIvoire. Ăpoque coloniale françaiseĂ la fin des annĂ©es 1880, la France avait Ă©tabli le contrĂŽle des rĂ©gions cĂŽtiĂšres de la CĂŽte dâIvoire et, en 1889, la Grande-Bretagne a reconnu la souverainetĂ© française dans la rĂ©gion. La mĂȘme annĂ©e, la France nomme Treich-LaplĂšne gouverneur en titre du territoire. En 1893, la CĂŽte dâIvoire est devenue une colonie française et le capitaine Binger a Ă©tĂ© nommĂ© gouverneur. Des accords avec le LibĂ©ria en 1892 et avec la Grande-Bretagne en 1893 ont dĂ©terminĂ© les limites est et ouest de la colonie, mais la limite nord nâa Ă©tĂ© fixĂ©e quâen 1947 en raison des efforts du gouvernement français pour attacher des parties de la Haute-Volta aujourdâhui Burkina Faso et Soudan français aujourdâhui Mali en CĂŽte dâIvoire pour des raisons Ă©conomiques et administratives. Lâobjectif principal de la France Ă©tait de stimuler la production des exportations. Des cultures de cafĂ©, de cacao et dâhuile de palme ont rapidement Ă©tĂ© plantĂ©es le long de la cĂŽte. La CĂŽte dâIvoire sâest distinguĂ©e comme le seul pays dâAfrique de lâOuest avec une population importante de colons; ailleurs en Afrique occidentale et centrale, les Français et les Britanniques Ă©taient en grande partie des bureaucrates. En consĂ©quence, les citoyens français possĂ©daient un tiers des plantations de cacao, de cafĂ© et de bananes et ont adoptĂ© le systĂšme local de travail au long des premiĂšres annĂ©es de la domination française, des contingents militaires français ont Ă©tĂ© envoyĂ©s Ă lâintĂ©rieur des terres pour Ă©tablir de nouveaux postes. Une partie de la population indigĂšne et des anciens propriĂ©taires dâesclaves ont rĂ©sistĂ© aux colons français. Parmi ceux qui ont offert la plus grande rĂ©sistance, Samori Ture, qui dans les annĂ©es 1880 et 1890 a conquis ses voisins, rĂ©tabli lâesclavage et fondĂ© lâEmpire Wassoulou, qui sâĂ©tendait sur de grandes parties de lâactuelle GuinĂ©e, du Mali, du Burkina Faso et de la CĂŽte dâIvoire. La grande armĂ©e bien Ă©quipĂ©e de Samori Ture, qui pouvait fabriquer et rĂ©parer ses propres armes Ă feu, a attirĂ© un certain soutien dans toute la rĂ©gion de la part de chefs qui cherchaient Ă affronter les deux parties. Les Français ont rĂ©pondu Ă lâexpansion et Ă la conquĂȘte de Samori Ture par des pressions militaires. Les campagnes françaises contre Samori Ture, qui rencontrent une plus grande rĂ©sistance que dâhabitude dans les guerres tribales, sâintensifient au milieu des annĂ©es 1890 jusquâĂ sa capture en 1898 et la dissolution de son empire. Lâimposition par la France dâune taxe dâentrĂ©e en 1900 pour soutenir le programme de travaux publics de la colonie a provoquĂ© des protestations inattendues. Beaucoup dâIvoiriens considĂ©raient la taxe comme une violation des traitĂ©s de protectorat parce quâils estimaient que la France exigeait lâĂ©quivalent dâun coutume des rois locaux, plutĂŽt que lâinverse. Beaucoup, en particulier Ă lâintĂ©rieur, considĂ©raient Ă©galement la taxe comme un symbole humiliant de soumission. En 1905, les Français ont officiellement aboli lâesclavage dans la majeure partie de lâAfrique occidentale française. De 1904 Ă 1958, la CĂŽte dâIvoire faisait partie de la FĂ©dĂ©ration de lâAfrique de lâOuest française. CâĂ©tait une colonie et un territoire dâoutre-mer sous la TroisiĂšme RĂ©publique. Pendant la PremiĂšre Guerre mondiale, la France a organisĂ© des rĂ©giments de CĂŽte dâIvoire pour combattre en France et les ressources des colonies ont Ă©tĂ© rationnĂ©es de 1917 Ă 1919. Quelque 150 000 hommes ivoiriens sont morts pendant la PremiĂšre Guerre mondiale. JusquâĂ la pĂ©riode qui a suivi la Seconde Guerre mondiale, les affaires gouvernementales en Afrique occidentale française Ă©taient administrĂ©es depuis Paris. La politique de la France en Afrique de lâOuest se reflĂšte principalement dans sa philosophie dâassociation», ce qui signifie que tous les Africains de CĂŽte dâIvoire sont officiellement des sujets» français, mais sans droit de reprĂ©sentation en Afrique ou en politique coloniale française intĂšgre des notions dâassimilation et dâassociation. BasĂ©e sur la supĂ©rioritĂ© supposĂ©e de la culture française, dans la pratique, la politique dâassimilation signifiait lâextension de la langue, des institutions, des lois et des coutumes françaises aux colonies. La politique dâassociation affirmait Ă©galement la supĂ©rioritĂ© des Français dans les colonies, mais elle impliquait diffĂ©rentes institutions et systĂšmes de lois pour le colonisateur et le colonisĂ©. Dans le cadre de cette politique, les Africains de CĂŽte dâIvoire ont Ă©tĂ© autorisĂ©s Ă conserver leurs propres coutumes dans la mesure oĂč elles Ă©taient compatibles avec les intĂ©rĂȘts français, comme lâabolition rĂ©cente de la traite nĂ©griĂšre. Une Ă©lite indigĂšne formĂ©e Ă la pratique administrative française formait un groupe intermĂ©diaire entre Français et Africains. AprĂšs 1930, un petit nombre dâIvoiriens occidentalisĂ©s ont obtenu le droit de demander la nationalitĂ© française. La plupart des Ivoiriens, cependant, Ă©taient classĂ©s comme sujets français et Ă©taient rĂ©gis par le principe dâassociation. En tant que sujets de la France, les autochtones nâappartenant pas Ă lâĂ©lite civilisĂ©e susmentionnĂ©e nâavaient aucun droit politique. Ils ont Ă©tĂ© rĂ©digĂ©s pour travailler dans les mines, dans les plantations, en tant que porteurs et sur des projets publics dans le cadre de leur responsabilitĂ© fiscale. Ils devaient servir dans lâarmĂ©e et Ă©taient soumis Ă lâindigĂ©nat, un systĂšme de droit distinct. Pendant la Seconde Guerre mondiale, le rĂ©gime de Vichy est restĂ© sous contrĂŽle jusquâen 1942, lorsque les troupes britanniques ont envahi sans grande rĂ©sistance. Winston Churchill a rendu le pouvoir aux membres du gouvernement provisoire du gĂ©nĂ©ral Charles de Gaulle. En 1943, les AlliĂ©s avaient rendu lâAfrique de lâOuest française aux Français. La ConfĂ©rence de Brazzaville de 1944, la premiĂšre AssemblĂ©e constituante de la QuatriĂšme RĂ©publique en 1946, et la gratitude de la France pour la loyautĂ© africaine pendant la Seconde Guerre mondiale, ont conduit Ă de profondes rĂ©formes gouvernementales en 1946. La citoyennetĂ© française a Ă©tĂ© accordĂ©e Ă tous les sujets » africains, le le droit de sâorganiser politiquement a Ă©tĂ© reconnu et diverses formes de travail forcĂ© ont Ă©tĂ© abolies. Entre les annĂ©es 1944-1946, de nombreuses confĂ©rences nationales et assemblĂ©es constituantes ont eu lieu entre le rĂ©gime français de Vichy et les gouvernements provisoires de CĂŽte dâIvoire. Des rĂ©formes gouvernementales ont Ă©tĂ© mises en place Ă la fin de 1946, qui ont accordĂ© la nationalitĂ© française Ă tous les sujets » africains sous le contrĂŽle colonial des 1958, les gouverneurs nommĂ©s Ă Paris administraient la colonie de CĂŽte dâIvoire, en utilisant un systĂšme dâadministration directe et centralisĂ©e qui laissait peu de place Ă la participation ivoirienne Ă lâĂ©laboration des politiques. Alors que les administrations coloniales britanniques ont adoptĂ© des politiques de division et de gouvernement ailleurs, appliquant des idĂ©es dâassimilation uniquement Ă lâĂ©lite Ă©duquĂ©e, les Français souhaitaient sâassurer que la petite mais influente Ă©lite Ă©tait suffisamment satisfaite du statu quo pour sâabstenir de tout sentiment anti-français. Bien que fortement opposĂ©s aux pratiques associatives, les Ivoiriens instruits pensaient quâils parviendraient Ă lâĂ©galitĂ© avec leurs pairs français par lâassimilation plutĂŽt que par une indĂ©pendance totale de la France. Cependant, aprĂšs la mise en Ćuvre de la doctrine de lâassimilation Ă travers les rĂ©formes dâaprĂšs-guerre, les dirigeants ivoiriens ont rĂ©alisĂ© que mĂȘme lâassimilation impliquait la supĂ©rioritĂ© des Français sur les Ivoiriens. Certains dâentre eux pensaient que la discrimination et lâinĂ©galitĂ© politique ne prendraient fin quâavec lâindĂ©pendance; dâautres pensaient que le problĂšme de la division entre la culture tribale et la modernitĂ© se HouphouĂ«t-Boigny, fils dâun chef baoulĂ©, est devenu le pĂšre de lâindĂ©pendance de la CĂŽte dâIvoire. En 1944, il a formĂ© le premier syndicat agricole du pays pour les producteurs de cacao africains comme lui. Furieux que la politique coloniale favorise les propriĂ©taires de plantations français, les membres du syndicat se sont unis pour recruter des travailleurs migrants pour leurs propres exploitations. HouphouĂ«t-Boigny a rapidement pris de lâimportance et en moins dâun an a Ă©tĂ© Ă©lu au Parlement français Ă Paris. Un an plus tard, les Français ont aboli le travail forcĂ©. HouphouĂ«t-Boigny a Ă©tabli une relation forte avec le gouvernement français, exprimant la conviction que la CĂŽte dâIvoire bĂ©nĂ©ficierait de la relation, ce quâelle a fait pendant de nombreuses annĂ©es. La France lâa nommĂ© ministre, le premier Africain Ă devenir ministre dans un gouvernement europĂ©en. Un tournant dans les relations avec la France a Ă©tĂ© atteint avec la loi de 1956 sur la rĂ©forme de lâoutre-mer, qui a transfĂ©rĂ© un certain nombre de pouvoirs de Paris aux gouvernements territoriaux Ă©lus de lâAfrique occidentale française et a Ă©galement supprimĂ© les inĂ©galitĂ©s de vote restantes. En 1958, la CĂŽte dâIvoire est devenue un membre autonome de la CommunautĂ© française, qui avait remplacĂ© lâUnion française. A lâindĂ©pendance 1960, le pays Ă©tait facilement le plus prospĂšre de lâAfrique de lâOuest française, contribuant Ă plus de 40% des exportations totales de la rĂ©gion. Lorsque HouphouĂ«t-Boigny est devenu le premier prĂ©sident, son gouvernement a offert aux agriculteurs de bons prix pour leurs produits afin de stimuler davantage la production, ce qui a Ă©tĂ© stimulĂ© par une importante immigration de travailleurs des pays voisins. La production de cafĂ© a considĂ©rablement augmentĂ©, propulsant la CĂŽte dâIvoire au troisiĂšme rang de la production mondiale, derriĂšre le BrĂ©sil et la Colombie. En 1979, le pays Ă©tait le premier producteur mondial de cacao. Il est Ă©galement devenu le premier exportateur africain dâananas et dâhuile de palme. Des techniciens français ont contribuĂ© au miracle ivoirien». Dans dâautres pays africains, les gens ont chassĂ© les EuropĂ©ens aprĂšs lâindĂ©pendance, mais en CĂŽte dâIvoire, ils ont affluĂ©. La communautĂ© française est passĂ©e de seulement 30 000 avant lâindĂ©pendance Ă 60 000 en 1980, pour la plupart des enseignants, des gestionnaires et des conseillers. Pendant 20 ans, lâĂ©conomie a maintenu un taux de croissance annuel de prĂšs de 10%, le plus Ă©levĂ© des pays africains non exportateurs de pĂ©trole. Administration HouphouĂ«t-Boigny Le rĂ©gime de parti unique de HouphouĂ«t-Boigny nâĂ©tait pas susceptible de compĂ©tition politique. Laurent Gbagbo, qui allait devenir prĂ©sident de la CĂŽte dâIvoire en 2000, a dĂ» fuir le pays dans les annĂ©es 1980, aprĂšs avoir provoquĂ© la colĂšre de HouphouĂ«t-Boigny en fondant le Front populaire ivoirien. HouphouĂ«t-Boigny a misĂ© sur son large appel Ă la population, qui a continuĂ© de lâĂ©lire. Il a Ă©tĂ© critiquĂ© pour son accent sur le dĂ©veloppement de projets Ă grande Ă©chelle. Beaucoup estimaient que les millions de dollars dĂ©pensĂ©s pour transformer son village natal, Yamoussoukro, en nouvelle capitale politique Ă©taient gaspillĂ©s ; dâautres ont soutenu sa vision de dĂ©velopper un centre pour la paix, lâĂ©ducation et la religion au cĆur du pays. Au dĂ©but des annĂ©es 80, la rĂ©cession mondiale et une sĂ©cheresse locale ont provoquĂ© des ondes de choc dans lâĂ©conomie ivoirienne. En raison de la surexploitation du bois et de lâeffondrement des prix du sucre, la dette extĂ©rieure du pays a triplĂ©. Le crime a augmentĂ© de façon spectaculaire Ă Abidjan, car un afflux de villageois a exacerbĂ© le chĂŽmage provoquĂ© par la rĂ©cession. En 1990, des centaines de fonctionnaires se sont mis en grĂšve, rejoints par des Ă©tudiants pour protester contre la corruption institutionnelle. Les troubles ont forcĂ© le gouvernement Ă soutenir la dĂ©mocratie multipartite. HouphouĂ«t-Boigny est devenu de plus en plus faible et est dĂ©cĂ©dĂ© en 1993. Il a favorisĂ© Henri Konan BĂ©diĂ© comme son BĂ©diĂ©En octobre 1995, BĂ©diĂ© a Ă©tĂ© massivement réélu contre une opposition fragmentĂ©e et dĂ©sorganisĂ©e. Il a resserrĂ© son emprise sur la vie politique, emprisonnant plusieurs centaines de partisans de lâopposition. En revanche, les perspectives Ă©conomiques se sont amĂ©liorĂ©es, du moins superficiellement, avec une baisse de lâinflation et une tentative de dĂ©sendettement Ă HouphouĂ«t-Boigny, qui a fait trĂšs attention Ă Ă©viter tout conflit ethnique et a laissĂ© lâaccĂšs aux postes administratifs ouverts aux immigrĂ©s des pays voisins, BediĂ© a insistĂ© sur le concept dâIvoiritĂ© pour exclure son rival Alassane Ouattara, qui avait deux parents du nord de la CĂŽte dâIvoire, de se prĂ©senter future Ă©lection prĂ©sidentielle. Ătant donnĂ© que les personnes originaires de pays Ă©trangers constituent une grande partie de la population ivoirienne, cette politique excluait de nombreuses personnes de nationalitĂ© ivoirienne et les relations entre les diffĂ©rents groupes ethniques se sont tendues, ce qui a entraĂźnĂ© deux guerres civiles au cours des dĂ©cennies dâĂtat militaire de 1999De mĂȘme, BediĂ© a exclu de nombreux opposants potentiels de lâarmĂ©e. Fin 1999, un groupe dâofficiers mĂ©contents a organisĂ© un coup dâĂtat militaire, mettant le gĂ©nĂ©ral Robert Guéï au pouvoir. BediĂ© sâest enfui en exil en France. La nouvelle direction a rĂ©duit la criminalitĂ© et la corruption, et les gĂ©nĂ©raux ont fait pression pour lâaustĂ©ritĂ© et ont fait campagne dans les rues pour une sociĂ©tĂ© moins de Gbagbo Une Ă©lection prĂ©sidentielle a eu lieu en octobre 2000 au cours de laquelle Laurent Gbagbo a rivalisĂ© avec Guéï, mais ce nâĂ©tait pas pacifique. La prĂ©paration des Ă©lections a Ă©tĂ© marquĂ©e par des troubles militaires et civils. Suite Ă un soulĂšvement public qui a fait environ 180 morts, Guéï a Ă©tĂ© rapidement remplacĂ© par Gbagbo. Alassane Ouattara a Ă©tĂ© disqualifiĂ© par la Cour suprĂȘme du pays en raison de sa prĂ©tendue nationalitĂ© burkinabĂ©. La constitution actuelle et rĂ©formĂ©e plus tard ne permettait pas aux non-citoyens de se prĂ©senter Ă la prĂ©sidence. Cela a dĂ©clenchĂ© de violentes manifestations au cours desquelles ses partisans, principalement du nord du pays, ont combattu la police anti-Ă©meute dans la capitale, civile ivoirienne Aux premiĂšres heures du 19 septembre 2002, alors que le prĂ©sident se trouvait en Italie, un soulĂšvement armĂ© sâest produit. Les troupes qui devaient ĂȘtre dĂ©mobilisĂ©es se sont mutinĂ©es, lançant des attaques dans plusieurs villes. La bataille pour la caserne principale de gendarmerie Ă Abidjan a durĂ© jusquâau milieu de la matinĂ©e, mais Ă lâheure du dĂ©jeuner, les forces gouvernementales avaient sĂ©curisĂ© Abidjan. Ils avaient perdu le contrĂŽle du nord du pays et les forces rebelles ont fait leur forteresse dans la ville de BouakĂ©, dans le nord du pays. Les rebelles ont menacĂ© de repartir pour Abidjan, et la France a dĂ©ployĂ© des troupes depuis sa base dans le pays pour arrĂȘter leur progression. Les Français ont dĂ©clarĂ© quâils protĂ©geaient leurs propres citoyens du danger, mais leur dĂ©ploiement a Ă©galement aidĂ© les forces gouvernementales. Le fait que les Français aidaient lâune ou lâautre partie nâĂ©tait pas Ă©tabli comme un fait; mais chaque camp accusait les Français de soutenir le camp opposĂ©. La question de savoir si les actions françaises ont amĂ©liorĂ© ou aggravĂ© la situation Ă long terme est contestĂ©e. Ce qui sâest exactement passĂ© cette nuit-lĂ est Ă©galement contestĂ©. Le gouvernement a affirmĂ© que lâancien prĂ©sident Robert Guéï avait menĂ© une tentative de coup dâĂtat, et la tĂ©lĂ©vision dâĂtat a montrĂ© des photos de son cadavre dans la rue; Les demandes reconventionnelles ont dĂ©clarĂ© que lui et 15 autres personnes avaient Ă©tĂ© assassinĂ©s Ă son domicile et que son corps avait Ă©tĂ© transportĂ© dans les rues pour lâincriminer. Alassane Ouattara sâest rĂ©fugiĂ© Ă lâambassade dâAllemagne ; sa maison avait Ă©tĂ© incendiĂ©e. Le prĂ©sident Gbagbo a interrompu son voyage en Italie et, Ă son retour, a dĂ©clarĂ©, dans une allocution tĂ©lĂ©visĂ©e, que certains rebelles se cachaient dans les bidonvilles oĂč vivaient des travailleurs migrants Ă©trangers. Des gendarmes et des justiciers ont rasĂ© et brĂ»lĂ© des milliers de maisons, attaquant les habitants. Un cessez-le-feu prĂ©coce avec les rebelles, qui avait le soutien dâune grande partie de la population du nord, sâest avĂ©rĂ© de courte durĂ©e, et les combats sur les principales rĂ©gions productrices de cacao ont repris. La France a envoyĂ© des troupes pour maintenir les frontiĂšres du cessez-le-feu et des milices, y compris des chefs de guerre et des combattants du LibĂ©ria et de la Sierra Leone, ont profitĂ© de la crise pour sâemparer de parties de lâ Unity Government En janvier 2003, Gbagbo et les chefs rebelles ont signĂ© des accords crĂ©ant un gouvernement dâunitĂ© nationale ». Les couvre-feux ont Ă©tĂ© levĂ©s et les troupes françaises ont patrouillĂ© la frontiĂšre ouest du pays. Le gouvernement dâunitĂ© Ă©tait instable et des problĂšmes centraux persistaient, aucune des deux parties nâatteignant ses objectifs. En mars 2004, 120 personnes ont Ă©tĂ© tuĂ©es lors dâun rassemblement de lâopposition, et la violence de la foule qui a suivi a conduit Ă lâĂ©vacuation de ressortissants Ă©trangers. Un rapport ultĂ©rieur a conclu que les tueries Ă©taient prĂ©vues. Bien que des soldats de la paix des Nations Unies aient Ă©tĂ© dĂ©ployĂ©s pour maintenir une zone de confiance », les relations entre Gbagbo et lâopposition ont continuĂ© de se dĂ©tĂ©riorer. DĂ©but novembre 2004, aprĂšs lâĂ©chec effectif de lâaccord de paix car les rebelles ont refusĂ© de dĂ©sarmer, Gbagbo a ordonnĂ© des frappes aĂ©riennes contre les rebelles. Au cours dâune de ces frappes aĂ©riennes Ă BouakĂ©, le 6 novembre 2004, des soldats français ont Ă©tĂ© touchĂ©s et neuf tuĂ©s ; le gouvernement ivoirien a dit que câĂ©tait une erreur, mais les Français ont affirmĂ© que câĂ©tait dĂ©libĂ©rĂ©. Ils ont rĂ©agi en dĂ©truisant la plupart des avions militaires ivoiriens deux Su-25 et cinq hĂ©licoptĂšres, et de violentes Ă©meutes de reprĂ©sailles contre les Français ont Ă©clatĂ© Ă Abidjan. Le mandat initial de Gbagbo en tant que prĂ©sident a expirĂ© le 30 octobre 2005, mais en raison du manque de dĂ©sarmement, une Ă©lection a Ă©tĂ© jugĂ©e impossible, de sorte que son mandat a Ă©tĂ© prolongĂ© pour un maximum dâun an, selon un plan Ă©laborĂ© par lâUnion africaine et approuvĂ©e par le Conseil de sĂ©curitĂ© des Nations Unies. La date butoir de fin octobre approchant en 2006, lâĂ©lection Ă©tait considĂ©rĂ©e comme trĂšs peu susceptible dâĂȘtre organisĂ©e Ă ce moment-lĂ , et lâopposition et les rebelles ont rejetĂ© la possibilitĂ© dâune nouvelle prolongation du mandat de Gbagbo. Le Conseil de sĂ©curitĂ© de lâONU a approuvĂ© une nouvelle prolongation dâun an du mandat de Gbagbo le 1er novembre 2006; cependant, la rĂ©solution prĂ©voyait le renforcement des pouvoirs du Premier ministre Charles Konan Banny. Gbagbo a dĂ©clarĂ© le lendemain que les Ă©lĂ©ments de la rĂ©solution considĂ©rĂ©s comme des violations constitutionnelles ne seraient pas appliquĂ©s. Un accord de paix entre le gouvernement et les rebelles, ou Forces nouvelles, a Ă©tĂ© signĂ© le 4 mars 2007, puis Guillaume Soro, chef des Forces nouvelles, est devenu Premier ministre. Ces Ă©vĂ©nements ont Ă©tĂ© considĂ©rĂ©s par certains observateurs comme renforçant considĂ©rablement la position de Gbagbo. Selon lâUNICEF, Ă la fin de la guerre civile, les infrastructures dâeau et dâassainissement avaient Ă©tĂ© considĂ©rablement endommagĂ©es. Les communautĂ©s Ă travers le pays ont dĂ» rĂ©parer leur approvisionnement en 2010 Les Ă©lections prĂ©sidentielles qui auraient dĂ» ĂȘtre organisĂ©es en 2005 ont Ă©tĂ© reportĂ©es Ă novembre 2010. Les rĂ©sultats prĂ©liminaires annoncĂ©s de maniĂšre indĂ©pendante par le prĂ©sident de la Commission Ă©lectorale du siĂšge de Ouattara en raison de la fraude au sein de cette commission. Ils ont montrĂ© une perte pour Gbagbo en faveur de lâancien Premier ministre Alassane Ouattara. Le FPI au pouvoir a contestĂ© les rĂ©sultats devant le Conseil constitutionnel, accusant la fraude massive dans les dĂ©partements du nord contrĂŽlĂ©s par les rebelles des Forces nouvelles. Ces accusations ont Ă©tĂ© contredites par les observateurs des Nations Unies contrairement aux observateurs de lâUnion africaine. Le rapport des rĂ©sultats a provoquĂ© de graves tensions et des incidents violents. Le Conseil constitutionnel, qui Ă©tait composĂ© de partisans de Gbagbo, a dĂ©clarĂ© illĂ©gaux les rĂ©sultats de sept dĂ©partements du Nord et que Gbagbo avait remportĂ© les Ă©lections avec 51% des voix â au lieu de Ouattara avec 54%, comme lâa rapportĂ© la Commission Ă©lectorale. AprĂšs lâinauguration de Gbagbo, Ouattara qui a Ă©tĂ© reconnu comme le vainqueur par la plupart des pays et les Nations Unies â a organisĂ© une inauguration alternative. Ces Ă©vĂ©nements ont fait craindre une rĂ©surgence de la guerre civile ; des milliers de rĂ©fugiĂ©s ont fui le pays. LâUnion africaine a envoyĂ© Thabo Mbeki, ancien prĂ©sident de lâAfrique du Sud, pour arbitrer le conflit. Le Conseil de sĂ©curitĂ© des Nations Unies a adoptĂ© une rĂ©solution reconnaissant Alassane Ouattara vainqueur des Ă©lections, sur la base de la position de la CommunautĂ© Ă©conomique des Ătats de lâAfrique de lâOuest, qui a suspendu la CĂŽte dâIvoire de tous ses organes de dĂ©cision, tandis que lâUnion africaine a Ă©galement suspendu lâadhĂ©sion du pays. En 2010, un colonel des forces armĂ©es ivoiriennes, Nguessan Yao, a Ă©tĂ© arrĂȘtĂ© Ă New York dans le cadre dâune opĂ©ration amĂ©ricaine dâimmigration et dâapplication des douanes dâun an chargĂ©e de se procurer et dâexporter illĂ©galement des armes et des munitions 4 000 armes de poing de 9 mm, 200 000 cartouches de munitions et 50 000 grenades lacrymogĂšnes, en violation dâun embargo de lâONU. Plusieurs autres officiers de la CĂŽte dâIvoire ont Ă©tĂ© libĂ©rĂ©s parce quâils avaient un passeport diplomatique. Son complice, Michael Barry Shor, un commerçant international, Ă©tait situĂ© en civile 2011 LâĂ©lection prĂ©sidentielle de 2010 a conduit Ă la crise ivoirienne de 2010-2011 et Ă la deuxiĂšme guerre civile ivoirienne. Les organisations internationales ont signalĂ© de nombreuses violations des droits de lâhomme par les deux parties. Dans la ville de DuĂ©kouĂ©, des centaines de personnes ont Ă©tĂ© tuĂ©es. Ă BlolĂ©quin, Ă proximitĂ©, des dizaines de personnes ont Ă©tĂ© tuĂ©es. LâONU et les forces françaises ont menĂ© une action militaire contre Gbagbo. Gbagbo a Ă©tĂ© arrĂȘtĂ© aprĂšs une descente dans sa rĂ©sidence le 11 avril 2011. Le pays a Ă©tĂ© gravement endommagĂ© par la guerre, et il a Ă©tĂ© observĂ© que Ouattara avait hĂ©ritĂ© dâun formidable dĂ©fi pour reconstruire lâĂ©conomie et rĂ©unir les Ivoiriens. Gbagbo a Ă©tĂ© emmenĂ© devant la Cour pĂ©nale internationale de La Haye en janvier 2016. Il a Ă©tĂ© dĂ©clarĂ© acquittĂ© par le tribunal mais a Ă©tĂ© libĂ©rĂ© sous condition en janvier 2019. La Belgique a Ă©tĂ© dĂ©signĂ©e comme pays politique de la CĂŽte dâIvoire Le gouvernement est divisĂ© en trois branches le pouvoir exĂ©cutif, le pouvoir lĂ©gislatif et le pouvoir judiciaire. Le Parlement de CĂŽte dâIvoire est composĂ© du SĂ©nat Ă©lu indirectement et de lâAssemblĂ©e nationale qui compte 255 membres Ă©lus pour un mandat de cinq ans. Depuis 1983, la capitale de la CĂŽte dâIvoire est Yamoussoukro, tandis quâAbidjan en est le centre administratif. La plupart des pays maintiennent leurs ambassades Ă Abidjan. La population ivoirienne a souffert de la guerre civile en cours. Les organisations internationales des droits de lâhomme ont notĂ© des problĂšmes avec le traitement des non-combattants captifs des deux cĂŽtĂ©s et la rĂ©apparition de lâesclavage des enfants dans la production de cacao. Bien que la plupart des combats aient pris fin fin 2004, le pays est restĂ© divisĂ© en deux, le nord Ă©tant contrĂŽlĂ© par les Forces nouvelles. Une nouvelle Ă©lection prĂ©sidentielle devait se tenir en octobre 2005, et les partis rivaux ont convenu en mars 2007 de procĂ©der, mais elle a continuĂ© dâĂȘtre reportĂ©e Ă novembre 2010 en raison de retards dans sa prĂ©paration. Des Ă©lections ont finalement eu lieu en 2010. Le premier tour des Ă©lections sâest dĂ©roulĂ© dans le calme et a Ă©tĂ© largement saluĂ© comme libre et Ă©quitable. Les ruissellements ont eu lieu le 28 novembre 2010, aprĂšs avoir Ă©tĂ© retardĂ©s dâune semaine par rapport Ă la date dâorigine du 21 novembre. Laurent Gbagbo en tant que prĂ©sident sâest prĂ©sentĂ© contre lâancien Premier ministre Alassane Ouattara. Le 2 dĂ©cembre, la Commission Ă©lectorale a dĂ©clarĂ© que Ouattara avait remportĂ© lâĂ©lection par une marge de 54% Ă 46%. En rĂ©ponse, le Conseil constitutionnel alignĂ© sur Gbagbo a rejetĂ© la dĂ©claration et le gouvernement a annoncĂ© que les frontiĂšres du pays avaient Ă©tĂ© scellĂ©es. Un porte-parole de lâarmĂ©e ivoirienne a dĂ©clarĂ© La frontiĂšre aĂ©rienne, terrestre et maritime du pays est fermĂ©e Ă tout mouvement de personnes et de marchandises. »LâĂ©conomie de la CĂŽte dâIvoireLa CĂŽte dâIvoire a, pour la rĂ©gion, un revenu par habitant relativement Ă©levĂ© 1 662 $ US en 2017 et joue un rĂŽle clĂ© dans le commerce de transit pour les pays voisins sans littoral. Le pays est la plus grande Ă©conomie de lâUnion Ă©conomique et monĂ©taire ouest-africaine, constituant 40% du PIB total de lâunion monĂ©taire. Le pays est le plus grand exportateur mondial de fĂšves de cacao et le quatriĂšme exportateur de marchandises, en gĂ©nĂ©ral, en Afrique subsaharienne aprĂšs lâAfrique du Sud, le NigĂ©ria et lâAngola. En 2009, les producteurs de fĂšves de cacao ont gagnĂ© 2,53 milliards de dollars pour les exportations de cacao et devraient produire 630 000 tonnes mĂ©triques en 2013. Selon la sociĂ©tĂ© Hershey, le prix des fĂšves de cacao devrait augmenter considĂ©rablement au cours des prochaines annĂ©es. La CĂŽte dâIvoire compte Ă©galement 100 000 producteurs de caoutchouc qui ont gagnĂ© un total de 105 millions de dollars en liens Ă©troits avec la France depuis lâindĂ©pendance en 1960, la diversification des exportations agricoles et lâencouragement des investissements Ă©trangers ont Ă©tĂ© des facteurs de la croissance Ă©conomique de la CĂŽte dâIvoire. Ces derniĂšres annĂ©es, la CĂŽte dâIvoire a Ă©tĂ© soumise Ă une concurrence accrue et Ă une baisse des prix sur le marchĂ© mondial pour ses principales cultures agricoles le cafĂ© et le cacao. Cette situation, combinĂ©e Ă une forte corruption interne, rend la vie difficile au cultivateur, Ă ceux qui exportent vers les marchĂ©s Ă©trangers et Ă la main-dâĆuvre, dans la mesure oĂč des cas de travail sous contrat ont Ă©tĂ© signalĂ©s dans la production de cacao et de cafĂ© du pays dans chaque Ă©dition du dĂ©partement amĂ©ricain de la Liste des biens produits par le travail des enfants ou le travail forcĂ© depuis 2009. LâĂ©conomie de la CĂŽte dâIvoire a connu une croissance plus rapide que celle de la plupart des autres pays africains depuis lâindĂ©pendance. Une raison possible Ă cela pourrait ĂȘtre les taxes sur lâagriculture dâexportation. La CĂŽte dâIvoire, le NigĂ©ria et le Kenya faisaient exception, car leurs dirigeants Ă©taient eux-mĂȘmes de grands producteurs de cultures commerciales et les pays nouvellement indĂ©pendants ont cessĂ© dâimposer des taux pĂ©naux dâimposition sur lâagriculture dâexportation, si bien que leur Ă©conomie se portait dĂ©mographie de la CĂŽte dâIvoireLe premier recensement national de la CĂŽte dâIvoire en 1975 a dĂ©nombrĂ© 6,7 millions dâhabitants. Jusquâen 1998, la population du pays Ă©tait passĂ©e Ă 15 366 672 20 617 068 en 2009 et 23 919 000 en juillet 2014. Selon lâenquĂȘte gouvernementale de 2012, le taux de fĂ©conditĂ© Ă©tait de 5,0 enfants nĂ©s par femme, avec 3,7 en zone urbaine et 6,3 en zone de la CĂŽte dâIvoireUne grande partie de la population adulte, en particulier les femmes, est analphabĂšte. De nombreux enfants entre 6 et 10 ans ne sont pas scolarisĂ©s. La majoritĂ© des Ă©lĂšves du secondaire sont des hommes. Ă la fin de lâenseignement secondaire, les Ă©lĂšves peuvent passer lâexamen du baccalaurĂ©at. Le pays compte un certain nombre dâuniversitĂ©s, comme lâUniversitĂ© de Cocody Ă Abidjan et lâUniversitĂ© de BouakĂ© Ă BouakĂ©. En 2012, 57 541 Ă©tudiants Ă©taient inscrits au niveau post-secondaire, 23 008 Ă©tudiants en licence ou master et 269 doctorants. Les inscriptions dans lâenseignement supĂ©rieur ont souffert pendant la crise politique, passant de 9,03% Ă 4,46% de la cohorte des 18 Ă 25 ans entre 2009 et langues de la CĂŽte dâIvoire Le français, langue officielle, est enseignĂ© dans les Ă©coles et sert de lingua franca dans le pays. On estime que 70 langues sont parlĂ©es en CĂŽte dâIvoire. Lâune des plus courantes est la dyula, qui sert de langue commerciale, ainsi que de langue couramment parlĂ©e par la population musulmane. SportTousAthlĂ©tismeBasketballCyclismeFootballHandball
LesZoulous couronnent un roi controversé. Les Amabutho (régiments zoulous) se rendent à la morgue pour recevoir le corps du roi Goodwill Zwelithini de Nongoma, KwaZulu Natal, le 17 mars 2021. Le rite doit se tenir dans le plus grand secret: le nouveau roi des Zoulous, souverain coutumier le plus puissant d'Afrique du Sud, sera couronné
Archives d'Algérie Archives algériennes en ligne Lien vers le site des archives d'Algérie Informations numérisées disponibles sur le site L'état civil des européens a été constitué, selon les rÚgles métropolitaines, en double exemplaire pour la période 1830 - 1962 en ligne jusqu'en 1912. Les microfilms ont fait l'objet d'une numérisation et d'une base alphabétique des actes de 1830 à 1904, aux noms et prénoms. Cette indexation n'est malheureusement pas parfaite certaines communes peuvent manquer et l'orthographe des noms peut varier et donc rendre les recherches plus fastidieuses . => Retour vers la page d'accueil Lien brisé, informations concernant les archives de ce département ? Faites vivre cette rubrique en laissant un commentaire ci dessous
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Pourla guerre de 1939-1945, sur trente six rĂ©giments dâinfanterie titulaires de la fourragĂšre rouge, jaune ou verte (MĂ©daille militaire ou croix de guerre), vingt-et-un sont des rĂ©giments de
Le Monde Afrique Le blockbuster Black Panther » agrĂšge des rĂ©fĂ©rences Ă de multiples cultures du continent, tout en sâinscrivant dans une esthĂ©tique afrofuturiste. PubliĂ© le 28 fĂ©vrier 2018 Ă 16h30 - Mis Ă jour le 28 fĂ©vrier 2018 Ă 16h57 Temps de Lecture 17 min. Tribune. En janvier, le prĂ©sident amĂ©ricain, Donald Trump, a une fois de plus choquĂ© lâopinion internationale en qualifiant HaĂŻti et les Etats africains de shithole countries » â littĂ©ralement pays trous Ă merde ». Un mois aprĂšs nous arrive, toujours des Ătats-Unis, le blockbuster Black Panther, dont la majeure partie de lâaction se situe dans le royaume fictif de Wakanda. Un pays-trou Ă merde » de plus ? Non, plutĂŽt une vĂ©ritable mine dâor. Ou plus exactement de vibranium, minerai imaginaire et prĂ©cieux capable dâabsorber les vibrations environnantes. Le dernier roi du Wakanda, TâChaka, en a vendu de petites quantitĂ©s pour financer lâĂ©ducation et le dĂ©veloppement de son pays, prĂ©sentĂ© dans le film comme la nation la plus avancĂ©e technologiquement au monde. Lire aussi Black Panther » lâAfrique a enfin son super-hĂ©ros sur grand Ă©cran RĂ©alisĂ© par lâAfro-AmĂ©ricain Ryan Coogler, Black Panther est adaptĂ© dâun comic créé par les AmĂ©ricains blancs Stan Lee et Jack Kirby en 1966, qui dĂ©peint les aventures du jeune TâChalla, fils de TâChaka, prince du Wakanda et premier super-hĂ©ros dâorigine africaine. Des changements considĂ©rables â au script comme Ă lâesthĂ©tique â ont Ă©tĂ© apportĂ©s par lâĂ©quipe de Coogler pour faire de Black Panther la premiĂšre superproduction afrofuturiste. Celle-ci dĂ©peint, Ă travers Wakanda, son roi, ses sujets et son organisation politico-religieuse, une Afrique en miniature non plus prĂ©sentĂ©e comme archaĂŻque et sous assistance, mais comme une nation alliant harmonieusement technologie de pointe et identitĂ©s africaines assumĂ©es. Impressions libres depuis la salle bondĂ©e et survoltĂ©e dâun cinĂ©ma dâIbadan, dans le sud-ouest du Nigeria. Loin du misĂ©rabilisme habituel A Ibadan, le public sâest rendu en masse aux premiĂšres projections de Black Panther. Le dernier blockbuster des studios Marvel promet en effet pour la premiĂšre fois de montrer Ă lâĂ©cran un super-hĂ©ros noir et africain, rĂ©gnant sur un royaume alliant tradition et technologie, bien loin de lâimagerie misĂ©rabiliste habituelle concernant lâAfrique subsaharienne, particuliĂšrement dans les films dâaction amĂ©ricains. Le premier film de science-fiction Ă gros budget basĂ© en Afrique, District 9, du Sud-Afro-Canadien Neill Blomkamp 2009, dĂ©crivant lâĂ©chouage dâun vaisseau extraterrestre au-dessus de Johannesburg, avait profondĂ©ment blessĂ© les sensibilitĂ©s africaines, et tout particuliĂšrement nigĂ©rianes. Les NigĂ©rians y Ă©taient dĂ©peints comme des trafiquants dâarmes, de drogues et dâĂȘtres humains Ă des fins de prostitution, mais aussi comme des cannibales. Le film avait provoquĂ© lâire de la diaspora nigĂ©riane et avait Ă©tĂ© interdit Ă la projection dans le pays. Câest donc avec un grand enthousiasme que les spectateurs nigĂ©rians attendaient lâarrivĂ©e sur leurs Ă©crans de Black Panther. DĂšs les premiĂšres scĂšnes du film, des exclamations, rires, flashs de tĂ©lĂ©phones portables et amorces de dĂ©bats Ă©clatent et vont se poursuivre pendant toute la projection. Les spectateurs nigĂ©rians semblent surtout rĂ©actifs Ă la reprĂ©sentation qui est donnĂ©e de leur continent, voire de leur pays, Ă travers Wakanda et ses habitants. Des rires et des cris de joie se font entendre, par exemple, durant la mise en scĂšne du sauvetage des filles de Chibok, lycĂ©ennes enlevĂ©es en 2014 et maintenues en captivitĂ© pendant un temps dans la forĂȘt de Sambisa, bastion du groupe djihadiste Boko Haram, dans le nord-est du pays. Lire aussi Black Panther » le premier super-hĂ©ros noir reprend du pouvoir dans la pop culture amĂ©ricaine Les emprunts et rĂ©fĂ©rences africaines dans Black Panther ne se limitent pas pour autant au Nigeria. Le film rĂ©ussit en effet le tour de force de recrĂ©er Ă lâĂ©chelle du Wakanda une Afrique en miniature », pour reprendre lâexpression consacrĂ©e pour dĂ©signer le Cameroun, faite dâun assemblage hĂ©tĂ©roclite de paysages, de costumes, de symboles, mais aussi de traits politiques et religieux. En collaboration avec Hannah Beachler, production designer, Ryan Coogler parvient Ă crĂ©er un royaume dont les paysages Ă©voquent autant lâAfrique de lâEst, notamment le Rwanda ou le Kenya, par ses savanes de piĂ©mont propices Ă lâĂ©levage du bĂ©tail, que des pays dâAfrique centrale ou du golfe de GuinĂ©e, par lâĂ©cosystĂšme tropical dans lequel semble sâĂȘtre dĂ©veloppĂ©e la capitale du Wakanda. Le travail sur les costumes et les ornements corporels est Ă©galement un savant mĂ©lange de rĂ©fĂ©rences empruntĂ©es Ă lâensemble du continent. RĂ©alisĂ© par Ruth E. Carter, il pioche dans le rĂ©pertoire vestimentaire dit traditionnel » de nombreux groupes africains. Cet Ă©clectisme frĂŽle parfois le folklore, quand on sait que nombre de ces attributs ne sont plus portĂ©s aujourdâhui quâen des occasions festives ou de reprĂ©sentation, ou plus malheureusement Ă des fins touristiques. La coiffe de la reine et mĂšre de TâChalla sâinspire de celles portĂ©es lors de mariages zulu en Afrique du Sud. Les costumes de la garde fĂ©minine du roi sont constituĂ©s dâun assemblage de rĂ©fĂ©rences turkana et massaĂŻ du Kenya, pour la couleur rouge et les parures de perles colorĂ©es, et ndĂ©bĂ©lĂ© dâAfrique du Sud pour lâempilement dâanneaux dorĂ©s autour du cou. TâChalla et son pĂšre, TâChaka, portent des tissus kente du Ghana. Une vieille conseillĂšre au trĂŽne est parĂ©e dâun turban et de bijoux touareg, tandis quâune autre a les tresses et la peau couvertes de glaise rouge dans le style himba de Namibie. Les Ă©leveurs de rhinocĂ©ros portent des couvertures basotho du Lesotho ornĂ©es de symboles rappelant lâĂ©criture nsibidi des Ejagham du Nigeria. Des danseurs sont vĂȘtus de jupes de fibres roses et de masques dogon du Mali. La volontĂ© de prĂ©senter une sociĂ©tĂ© nâayant jamais Ă©tĂ© colonisĂ©e peut expliquer lâabsence Ă©tonnante des pagnes wax, dâorigine hollandaise. Cette sĂ©lection de certains attributs vestimentaires typiquement africains » au dĂ©triment dâautres peut toutefois sembler arbitraire, quand on connaĂźt lâintensitĂ© avec laquelle le pagne, par exemple, a pĂ©nĂ©trĂ© depuis des dĂ©cennies les habitudes vestimentaires comme les collections des grands crĂ©ateurs du continent, tandis que les perles des parures massaĂŻ et les couvertures rouges si prisĂ©es des touristes viennent pour les premiĂšres de RĂ©publique tchĂšque et pour les secondes dâEcosse. Prééminence des rĂ©fĂ©rences sud-africaines Ryan Coogler et son Ă©quipe ont aussi fait le choix, somme toute assez radical dans le contexte cinĂ©matographique actuel, de faire sâexprimer leurs hĂ©ros soit en anglais avec des accents africains marquĂ©s, soit en isiXhosa, lâune des onze langues officielles sud-africaines. Le symbole est fort et le pari osĂ©, surtout pour les acteurs non locuteurs de cette langue Ă clics » relativement complexe Ă maĂźtriser. Câest aussi une fiertĂ© pour ses nombreux locuteurs de la voir mise en avant sur les Ă©crans du monde entier et une consolation pour certains dâentre eux, Ă©chaudĂ©s par le rĂ©cent Inxeba, du Sud-Africain blanc John Trengove, sorti tout rĂ©cemment sur les Ă©crans sud-africains et accusĂ© de rĂ©vĂ©ler les secrets du rite dâinitiation xhosa ukwaluka. Lire aussi Article rĂ©servĂ© Ă nos abonnĂ©s Les InitiĂ©s », le film dâun double tabou en Afrique du Sud Câest Ă©galement lâaccent sud-africain qui domine lorsque les hĂ©ros du film sâexpriment en anglais. Les spectateurs nigĂ©rians ont nĂ©anmoins eu la grande joie de reconnaĂźtre un fort accent igbo dans la bouche de MâBaku, chef des montagnards jabari, pourtant jouĂ© par Winston Duke, originaire de TrinitĂ©-et-Tobago. Les acteurs africains, comme la KĂ©nyane Lupita Nyongâo, lâAmĂ©ricano-ZimbabwĂ©enne Danai Gurira ou le Britannique dâorigine ougandaise John Kaluuya, ont quant Ă eux choisi de mettre en avant lâaccent de leur pays dâorigine. Câest en tout cas un premier renversement intĂ©ressant proposĂ© par le film, notamment pour le public du Nigeria, oĂč il est du plus grand chic de prendre un accent britannique ou amĂ©ricain quand on sâexprime en anglais. La prééminence des rĂ©fĂ©rences sud-africaines vient aussi trĂšs certainement du fait que le rĂ©alisateur a choisi de se rendre en Afrique du Sud pour aller chercher sur le continent » les Ă©lĂ©ments africains » lui manquant en tant quâAfro-AmĂ©ricain natif dâOakland. Ici encore, lâapprĂ©hension dâun continent entier par un seul pays peut paraĂźtre trĂšs rĂ©ductrice. Câest aussi sous cet angle que lâon peut ĂȘtre tentĂ© de lire lâorganisation sociopolitique et religieuse du Wakanda, structurĂ©e en tribus » sous lâautoritĂ© dâun roi, intronisĂ© au moyen dâun rituel jugĂ© simpliste par certains spectateurs nigĂ©rians. Il nâempĂȘche que, armĂ© dâune vĂ©ritable volontĂ©, mĂȘme un peu naĂŻve, de revaloriser lâes identitĂ©s et cultures africaines, Ryan Coogler rĂ©ussi Ă maintes reprises â parfois peut-ĂȘtre par hasard â Ă tomber juste. Lâintronisation du nouveau roi du Wakanda, par exemple, comporte une phase de mort symbolique propre Ă de nombreux rites dâintronisation dans les anciennes royautĂ©s africaines et plus largement Ă la plupart des rites de passage. Le culte aux morts illustres ancestralisĂ©s se retrouve Ă©galement Ă travers tout le continent. Enfin et surtout, la figure du roi PanthĂšre, dotĂ© de pouvoirs surnaturels permettant dâassurer la pĂ©rennitĂ© de son royaume, rappelle fortement les systĂšmes politico-religieux dits de royautĂ©s sacrĂ©es, ayant existĂ© jusquâĂ rĂ©cemment dans de nombreux espaces africains. Des processus dâassimilation de certains rois aux panthĂšres ont aussi effectivement existĂ©, par exemple en pays mofu et guiziga, dans lâextrĂȘme nord du Cameroun. Toute panthĂšre capturĂ©e sur les terres du royaume se devait dâĂȘtre remise Ă son prince, qui en consommait les yeux et la langue afin dâingĂ©rer la puissance sauvage » de lâanimal et se trouvait ainsi renforcĂ© dans sa posture de roi sacrĂ©, pivot de lâharmonie et de la reproduction du royaume. Lire aussi DerriĂšre le pays imaginaire de Black Panther », une langue sud-africaine bien rĂ©elle Il nâest pas certain que Ryan Coogler et son Ă©quipe aient pris connaissance de ces donnĂ©es historiques, politiques et religieuses pour rĂ©aliser leur Afrique en miniature. Celle-ci est issue dâun mĂ©lange plus complexe quâil nây paraĂźt de rĂ©alitĂ© et de fantasme, sâadressant Ă la fois Ă des Afro-AmĂ©ricains en quĂȘte de racines et Ă des Africains dâorigines diverses en quĂȘte de reconnaissance. La forte dimension afrofuturiste du film permet toutefois de dĂ©passer cette tendance au panafricanisme hollywoodien. Black Panther Ă©vite ainsi lâessentialisme et la caricature en inscrivant le Wakanda dans un avenir imaginaire oĂč les perspectives sont renversĂ©es, oĂč le low-tech se rĂ©vĂšle high-tech et oĂč les primitifs » sâavĂšrent Ă©voluĂ©s ». PremiĂšre superproduction afrofuturiste Black Panther peut ĂȘtre considĂ©rĂ© comme la premiĂšre superproduction afrofuturiste de lâhistoire. Lâafrofuturisme Ă©merge comme mouvement culturel et esthĂ©tique littĂ©rature, musique, arts plastiques et visuels, mode dans la seconde partie du XXe siĂšcle. Selon Achille Mbembe, il combine science-fiction, techno-culture, rĂ©alisme magique et cosmologies non europĂ©ennes, dans le but dâinterroger le passĂ© des peuples dits de couleur et leur condition dans le prĂ©sent » et dans le futur. Tandis que la vogue afrofuturiste sâest progressivement diffusĂ©e aux Etats-Unis via des musiciens plus grand public comme Erikah Badu, Missy Elliot, Janelle Monae ou encore plus rĂ©cemment Kendrick Lamar, elle sâest aussi Ă©tendue ces derniĂšres annĂ©es au continent africain. Lâafrofuturisme a Ă©tĂ© adoptĂ© par les artistes africains aussi bien dans la mode, avec les crĂ©ations de la SĂ©nĂ©galaise Selly Raby Kane par exemple, que dans les arts visuels, avec des artistes comme Lina Iris Viktor, David Alabo ou Milumbe Haimbe. Les artistes nigĂ©rians ou des diasporas nigĂ©rianes ne sont pas en reste, notamment dans le domaine du comic book, avec par exemple lâĂ©quipe trĂšs dynamique de The Comic Republic, productrice de nombreux super-hĂ©ros. Peu Ă©tonnant que tous vivent leurs aventures Ă Lagos, capitale Ă©conomique du Nigeria, qui prĂ©sente elle-mĂȘme une forte esthĂ©tique futuriste. Câest aussi pourquoi la romanciĂšre amĂ©ricano-nigĂ©riane Nnedi Okorafor, figure de proue de lâafrofuturisme africain », lâa choisi comme dĂ©cor, voire personnage, de son roman Lagoon, rĂ©digĂ© en rĂ©ponse Ă District 9 et mettant en scĂšne des extraterrestres atterrissant cette fois Ă Lagos. Sa renommĂ©e internationale sâest Ă©tendue depuis que les droits de son roman Qui a peur de la mort ? ont Ă©tĂ© rachetĂ©s par le producteur de Game of Thrones pour devenir la prochaine sĂ©rie Ă succĂšs de la chaĂźne HBO. Elle martĂšle aussi Ă qui veut lâentendre que lâafrofuturisme trouve ses origines en Afrique et doit de ce fait y revenir. Black Panther et son esthĂ©tique afrofuturiste arrivent donc sur un sol amĂ©ricain, mais aussi africain, dĂ©jĂ largement labourĂ© pour que le mĂ©lange prenne et que le public lui fasse un accueil chaleureux. Le personnage le plus emblĂ©matique en la matiĂšre est certainement celui de Shuri, petite sĆur de TâChalla, chargĂ©e du dĂ©veloppement technologique du royaume et des Ă©quipements de son grand frĂšre. De petites touches afrofuturistes ont Ă©galement Ă©tĂ© apportĂ©es Ă la plupart des autres personnages, Ă lâinstar de la coiffe de la reine mĂšre dâinspiration zulu, rĂ©alisĂ©e avec une imprimante 3D. Ce mĂ©lange des genres permet aussi au spectateur de faire le lien avec toute lâesthĂ©tique futuriste classique des films de super-hĂ©ros Marvel avec Ă©quipement informatique de pointe, armes laser, appareils volants de lâordre du vaisseau spatial et consorts. Lire aussi A Abidjan, lâacteur Isaach de BankolĂ© en VRP de Black Panther » Un mot doit ĂȘtre Ă©galement dit de la capitale du Wakanda, Birnin Zana, cachĂ©e au reste du monde au cĆur dâun royaume Ă lâapparence plutĂŽt rurale. Celle-ci a pu ĂȘtre comparĂ©e Ă la Chocolate City » ultime, qualificatif dĂ©signant une ville oĂč les Afro-AmĂ©ricains reprĂ©sentent la majoritĂ© des habitants et sont les leaders politiques et Ă©conomiques. Aux yeux des spectateurs, câest surtout un extraordinaire mĂ©lange de rĂ©fĂ©rences africaines relativement idĂ©alisĂ©es, car assez dĂ©connectĂ©es des rĂ©alitĂ©s des grandes villes du continent, et dâĂ©lĂ©ments futuristes alliant organique et minĂ©ral. Venant du Nigeria encore, un modĂšle similaire de citĂ© africaine high-tech et vĂ©gĂ©tale avait dĂ©jĂ Ă©tĂ© proposĂ© par lâarchitecte et artiste Olalekan Jeyifous. Dans Shanty Megastructures, celui-ci imagine la Lagos du futur comme un assemblage de real estates et de bidonvilles verticaux recouverts en partie par la vĂ©gĂ©tation. Si le rĂ©sultat est bien moins policĂ© et plus dĂ©crĂ©pit que la Birnin Zana du Wakanda, elle a le mĂ©rite dâĂȘtre plus proche du paysage actuel de la capitale Ă©conomique nigĂ©riane, mais aussi de faire apparaĂźtre les inĂ©galitĂ©s dans les modes de rĂ©sidence des Lagosiens ; inĂ©galitĂ©s curieusement absentes dans les images de la capitale du Wakanda. Black Panther joue aussi avec les stĂ©rĂ©otypes des spectateurs. Les supposĂ©s primitifs se retrouvent Ă la pointe du dĂ©veloppement technologique mondial et leur culture matĂ©rielle en apparence rudimentaire se rĂ©vĂšle composĂ©e dâĂ©lĂ©ments high-tech. Un pieu de mĂ©tal sur un manche en bois sculptĂ©, identifiĂ© comme un outil fula du XVIIIe siĂšcle par des conservateurs britanniques, se rĂ©vĂšle ĂȘtre une arme de pointe wakanda en vibranium. Les couvertures basotho des Ă©leveurs de rhinocĂ©ros, gardiens des frontiĂšres du royaume, se transforment en boucliers laser au moment du combat. Dans ce contexte, le maintien dâune culture matĂ©rielle simple dans lâhabitat et le quotidien peut ĂȘtre certes vue comme une volontĂ© de dissimulation aux yeux du monde de lâavancĂ©e du Wakanda, mais aussi comme un choix dĂ©libĂ©rĂ©, en phase encore avec des esthĂ©tiques et identitĂ©s africaines. Comme le remarque avec dĂ©dain la cheffe de la garde royale fĂ©minine lors dâune Ă©pique course-poursuite Ă Busan, en CorĂ©e du Sud, les simples armes Ă feu des vilains occidentaux apparaissent dĂšs lors so primitive ». Un film post-colonial ? Cette dynamique du renversement permet aussi au film dâaborder une sĂ©rie de questions vĂ©ritablement post-coloniales. Il sâagit par exemple de la lĂ©gitimitĂ© des collections dâobjets africains dans les musĂ©es occidentaux, constituĂ©es essentiellement durant la pĂ©riode coloniale, et des dĂ©bats actuels sur la nĂ©cessitĂ© dâune restitution de ces Ćuvres Ă leurs pays dâorigine. Câest aussi la remise en question de lâhĂ©gĂ©monie des codes esthĂ©tiques occidentaux, Ă travers cette scĂšne hilarante oĂč la cheffe de la garde royale se retrouve affublĂ©e dâune perruque synthĂ©tique pour ne pas ĂȘtre reconnue, avant de sâen dĂ©barrasser en la jetant Ă la tĂȘte dâun assaillant quelques minutes plus tard. Câest enfin plus largement la question de la capacitĂ© de lâAfrique Ă sâabsoudre des relations dâassistance, et du coup de dĂ©pendance, avec les pays occidentaux et Ă sâaider elle-mĂȘme, exprimĂ©e par exemple dans lâintervention auprĂšs des filles de Chibok enlevĂ©es par Boko Haram. Ces questions sont toutefois beaucoup plus survolĂ©es que vĂ©ritablement traitĂ©es et trouvent surtout des rĂ©ponses toujours trĂšs consensuelles, incarnĂ©es par exemple par lâagent de la CIA blanc et amĂ©ricain emmenĂ© Ă Wakanda pour ĂȘtre soignĂ©, et qui se retrouve Ă combattre auprĂšs de TâChalla contre lâautre prĂ©tendant au trĂŽne, Erik Killmonger, censĂ© reprĂ©senter une posture beaucoup plus radicale mais prĂ©sentĂ©e dans le film comme erronĂ©e et dangereuse. Lire aussi Black Panther » des tweets racistes deviennent la risĂ©e des rĂ©seaux sociaux Certains spectateurs ont de ce fait Ă©tĂ© déçus par la position somme toute assez tiĂšde de Black Panther vis-Ă -vis des dĂ©bats autour de la condition des populations africaines et afro-descendantes, notamment aux Etats-Unis. Avec un titre comme Black Panther et de nombreux hommages dans le film au parti afro-amĂ©ricain du mĂȘme nom lâaffiche du film, par exemple, prĂ©sentant le roi TâChalla sur son trĂŽne, Ă©voque directement une cĂ©lĂšbre photo de Huey P. Newton, fondateur des Black Panthers, dans une posture similaire, les attentes Ă©taient en effet importantes. Mais Black Panther reste un blockbuster hollywoodien, tenu Ă une posture consensuelle pour faire un maximum dâentrĂ©es. On peut certes retrouver dans lâaffrontement entre lâAfricain TâChalla, tenant jusquâĂ lâissue du film dâune posture non violente mais aussi dâun certain isolationnisme pour mieux protĂ©ger son pays, et lâAfro-AmĂ©ricain Erik Killmonger, partisan de lâarmement des populations africaines et afro-descendantes par le Wakanda pour se dĂ©fendre, voire conquĂ©rir le monde, lâĂ©vocation de grandes tendances idĂ©ologiques ayant traversĂ© les luttes pour les droits civiques aux Etats-Unis. Mais celles-ci restent brossĂ©es Ă grands traits de façon relativement simpliste et, surtout, trouvent une issue trop conservatrice pour certains spectateurs. La condamnation dâErik Killmonger par la mise en avant de sa violence peut paraĂźtre ainsi assez injuste, surtout en regard de la rĂ©habilitation de lâagent de la CIA surpris dâabord Ă vouloir trafiquer une arme du Wakanda pour les Etats-Unis, puis finissant par servir dâintermĂ©diaire au roi TâChalla pour accĂ©der Ă la tribune des Nations unies. Aussi, vues du Nigeria, ces problĂ©matiques semblent trĂšs amĂ©ricaines et parlent assez peu aux spectateurs, plus prĂ©occupĂ©s par les conflits internes au pays, comme la recrudescence actuelle des affrontements entre Ă©leveurs et agriculteurs dans plusieurs de ses Etats. Black Panther ne peut ĂȘtre donc considĂ©rĂ© comme un film vĂ©ritablement militant, dans le sillage du parti dont il porte le nom. NĂ©anmoins, il reprĂ©sente une avancĂ©e considĂ©rable dans la reprĂ©sentation des individus et des cultures noires, notamment africaines, dans lâindustrie globalisĂ©e du divertissement. Il poursuit ainsi, avec une ampleur jusquâici jamais Ă©galĂ©e, le processus de renversement des perspectives entamĂ© depuis plusieurs dĂ©cennies par les multiples acteurs dâune pensĂ©e-monde noire et africaine du passĂ©, du prĂ©sent mais aussi du futur. Son carton au box-office mondial et son accueil enthousiaste par les publics du monde entier, quelles que soient leur couleur de peau ou leurs origines, en fait un jalon majeur dans le long processus de reconnaissance de la valeur des identitĂ©s, des cultures et des histoires noires et africaines. Par Emilie Guitard, chercheuse en anthropologie sociale, directrice adjointe de lâInstitut français de recherche en Afrique Nigeria, et Laure Assaf, chercheuse en anthropologie Ă lâEcole des hautes Ă©tudes en sciences sociales. Cet article a dâabord Ă©tĂ© publiĂ© sur le site The Conversation, en collaboration avec le blog de la revue Terrain. Emilie Guitard, Laure Assaf et Emilie Guitard et Laure Assaf
Quanden 2011, est rĂ©vĂ©lĂ©e cette opĂ©ration, grĂące en particulier au travail remarquable des journalistes hackers du site français Reflets.info, Amesys oppose plusieurs arguments et notamment celui-ci : ce que nous vendons avec Eagle câest une technologie de lutte contre le terrorisme, si lâacheteur dĂ©cide dâen faire autre chose, ça nâest pas notre problĂšme.
Les symboles de la LĂ©gion ĂtrangĂšre Les traditions Ă la LĂ©gion Ă©trangĂšre Les traditions de la LĂ©gion Ă©trangĂšre font partie intĂ©grante de son patrimoine et de sa culture. Elles ont Ă©tĂ© forgĂ©es au cours des ans, sont aujourdâhui garantes de son identitĂ© et de son unitĂ© et restent un facteur essentiel dâintĂ©gration et de cohĂ©sion. Certaines sont trĂšs anciennes et trouvent leurs origines dans des coutumes antĂ©rieures Ă la crĂ©ation de la LĂ©gion Ă©trangĂšre. Dâautres sont plus rĂ©centes ; leur adoption prouve la capacitĂ© de la LĂ©gion Ă©trangĂšre Ă sâadapter Ă son temps et dĂ©montre que ces traditions ne sont pas figĂ©es, mais sont appelĂ©es Ă Ă©voluer. Legio patria nostra - La LĂ©gion pour patrie Servant avec le statut Ă titre Ă©tranger », le lĂ©gionnaire sert la France Ă travers la LĂ©gion... La devise Legio patria nostra est apparue sans que lâon sache vraiment ni comment, ni depuis combien de temps. Pour les kĂ©pis blancs, elle reflĂšte le sentiment commun de faire partie dâune unitĂ© dâĂ©lite et dâappartenir Ă une mĂȘme famille. LâidĂ©e de patrie, moteur essentiel pour toute autre troupe, laisse le lĂ©gionnaire souvent indiffĂ©rent ; câest lĂ quâintervient le mystĂšre de la LĂ©gion. Car, lâhomme qui a rompu avec son passĂ©, son cadre social, son milieu familial, va reporter sur la LĂ©gion son besoin dâidĂ©al et ses affections déçues. Il identifie bientĂŽt lâidĂ©e de LĂ©gion Ă lâidĂ©e de patrie, au point de lui sacrifier tout avec une infinie gĂ©nĂ©rositĂ©. Celui qui en a acceptĂ© les durs lois et rĂšglements, celui qui a servi avec loyautĂ©, honneur et fidĂ©litĂ© une institution qui lui a un jour offert un asile, celui-lĂ peut sâenorgueillir dâĂȘtre un digne citoyen lĂ©gionnaire. Legio patria nostra ! La devise Honneur et fidĂ©litĂ© » Les drapeaux de lâarmĂ©e française portent tous les mentions RĂ©publique française » et Honneur et patrie ». Cette derniĂšre est remplacĂ©e, depuis le 30 dĂ©cembre 1920, par Honneur et fidĂ©litĂ© » sur les drapeaux et Ă©tendards des rĂ©giments Ă©trangers. Les kĂ©pis blancs sont particuliĂšrement fiers de cette particularitĂ©, car elle Ă©voque lâattitude glorieuse de la LĂ©gion au combat, lâesprit dâabnĂ©gation et le respect de la parole donnĂ©e, sâil le faut, jusquâau sacrifice suprĂȘme Les couleurs Vert et Rouge Il est trĂšs difficile de dire Ă quelle pĂ©riode exactement les couleurs Vert et Rouge sont apparues Ă la LĂ©gion Ă©trangĂšre. Bien souvent adoptĂ©es avant quâune dĂ©cision ne vienne en officialiser lâusage, on les a vues apparaĂźtre et sâimposer peu Ă peu. Pour rĂ©sumer on peut dire quâelles ont Ă©tĂ© hĂ©ritĂ©es des Suisses de la 2e LĂ©gion de 1835. On les retrouve sur les fanions des compagnies, sur les Ă©paulettes des lĂ©gionnaires, sur les tambours de musiciens. La grenade Ă sept flammes Câest au dĂ©but de la Seconde Guerre mondiale que la grenade, ornement rĂ©servĂ© Ă certaines unitĂ©s dâĂ©lite de lâarmĂ©e française, se voit attribuer sept flammes dont deux en retour, le plus souvent accolĂ©es, et une bombe creuse portant le numĂ©ro du rĂ©giment. On doit son dessin au cĂ©lĂšbre aquarelliste et ancien lĂ©gionnaire Rosenberg. On la retrouve sur tous les frontons des quartiers de LĂ©gion, sur tous les fanions, sur les uniformes des lĂ©gionnaires. EmblĂšmes et fanions Les emblĂšmes drapeaux et Ă©tendards des rĂ©giments Ă©trangers portent lâinscription "Honneur et FidĂ©litĂ©" en lieu et place de lâinscription "Honneur et Patrie", en vigueur dans le reste de lâarmĂ©e française. Ils portent tous la mention "Camerone 1863". La LĂ©gion a le privilĂšge de disposer des emblĂšmes de ses rĂ©giments disparus et des anciens drapeaux des rĂ©giments actuels. Ils sont conservĂ©s par le musĂ©e dâAubagne et une partie dâentre eux est exposĂ©e dans la crypte. Les fanions des compagnies et escadrons sont vert et rouge sur lâavers, diagonale descendante, le vert contre la hampe. Le revers prĂ©sente les couleurs rĂ©glementaires correspondant Ă la numĂ©rotation de lâunitĂ©. Le salut Câest lâexpression mĂȘme de la discipline, la manifestation spontanĂ©e du respect envers le supĂ©rieur. Celui-ci, par la qualitĂ© de sa rĂ©ponse, doit prouver quâil en est digne. Le salut au caĂŻd A lâarrivĂ©e du Chef de corps au quartier, chaque matin, ou dans tout poste tenu par une unitĂ© lĂ©gion, le poste de police lui rend les honneurs. Le clairon sonne " Au CaĂŻd ", suivi par le refrain du Boudin, avant quâil ne passe la Garde en revue et que chacun se prĂ©sente Ă haute voix. Tous ceux qui entendent les sonneries se mettent au gare-Ă -vous, face Ă lâentrĂ©e, jusquâĂ la fin de son exĂ©cution. Lorsque le " CaĂŻd " est jouĂ© par une batterie, les tambours saluent de la main entre chaque roulement. Dans certaines circonstances particuliĂšres, lâexĂ©cution de la sonnerie " Au CaĂŻd " est une manifestation de courtoisie destinĂ©e Ă honorer une haute autoritĂ© trĂšs liĂ©e ou ayant servi Ă la LĂ©gion, les anciens Chefs de corps de LĂ©gion, par exemple. Le GĂ©nĂ©ral commandant la LĂ©gion Ă©trangĂšre est accueilli par la mĂȘme sonnerie, suivie des seize premiĂšres mesures du " Boudin ". Le boudin " Le Boudin "est la marche officielle de la LĂ©gion. Ce titre, Ă lui seul, Ă©voque la merveilleuse aventure des KĂ©pis Blancs. Mais quelle est donc lâhistoire de cette marche, que nous considĂ©rons tous comme " la Marseillaise " lĂ©gionnaire ? Les origines du mot, comme celles du thĂšme du cĂ©lĂšbre refrain, sont assez mal connues. Les uns pensent au rouleau de toile long de 52 centimĂšres roulĂ© sur le sac ou portĂ© en bandoulliĂšre, et quâon appelait volontier boudin, les autres Ă une origine plus gastronomique. La mĂ©lodie serait inspirĂ©e dâune oeuvre de Rameau, dâune adaptation du refrain du 67Ăšme en 1862 , ou dâune dĂ©cision impĂ©riale prise en CrimĂ©e ou en Italie. Il est difficile de trouver une origine exacte. Mais peu de temps avant le dĂ©part du RĂ©giment Ă©tranger en janvier 1863 pour le Mexique, câest Monsieur Wilhelm, Chef de musique qui dirigeait la fanfare du 2 Ăšme Etranger qui compose Ă partir de ce thĂšme des 16 mesures imposĂ©es depuis 1840, une marche qui est devenue la marche de la LĂ©gion Ă©trangĂšre " le Boudin ". Lâorigine de cette marche remonte Ă 1860, Ă©poque Ă laquelle , le Roi des Belges envoya des hommes Ă la France, afin quâils fussent incorporĂ©s dans la LĂ©gion Ă©trangĂšre. Ils y furent notamment traitĂ©s de " Tireurs au cul " par une majoritĂ© dâAllemands qui composaient Ă ce moment lĂ lâessentiel de la LĂ©gion. Quant aux paroles, il semble quâelles aient connues des variantes dues Ă lâimagination fertile des lĂ©gionnaires. Les paroles actuelles ont probablement Ă©tĂ© adoptĂ©es vers 1870, alors que le roi des Belges avait demandĂ© que ses sujets ne combattent pas en France et que de nombreux Alsaciens-Lorrains sâengageaient Ă la LĂ©gion. Pour terminer, nous ne sauront sans doute jamais si les paroles sont dues aux Ă©paules des lĂ©gionnaires ou Ă leurs estomacs, mais il est indĂ©niable que " le Boudin " est un morceau qui exalte lâamour profond du lĂ©gionnaire pour son drapeau et pour sa patrie dâadoption. Si lâon ne salue pas pendant lâexĂ©cution du Boudin, on lâexĂ©cute et on le chante au garde-Ă -vous Le pas LĂ©gion Le pas LĂ©gion est cadencĂ© Ă 88 pas/minute 120 pas/minute pour le rĂ©gime gĂ©nĂ©ral et 140 pas/minutes pour les chasseurs alpins & chasseurs Ă pied. Cette cadence est hĂ©ritĂ©e du rythme de dĂ©placement des armĂ©es de lâAncien RĂ©gime et de lâEmpire, dont le rĂ©giment Hohenlohe, duquel la LĂ©gion Ă©trangĂšre a conservĂ© nombre de traditions. Le kĂ©pi blanc Le kĂ©pi blanc tel que nous le connaissons aujourdâhui, objet de fiertĂ© pour le lĂ©gionnaire et symbole distinctif de la LĂ©gion pour le public, nâest portĂ© que par les militaires du rang ; officiers et sous-officiers coiffant un kĂ©pi ... noir ! Sâil nâa pas toujours Ă©tait de couleur blanche symbole de puretĂ©, on peut dire quâil est officiellement devenu blanc Ă partir du 14 Juillet 1939, lorsque les lĂ©gionnaires ont pour la premiĂšre fois dĂ©filĂ© sur les Champs ElysĂ©es vĂȘtue de ladite coiffure. Depuis, il symbolise la LĂ©gion Ă©trangĂšre et son port est interdit Ă tout autre troupe. Le bĂ©ret vert Dâabord portĂ© par les lĂ©gionnaires parachutistes formation créée en 1948 en Indochine par le chef de bataillon Morin pour se distinguer des parachutistes et autres troupes dâĂ©lite de lâarmĂ©e rĂ©guliĂšre », il nâa Ă©tĂ© officialisĂ© quâĂ partir de 1957. La lĂ©gende dit quâil aurait Ă©tĂ© rapportĂ© en ExtrĂȘme-Orient par un officier de retour de permissions. A la fin des annĂ©e 1950, son port nâest plus rĂ©servĂ© aux seuls lĂ©gionnaires para, il est Ă©tendu Ă lâensemble des unitĂ©s de LĂ©gion. Les Ă©paulettes Vert et Rouge En 1868, la suppression des compagnies dâĂ©lites instaure pour chaque subdivision dâarme des Ă©paulettes aux couleurs distinctives ; dĂšs lors, la couleur actuelle des Ă©paulettes corps vert et franges rouges est attribuĂ©e Ă la LĂ©gion. On pense que le choix de ces deux coloris est Ă attribuer Ă lâuniforme des Suisses de la 2e LĂ©gion de 1855. On les retrouve sur les fanions des compagnies et sur les tambours de musiciens. La ceinture bleue Longue de 3,40 Ă 3,60 mĂštres et large de 13 Ă 17 centimĂštres, la ceinture de laine bleue a Ă©tĂ© officiellement attribuĂ©e Ă la LĂ©gion Ă©trangĂšre en 1882. Son rĂŽle initial Ă©tait surtout pratique, car, portĂ©e lors de la conquĂȘte de lâAlgĂ©rie, elle devait protĂ©ger des affections intestinales dues notamment aux grands Ă©carts de tempĂ©rature entre le jour et la nuit. Elle se portait sous la capote ou la veste. La cravate verte Avant le deuxiĂšme conflit mondial, la couleur de la cravate portĂ©e Ă la LĂ©gion nâĂ©tait pas dĂ©finie. Son apparition sâest faite Ă compter de 1945, du fait de la rĂ©cupĂ©ration de surplus de cravates vertes, provenant des Chantiers de jeunesse. Le port nâa pas Ă©tĂ© gĂ©nĂ©ralisĂ© dĂšs cette date et il faudra attendre 1947 pour voir lâensemble des lĂ©gionnaires porter cette nouvelle marque distinctive. Les chevrons dâanciennetĂ© De nos jours, la LĂ©gion est la seule dĂ©tentrice de cette vieille tradition des chevrons dâanciennetĂ©, dont lâorigine remonte Ă une dĂ©cision royale de 1771. SupprimĂ©s, puis remis au goĂ»t du jour Ă de nombreuses reprises, ils sont instituĂ©s une derniĂšre fois en 1948. Un chevron correspond Ă cinq ans dâanciennetĂ©, deux chevrons Ă dix, etc. Seuls les militaires du rang et les sous-officiers subalternes sont autorisĂ©s Ă les porter. Le gilet dâarmes Les origines du gilet dâarme remontent Ă lâArmĂ©e dâAfrique et Ă la conquĂȘte de lâAlgĂ©rie. Mais sont port devient obligatoire, Ă la LĂ©gion Ă©trangĂšre, seulement dans les annĂ©es 1950. DĂšs lors, il sera uniquement de couleur verte, ce qui nâĂ©tait pas le cas auparavant... Comportant dix-huit petits boutons dorĂ©s ou argentĂ©s, il nâest portĂ© que par les officiers et les sous-officiers supĂ©rieurs. Les jeunes officiers doivent avoir assistĂ© au moins une fois Ă la commĂ©moration du combat de Camerone avant de pouvoir le porter. Les plis de la chemise Parce que Rigueur » nâest pas un vain mot Ă la LĂ©gion Ă©trangĂšre ... Les chemises des lĂ©gionnaires comportent des plis rĂ©glementaires. Ils sont dĂ©finis avec une prĂ©cision qui ne tolĂšre pas lâĂ -peu-prĂšs ; leur exactitude est vĂ©rifiĂ©e avec le plus grand des sĂ©rieux par les supĂ©rieurs en charge de leurs subordonnĂ©s. Câest ainsi que le jeune lĂ©gionnaire apprend dĂšs son incorporation Ă travailler finement, prĂ©cisĂ©ment. On lui inculque le soucis du dĂ©tail », on lui transmet lâamour du travail bien fait » et cela passe aussi par sa tenue vestimentaire. Certains plis doivent ĂȘtre espacĂ©s de 5,3 cm, dâautres de 3,5 cm !!! Alors, prĂȘts Ă relever le dĂ©fi ? Les pionniers Les pionniers sapeurs sont apparus en France dĂšs le XVIIIe siĂšcle. Mais la crĂ©ation des pionniers Ă la LĂ©gion Ă©trangĂšre ne date que du XXe siĂšcle. Ils perpĂ©tuent la tradition de bĂątisseuse que sâest forgĂ©e la LĂ©gion Ă travers le monde. Les pionniers, tous barbus, portent une hache et sont revĂȘtus dâun tablier de buffle. Le tablier et la barbe sont des hĂ©ritages du XVIIIe siĂšcle, le fait de porter sur lâĂ©paule droite la hache et non le fusil, tĂ©moigne de la vocation de bĂątisseur des pionniers. Ils doivent par leur action permettre au reste de la troupe dâavancer en Ă©change de quoi, celle-ci doit les protĂ©ger. Ce sont les prĂ©curseurs. Câest dâailleurs cette notion, dĂ©jĂ prĂ©sente dans la Grande ArmĂ©e napolĂ©onienne, que lâon retrouve lorsquâĂ la parade on les voit prĂ©cĂ©der les lĂ©gionnaires en armes, ainsi que le drapeau du rĂ©giment et le chef de corps. La poussiĂšre La poussiĂšre est une cĂ©rĂ©monie qui semble tirer son origine dâune coutume de lâarmĂ©e dâAfrique, et notamment des colonnes mobiles. Lâeau Ă©tait rare, parfois plus que le vin, aussi avant le repas prenait-on le temps de rincer les vers avec une goutte de vin que lâon se gardait bien de jeter. Le cĂ©rĂ©monial traditionnel correspond aux commandements suivants, chacun sâassure que son verre contient un peu de vin, rouge en gĂ©nĂ©ral - " Attention pour la poussiĂšre ! " Les convives au garde-Ă -vous, tiennent leur verre Ă la hauteur du menton, coude droit collĂ© au Envoyez ! Puis le popotier, ou le maĂźtre de chant, entonne " Le Boudin " , prĂ©cĂ©dĂ© ou non du refrain de lâunitĂ©. La popote La popote des officiers, et tout particuliĂšrement celle des lieutenants est le lieu oĂč se cultivent et se perpĂ©tuent certaines traditions moins solennelles mais dont lâimportance ne sauraient ĂȘtre mĂ©sestimĂ©es, ne serait-ce que par le sens dâun certain cĂ©rĂ©monial, dâun certain goĂ»t du panache, quâelles dĂ©veloppent. A cette rĂ©union qui nâa pour but que de resserrer les liens de camaraderie, doivent rĂ©gner une gaietĂ© et une atmosphĂšre de bon aloi. Elle est organisĂ©e dans une enceinte militaire, ses participants se doivent donc dây avoir une tenue et une conduite irrĂ©prochables. Le menu Le popotier lit le menu traditionnel dans toutes les popotes de lâarmĂ©e française, avec toutefois une lĂ©gĂšre variante propre Ă la LĂ©gion. Il ajoute " ... de lâavancement dans lâarmĂ©e française en gĂ©nĂ©ral, et de la LĂ©gion EtrangĂšre en partuculier , ce dont je serai, dâailleurs, le dernier et ĂŽ combien indigne bĂ©nĂ©ficiaire ". Puis le popotier invoque le Saint-Patron de la LĂ©gion. Il est dâusage aussi dâinvoque le Saint-Patron des Ă©ventuels invitĂ©s dâhonneur. Noel - FĂȘte de famille lĂ©gionnaire NoĂ«l Ă la LĂ©gion Ă©trangĂšre est La fĂȘte de famille par excellence. DĂ©passant le cadre religieux, tous les lĂ©gionnaires ne sont pas chrĂ©tiens, il est toujours fĂȘtĂ© avec ferveur et enthousiasme. Dans tous les coins du monde oĂč lâon fĂȘte la nativitĂ©, NoĂ«l est souvent la seule occasion de rĂ©unir la famille. Câest cet aspect qui est revendiquĂ© sous la grenade Ă sept flammes. Souvent loin de chez eux, de leur famille de sang », quand elle existe encore !, les kĂ©pis blancs retrouvent avec leurs chefs, leurs camarades, un peu de cette chaleur familiale laissĂ©e derriĂšre eux. Le soir de NoĂ«l, ils festoient, chantent, sâamusent, sâoffrent des cadeaux, au sein de leur nouvelle famille, leur famille de cĆur », leur famille dâadoption », constituĂ©e de frĂšres dâarmes, de personnes avec lesquelles ils ont pour habitude de tout partager... le pire, mais aussi le meilleur. Camerone - La LĂ©gion honore ses morts Camerone est le nom de la ville mexicaine oĂč une poignĂ©e de lĂ©gionnaires sâest illustrĂ©e le 30 avril 1863, au cours dâune bataille Ă©pique. Ces braves soldats se sont opposĂ©s pendant toute une journĂ©e Ă plus de 2000 Mexicains. Les cinq survivants qui avaient promis Ă leur chef mourant de ne pas se rendre Ă cours de munitions, chargĂšrent Ă la baĂŻonnette. En se sacrifiant, ils permirent Ă un prĂ©cieux convoi de passer la mission Ă©tait remplie. Depuis, le combat a fait date il est devenu symbole de la fidĂ©litĂ© Ă la parole donnĂ©e et de la mission remplie quel quâen soit le coĂ»t. DĂ©sormais, chaque 30 avril, oĂč quâils se trouvent, les lĂ©gionnaires commĂ©morent cet Ă©vĂ©nement. Chants et marches de la LĂ©gion Ă©trangĂšre A la diffĂ©rence du chant de popote oĂč la gaĂźtĂ©, la fronde et lâhumeur se rĂ©pondent, du chant de bivouac aux accents parfois nostalgiques, toujours sentimentaux, le chant de marche » a pour quadruple but de soutenir les Ă©nergies, dâaffirmer la cadence, de fondre quarante timbres en un seul chant, ce qui Ă©veille en chacun le sens profond de la collectivitĂ©, et de donner Ă la superbe dâune troupe en mouvement un prolongement sonore qui la valorise Il nâest pas ici question de commenter son utilitĂ©, de vous persuader, sâil en Ă©tait besoin, de son influence bĂ©nĂ©fique ni de justifier de son importance. Le fait est lĂ . La LĂ©gion Ă©trangĂšre est, une fois encore, la troupe qui sait, qui doit, qui chante le mieux au monde. Ce patrimoine flatteur doit ĂȘtre reçu avec fiertĂ©, certes, mais il nous appartient de le transmettre, non seulement sans le laisser de dĂ©prĂ©cier, mais aussi en y apportant â pourquoi non ? - encore plus de flamme, encore plus dâampleur, encore plus de rĂ©sonance. La Musique De tous temps, la Musique principale de la LĂ©gion Ă©trangĂšre a occupĂ© une place privilĂ©giĂ©e dans la faveur du public. A la puissance dâexaltation qui rayonna des musiques de marche et au prestige dont jouissent les fameux " KĂ©pis Blans", elle ajoute son allure solennelle et Ă©clatante, expression la plus directe de la personnalitĂ© lĂ©gionnaire. Son histoire commence avec celle de la LĂ©gion, créée par lâordonnance royale du 10 mars 1831. A cette date, le nombre des musiciens est rĂ©glementĂ© par les habitudes militaires de lâĂ©poque. Câest pourquoi, la Musique de la LĂ©gion, Ă ses dĂ©buts, comprend un effectif plus que modeste, avec uniquement un chef de musique, un sous-chef de musique, et seulement ving-sept exĂ©cutants. Il faudra alors de trĂšs nombreuses annĂ©es de travail et dâefforts pour que la Musique soit en Ă©tat de se produite dignement face au public. MalgrĂ© ses modestes moyens, la musique se fera remarquer par ses qualitĂ©s musicales. DĂšs 1860, le nombre des excĂ©cutants atteint quarante musiciens. Elle est dirigĂ©e Ă cette Ă©poque par Monsieur WILHELM. câest lui qui composera la cĂ©lĂšbre marche de la LĂ©gion " le BOUDIN ". Lâorchestre Ă corde est crĂ©e vers la fin de lâannĂ©e 1887. Au dĂ©part, son rĂ©pertoire se compose dâoeuvres populaires connues, puis sâĂ©toffera dâoeuvres musicales de plus grandes envergures. Dissous lors de la dĂ©claration de la Guerre 14-18, la Musique reverra la jour dĂšs la paix rĂ©tablie. A ce moment, lâessor grandissant de lâharmonie et de lâorchestre symphonique, grĂące Ă un rĂ©pertoire trĂšs Ă©tendu est remarquable. Nous assistons Ă lâĂąge dâor de la Musique , par sa batterie et ses fifres, trompes et trompettes de cavalerie. Pourtant en 1940, la Musique est Ă nouveau dissoute puis renait en 1946. Si lâharmonie reste prestigieuse, lâorchestre Ă corde a complĂštement disparu. La batterie conserve ses caractĂ©ristiques propres avec ses fifres et son chapeau chinois, et le port particulier des tambours qui facilite la cadence lente. Aujourdâhui, la Musique de la LĂ©gion Ă©trangĂšre effectue de trĂšs nombreux dĂ©placements en France et Ă lâEtranger. Elle a le privilĂšge de faire dĂ©filer dâune maniĂšre particuliĂšrement remarquable nos rĂ©giments de KĂ©pis Blancs, par son pas lent hĂ©ritĂ© des rĂ©giments de Hohenlohe, et immortalisĂ©s par nos anciens autour du monde au service de la FRANCE. Le Chapeau Chinois Le chapeau chinois est un instrument de percussion comportant un pavillon de cuivre perchĂ© sur un bĂąton, garni de clochettes et de grelots, que lâon agite comme un hochet. En outre, il est ornĂ© de queues de cheval. Origine des Queues de Cheval Coutume dâorigine islamique, adoptĂ©e par les rĂ©giments dâafrique qui, suivant lâexemple de lâennemi, ont pris lâhabitude dâexposer devant la tente du chef, la queue du cheval tuĂ© sous lui au combat. Ainsi Ă©tait dĂ©montrĂ©e la valeur, le courage du commandant, tĂ©moignage tangible de son ardeur au combat. On peut donc penser que le chapeau chinois, instrument de percussion, Ă©tait en mĂȘme temps un emblĂšme traditionnel et symbolique. Les fĂȘtes des rĂ©giments En plus des fĂȘtes communes Ă toute la LĂ©gion, chaque rĂ©giment commĂ©more une des dates les plus marquantes de son histoire, ou la fĂȘte de son saint patron. - 1er 23 avril Saint Georges- 2Ăšme 2 septembre El-Moungar- 3Ăšme 14 septembre PercĂ©e de la ligne Hindenbourg- 22 novembre Sainte-CĂ©cile- 2Ăšme 29 septembre Saint-Michel- 6Ăšme 1 octobre CrĂ©ation du rĂ©giment- 4Ăšme 15 novembre CrĂ©ation du rĂ©giment- 5Ăšme 4 dĂ©cembre Sainte Barbe Sources Monsieur LĂ©gionnaire
Surles cĂŽtĂ©s les noms des rĂ©giments. François et son mari dĂ©couvrent le monument : « Le nom de son rĂ©giment y est gravĂ©. Câest vraiment trĂšs Ă©mouvant de voir ces hommages qui leur ont
Le Parisien lâa annoncĂ© Ă la cantonade, Mohamed et ses variantes est un prĂ©nom plus frĂ©quemment gravĂ© que Martin sur les monuments aux morts de la Grande guerre. Pourtant cette dĂ©couverte » qui se veut spectaculaire est une manipulation grossiĂšre. Voici pourquoi Aujourdâhui Martin est un prĂ©nom assez courant, au dĂ©but du siĂšcle il ne lâĂ©tait pas du tout, comme en tĂ©moigne le graphique ci-dessous. En 1900 par exemple, seuls 231 Français prĂ©nommĂ©s Martin sont nĂ©s INSEE. Mais la manipulation du Parisien va plus loin car Martin, aujourdâhui comme Ă lâĂ©poque, est le patronyme le plus rĂ©pandu en France. Câest donc en jouant sur la confusion avec la popularitĂ© actuelle du prĂ©nom Martin et celle actuelle et passĂ©e du patronyme identique que Le Parisien dĂ©forme la rĂ©alitĂ© pour faire entendre une petite musique. Celle des troupes coloniales dĂ©terminantes, omniprĂ©sentes, voire chair Ă canon. Sans le dire on sous-entend que le sacrifice des troupes coloniales a Ă©tĂ© exceptionnel par rapport aux troupes mĂ©tropolitaines. Pourtant le nombre de morts total est incomparable. Par exemple, la Bretagne seule a dĂ©plorĂ© deux fois plus de morts pour la France 130â000 que lâensemble des troupes coloniales nord-africaines et subsahariennes 75 900. cf. Lugan Pour les journalistes du Parisien, faut-il quâen tout temps et en tous lieux, les Français soient redevables Ă lâ autre » et honteux des leurs ? Constatant le rejet massif du vivre-ensemble » aucune ficelle nâest trop grosse pour eux afin de faire croire au caractĂšre indispensable de la diversitĂ©. Bernard Lugan dans le texte que nous reproduisons ci-dessous avait, en 2016 dĂ©jĂ , tordu le cou au mythe des troupes coloniales chair Ă canon. Jean-David Cattin La France nâa pas gagnĂ© la PremiĂšre guerre mondiale grĂące Ă lâAfrique et aux Africains CommuniquĂ© de Bernard Lugan publiĂ© sur son site. Dans la grande entreprise de réécriture de lâhistoire de France par les partisans du grand remplacement », la PremiĂšre Guerre mondiale, et plus particuliĂšrement la bataille de Verdun, constitue un argument de poids. Son rĂ©sumĂ© est clair les Africains ayant permis la victoire française, leurs descendants ont donc des droits sur nous. VoilĂ qui explique pourquoi ces ardents dĂ©fenseurs du vivre ensemble » que sont MM. Samuel Hazard, maire socialiste de Verdun, et Joseph Zimet, Ă la ville Ă©poux de Madame Rama Yade, et en charge de la Mission du centenaire de la Grande Guerre, ont voulu mettre le sacrifice de millions de Poilus au service de leur idĂ©ologie. Laissons donc parler les chiffres[1] 1 Effectifs français mĂ©tropolitains et coloniaux â Durant le premier conflit mondial, 7,8 millions de Français furent mobilisĂ©s, soit 20 % de la population française totale. â Parmi ces 7,8 millions de Français, figuraient Français dâAlgĂ©rie, soit environ 20 % de la population pied-noir ». â Les pertes françaises furent de 000 morts, soit 16,67 % des effectifs. â Les pertes des Français dâAlgĂ©rie furent de morts, soit 16,44 % des effectifs. 2 Effectifs africains â LâAfrique fournit dans son ensemble hommes, soit 5,22 % de lâeffectif global de lâarmĂ©e française. â Sur ces hommes, Ă©taient des indigĂšnes » originaires du Maroc, dâAlgĂ©rie et de Tunisie, soit 2 % de la population de ces trois pays. â Sur ces hommes, on comptait AlgĂ©riens, soit 2,28 % de tous les effectifs français. â LâAfrique noire fournit quant Ă elle, hommes, soit 1,6 % de la population totale et 2,42 % des effectifs français. â Les pertes des unitĂ©s nord africaines furent de hommes, soit 16,47 % des effectifs. â Sur ces morts, Ă©taient AlgĂ©riens. Les pertes algĂ©riennes atteignirent donc % des effectifs mobilisĂ©s ou engagĂ©s. â Les chiffres des pertes au sein des unitĂ©s composĂ©es dâAfricains sud-sahariens sont imprĂ©cis. Lâestimation haute est de morts, soit 18,51 % des effectifs ; lâestimation basse est de 30 000 morts, soit %. Pour importants quâils soient, ces chiffres contredisent donc lâidĂ©e-reçue de chair Ă canon » africaine. Dâailleurs, en 1917, aucune mutinerie ne se produisit dans les rĂ©giments coloniaux, quâils fussent composĂ©s dâEuropĂ©ens ou dâAfricains. Des Africains ont donc courageusement et mĂȘme hĂ©roĂŻquement participĂ© aux combats de la Grande Guerre ». Gloire Ă eux. Cependant, compte tenu des effectifs engagĂ©s, il est faux de prĂ©tendre quâils ont permis Ă la France de remporter la victoire. Un seul exemple le 2° Corps colonial engagĂ© Ă Verdun en 1916 Ă©tait composĂ© de 16 rĂ©giments. Les 2/3 dâentre eux Ă©taient formĂ©s de Français mobilisĂ©s, dont 10 rĂ©giments de Zouaves composĂ©s trĂšs majoritairement de Français dâAlgĂ©rie, et du RICM RĂ©giment dâinfanterie coloniale du Maroc, unitĂ© alors trĂšs majoritairement europĂ©enne. Autre idĂ©e-reçue utilisĂ©e par lâidĂ©ologie dominante ce serait grĂące aux ressources de lâAfrique que la France fut capable de soutenir lâeffort de guerre. Cette affirmation est Ă©galement fausse car, durant tout le conflit, si la France importa six millions de tonnes de marchandises diverses de son Empire, elle en importa 170 millions du reste du monde. Conclusion durant la guerre de 1914-1918, lâAfrique fournit Ă la France 3,5 % de toutes ses importations et 5,22 % de ses soldats. Ces chiffres sont respectables et il nâest naturellement pas question de les nĂ©gliger. Mais prĂ©tendre quâils furent dĂ©terminants est un mensonge doublĂ© dâune manipulation. Bernard Lugan 13/05/2016 [1] Les rĂ©fĂ©rences de ces chiffres sont donnĂ©es dans mon livre Histoire de lâAfrique du Nord des origines Ă nos jours. Le Rocher, en librairie le 2 juin 2016.
. 187 245 129 462 456 99 476 338
c est nous les descendants des régiments d afrique