Accueil âąAjouter une dĂ©finition âąDictionnaire âąCODYCROSS âąContact âąAnagramme golfe de la cĂŽte ouest de la grĂšce â Solutions pour Mots flĂ©chĂ©s et mots croisĂ©s Recherche - Solution Recherche - DĂ©finition © 2018-2019 Politique des cookies.4lettres: D'autres dĂ©finitions intĂ©ressantes. DĂ©esse mĂšre de la GrĂšce antique. DĂ©esse incarnant la Faute dans la GrĂšce antique. En GrĂšce antique, elle avait forcĂ©ment de l'avenir 'Folie' de la GrĂšce antique. DivinitĂ© de la mer, dans la GrĂšce antique. Conforme Ă la philosophie d'un immense penseur de la GrĂšce antique. Grandes fĂȘtes de l'antique GrĂšce. FĂȘtes de la GrĂšce Lutte des partis aprĂšs la promulgation des lois de Solon. - Tyrannie de Pisistrate et de ses fils. - Affranchissement d'AthĂšnes. - ClisthĂšne achĂšve de constituer le gouvernement dĂ©mocratique. La constitution de Solon Ă©tait une transaction offerte Ă tous les partis. Mais, comme le dit Solon lui-mĂȘme dans un distique que Plutarque nous a conservĂ© Le plus difficile, en pareille matiĂšre, c'est de contenter tout le monde[1]. Chacun voulait interprĂ©ter les lois nouvelles selon ses passions et ses intĂ©rĂȘts. Pendant l'absence du lĂ©gislateur, qui avait cru rendre son Ćuvre plus sacrĂ©e en s'Ă©loignant de son pays, les anciens partis se reformĂšrent. La Plaine, le Rivage et la Montagne Ă©taient en prĂ©sence, tout prĂȘts Ă recommencer le combat. La Plaine, dont le chef Ă©tait un certain Lycurgue, Ă©tait le parti des Eupatrides, dont Solon avait bien restreint les privilĂšges. La Montagne, dont Pisistrate Ă©tait le chef, c'Ă©taient les pauvres, les thĂštes exclus des magistratures, mais maĂźtres, par leur nombre, des Ă©lections et des jugements ; ils accusaient Solon d'avoir constituĂ© l'aristocratie en paraissant la rĂ©duire. Le Rivage ou les Paraliens, dirigĂ©s par MĂ©gaclĂšs, de la race des AlcmĆonides, formĂšrent un parti intermĂ©diaire, une sorte de bourgeoisie athĂ©nienne. C'Ă©taient eux qui avaient acceptĂ© avec le plus de confiance les lois conciliatrices de Solon. Quant aux deux partis extrĂȘmes, ils regrettaient amĂšrement ce qu'ils avaient sacrifiĂ© de leurs prĂ©tentions, et ils s'imaginaient que, aprĂšs une lutte nouvelle, ils obtiendraient des conditions plus favorables. Quand Solon revint Ă AthĂšnes, il fut reçu partout avec honneur et respect ; mais il s'aperçut avec douleur qu'une rĂ©volution Ă©tait imminente. Plus de trente ans s'Ă©taient Ă©coulĂ©s depuis son archontat, et il ne se sentait plus la force d'affronter les orages de la place publique. Il essaya, par des entretiens particuliers, de rapprocher les chefs des diffĂ©rents partis ; mais tous ses efforts Ă©chouĂšrent. Les Montagnards firent Ă AthĂšnes ce qu'avait fait la populace dans un grand nombre de villes grecques pour humilier l'aristocratie, ils se donnĂšrent un tyran. Presque tous les tyrans, dit Aristote[2], sont d'anciens dĂ©magogues, qui ont gagnĂ© la confiance du peuple en attaquant les principaux citoyens. On sait comment Pisistrate se fit donner des gardes, et s'empara de l'Acropole 561. Les riches avaient pris la fuite ; MĂ©gadĂšs lui-mĂȘme avait quittĂ© la ville. Les modĂ©rĂ©s, privĂ©s de leur chef, avaient perdu tout courage ; Solon essaya de les ranimer. Tout vieux qu'il Ă©tait, il se traĂźna sur la place publique ; il parla aux citoyens qui s'y trouvaient, leur reprochant leur folie, leur lĂąchetĂ©, et les engageant Ă ne pas laisser pĂ©rir leur libertĂ©. Sans doute, dit-il, il aurait Ă©tĂ© plus facile de prĂ©venir la rĂ©volution ; mais puisque la tyrannie est Ă©tablie, il vous sera plus glorieux de l'anĂ©antir. Ces paroles ne trouvant pas d'Ă©chos et personne n'Ă©tant prĂȘt Ă agir, Solon rentra dans sa maison ; il prit ses armes, et les jetant devant sa porte Pour moi, dit-il[3], j'ai fait tout ce qui Ă©tait en mon pouvoir pour dĂ©fendre les lois et la libertĂ© de mon pays. Depuis ce moment, Solon vĂ©cut dans la retraite, et ne se mĂȘla plus du gouvernement. Pisistrate n'Ă©tait point un tyran vulgaire c'Ă©tait un homme d'une habiletĂ© et d'une prudence consommĂ©es. Il avait de grandes qualitĂ©s, et savait se donner l'apparence de celles qu'il n'avait pas. Il affectait surtout le dĂ©sintĂ©ressement et un profond amour du peuple. Il avait, dit Plutarque, la parole douce et aimable ; il se montrait secourable envers les pauvres, et modĂ©rĂ© mĂȘme envers ses ennemis. Loin de faire un crime Ă Solon de son opposition, il l'entoura de toutes sortes d'honneurs, et le consulta mĂȘme sur plusieurs affaires importantes. Il avait d'ailleurs maintenu les lois de Solon, et ĂŻl affectait de les observer exactement. CitĂ© un jour devant l'ArĂ©opage pour cause de meurtre, il se prĂ©senta, comme un simple citoyen, pour rĂ©pondre aux charges portĂ©es contre lui ; mais l'accusateur abandonna la poursuite[4] Pisistrate fit aussi rendre quelques lois nouvelles, entre autres celle qui ordonnait que tout citoyen mutilĂ© Ă la guerre Mt entretenu aux frais de l'Ătat. Il parait que Solon avait dĂ©jĂ fait adopter une mesure pareille au profit d'un certain Thersippe ; Pisistrate fit une loi gĂ©nĂ©rale de ce qui n'avait Ă©tĂ© jusque-lĂ qu'une faveur particuliĂšre. La tyrannie de Pisistrate fut, comme le remarque Aristote, une des plus longues dont l'histoire grecque ait fait mention ; mais elle ne fut point continue. Pisistrate fut forcĂ© de prendre deux fois la fuite, et, en trente-trois ans, il n'en rĂ©gna rĂ©ellement que dix-sept. Ce fut le chef des Paraliens, MĂ©gaclĂšs, qui fut le principal auteur de ces rĂ©volutions successives. En prĂȘtant son appui tantĂŽt Ă la Plaine, tantĂŽt Ă la Montagne, il renversa, rĂ©tablit et renversa de nouveau Pisistrate. Mais celui-ci, aprĂšs dix ans d'exil dans Pile d'EubĂ©e, parvint Ă rentrer dans AthĂšnes sans le secours de MĂ©gaclĂšs, et, cette fois, il Ă©tablit son pouvoir sur une base plus solide. Il fit venir des troupes Ă©trangĂšres de plusieurs pays voisins, et principalement de la Thrace. Il se fit livrer en otage les enfants de ceux de ses principaux adversaires qui n'avaient pas pris la fuite, et il les envoya dans l'Ăźle de Naxos. Il dĂ©sarma les AthĂ©niens, non par la force, mais par la ruse, et il fit dĂ©poser les armes dans le temple d'Aglaure[5]. Si l'on en croit ThĂ©ophraste, ce fut Pisistrate, et non Solon, qui renouvela la loi de Dracon contre les oisifs[6]. Il obligea ceux qui n'avaient point de profession dans la ville Ă aller demeurer Ă la campagne pour y travailler, et il leur donna un vĂȘtement particulier qu'ils ne devaient jamais quitter. Il exigea que ceux qui possĂ©daient des terres allassent les habiter et les cultiver eux-mĂȘmes. Lorsqu'il en rencontrait d'oisifs sur la place publique, il leur demandait pour quoi ils restaient ainsi Ă ne rien faire ; s'ils manquaient de semences, il leur permettait d'en prendre dans ses greniers[7]. Le sol de l'Attique Ă©tait aride et pierreux Pisistrate encouragea, par toute sorte de moyens, la plantation des arbres et surtout celle des oliviers, qui devinrent plus tard une des richesses du pays. Il y avait Ă AthĂšnes une loi dont parle DĂ©mosthĂšne, et qui dĂ©fendait aux particuliers d'arracher plus de deux oliviers par an sur leurs terres[8]. Les historiens anciens ne nous ont point dit Ă quelle Ă©poque fut rendue cette loi ; mais il est trĂšs-probable, comme l'a conjecturĂ© un critique moderne[9], qu'elle datait du temps de Pisistrate. Les guerres qui ont eu lieu pendant cette pĂ©riode eurent pour rĂ©sultat de dĂ©barrasser AthĂšnes d'une population surabondante, et d'Ă©tablir dans les pays conquis des colonies en faveur des pauvres. Tel fut l'objet de la conquĂȘte de SigĂ©e, dans la Troade. Pisistrate s'en Ă©tait emparĂ© dĂšs le commencement de son premier rĂšgne, et il y avait Ă©tabli pour tyran son fils naturel, HĂ©gĂ©sistrate[10]. Plus tard, il reprit Salamine, que les AthĂ©niens avaient perdue au milieu de leurs querelles politiques. Il se rendit maĂźtre de DĂ©los, qu'il purifia suivant l'ordre des oracles, en faisant exhumer tous les corps qu'on avait enterrĂ©s dans les environs du temple. Il soumit aussi l'Ăźle de Naxos, oĂč il aida Lygdamis Ă dĂ©truire une oligarchie oppressive[11]. Ce fut Ă la mĂȘme Ă©poque que Miltiade, fils de CypsĂ©lus, s'empara de la ChersonĂšse de Thrace. DiogĂšne de LaĂ«rte attribue Ă Solon la premiĂšre idĂ©e de cette conquĂȘte[12]. C'Ă©tait, en effet, un pays qui convenait beaucoup aux AthĂ©niens, parce qu'il leur ouvrait la Propontide et le Pont-Euxin, et parce qu'il leur fournissait en abondance les grains dont ils avaient besoin. Quelques reproches qu'on puisse faire Ă Pisistrate quant Ă l'origine de son pouvoir, on ne peut nier que la plupart de ses actes n'aient Ă©tĂ© marquĂ©s au coin de l'intĂ©rĂȘt populaire, et qu'il n'ait Ă©tĂ©, suivant l'expression attribuĂ©e par DiogĂšne de LaĂ«rte Ă Solon lui-mĂȘme, le meilleur de tous les tyrans. Les auteurs anciens citent de lui plusieurs traits remarquables de clĂ©mence et de gĂ©nĂ©rositĂ©. Ses jardins Ă©taient ouverts Ă tous les citoyens et chacun pouvait y cueillir ce qu'il voulait exemple d'hospitalitĂ© suivi plus tard par les chefs du parti aristocratique. Allen et Suidas disent que ce fut Pisistrate qui rassembla le premier les poĂ©sies d'HomĂšre, et qui les fit mettre dans l'ordre oĂč elles nous ont Ă©tĂ© transmises[13]. Il fonda Ă AthĂšnes la premiĂšre bibliothĂšque dont il soit fait mention dans l'histoire de la GrĂšce[14]. Il dota la ville de plusieurs monuments publics, tels que le LycĂ©e, la fontaine EnnĂ©acrounos, et le temple d'Apollon Pythien[15]. AprĂšs la mort de Pisistrate 528, ses enfants hĂ©ritĂšrent de la tyrannie ; mais les anciens n'Ă©taient pas d'accord sur celui qui lui succĂ©da. Thucydide dit que ce ne fut point Hipparque, comme la plupart le pensent, mais Hippias, fils aĂźnĂ© de Pisistrate, qui s'empara du commandement[16]. HĂ©rodote ne contredit point cette opinion ; car, en parlant du meurtre d'Hipparque, il dit que c'Ă©tait le frĂšre du tyran Hippias. Cependant Hippias ne faisait rien sans consulter ses frĂšres, particuliĂšrement Hipparque, qui eut toute sa vie une grande influence sur le gouvernement. Thucydide lui-mĂȘme n'en disconvient pas ; car il dit qu'Hipparque ne voulait pas que sa puissance eĂ»t rien de blessant pour le peuple, et qu'il gouvernait sans exciter la haine. Ces tyrans, continue l'historien, affectĂšrent longtemps la sagesse et la vertu. Contents de lever sur les AthĂ©niens le vingtiĂšme des revenus, ils embellissaient la ville, dirigeaient la guerre, et prĂ©sidaient aux sacrifices. Du reste, la rĂ©publique conservait ses lois anciennes ; seulement la famille de Pisistrate avait soin de placer quelqu'un des siens dans les charges. Ce passage confirme ce que nous avons dit plus haut, que les magistratures Ă©taient Ă©lectives Ă cette Ă©poque ; car si le sort en eĂ»t disposĂ©, les tyrans n'auraient pas pu rĂ©server certaines places pour leur famille. Un fils d'Hippias, qui portait le nom de son aĂŻeul Pisistrate, Ă©leva, pendant qu'il Ă©tait archonte, l'autel des douze dieux dans l'Agora, et celui d'Apollon dans l'enceinte d'Apollon Pythien. Dans la suite, quand le peuple eut remplacĂ©, par un plus grand autel, celui qui Ă©tait dans l'Agora, l'inscription disparut ; mais celle de l'autel d'Apollon subsistait encore au temps de Thucydide, quoique les caractĂšres en fussent presque effacĂ©s. Hipparque laissait Ă son frĂšre aĂźnĂ© les principaux soins du gouvernement. Il paraissait surtout prĂ©occupĂ© de continuer l'Ćuvre paternelle en ce qui concernait la civilisation athĂ©nienne. Ce fut lui qui Ă©tablit l'usage de chanter les vers d'HomĂšre aux PanathĂ©nĂ©es. Il envoya vers AnacrĂ©on de TĂ©os un navire Ă cinquante rames, qui ramena le poĂšte Ă AthĂšnes. Il avait toujours auprĂšs de lui Simonide de CĂ©os, qu'il comblait d'honneurs et de prĂ©sents. Il s'efforça de rĂ©pandre parmi les AthĂ©niens le goĂ»t des lettres, et, pour propager l'instruction jusque dans les derniers rangs du peuple, il fit placer, dans les principales rues d'AthĂšnes et mĂȘme dans les bourgs, des colonnes en forme d'hermĂšs, sur lesquelles il fit graver des sentences que Platon nous a conservĂ©es. Sur l'une on lisait Marche toujours dans la voie de la justice ; sur l'autre Sois fidĂšle Ă l'amitiĂ©[17]. Le disciple de Socrate, enclin par la nature de son gĂ©nie Ă idĂ©aliser comme un poĂšte, va jusqu'Ă dire que cette pĂ©riode de tyrannie fut l'Ăąge d'or des' AthĂ©niens, et peut ĂȘtre comparĂ©e au rĂšgne de Saturne. Mais, dans un pays accoutumĂ© Ă la libertĂ©, le bien mĂȘme que produit le despotisme ne suffit point pour le faire absoudre. AprĂšs un rĂšgne de dix-huit ans, les Pisistratides furent renversĂ©s. L'assassinat d'Hipparque, par Harmodius et Aristogiton, est antĂ©rieur de deux ans Ă la chute d'Hippias. Thucydide, qui avait approfondi avec beaucoup de soin cette partie de l'histoire athĂ©nienne, ne voit, dans cet attentat, qu'une querelle particuliĂšre, dont le motif Ă©tait honteux[18]. La tradition populaire attribua plus tard Ă l'enthousiasme de la libertĂ© ce qui Ă©tait l'effet d'une vengeance personnelle. Les meurtriers d'Hipparque furent transformĂ©s en hĂ©ros fondateurs de l'isonomie. Mais ce qui prouve, selon Thucydide, qu'Harmodius et Aristogiton n'avaient voulu frapper qu'un seul homme, c'est qu'Hippias a continuĂ© de rĂ©gner aprĂšs la mort de son frĂšre. Jusque-lĂ doux et modĂ©rĂ©, il devint cruel et soupçonneux. Il fit mourir un grand nombre de citoyens ; il se livra Ă toutes sortes d'exactions, spĂ©cula indignement sur la monnaie, et Ă©tablit de nouveaux impĂŽts. La tyrannie devenait tous les jours plus pesante mais les AthĂ©niens Ă©taient impuissants Ă s'en affranchir. Les AlcmĂŠonides et les autres bannis avaient fait de vains efforts pour rentrer dans leur patrie en lui rendant la libertĂ©. Ils s'Ă©taient emparĂ©s de Lipsydrion, petite place de l'Attique, au-dessus de PĂŠonia ; mais ils n'avaient pu s'y maintenir et ils s'Ă©taient retirĂ©s Ă Delphes. LĂ ils firent avec les Amphictyons un marchĂ© par lequel ils s'engagĂšrent Ă reconstruire le temple, qui avait Ă©tĂ© brĂ»lĂ© quelques annĂ©es auparavant. La Pythie, cĂ©dant Ă leurs conseils, ou plutĂŽt Ă leurs prĂ©sents, si l'on en croit HĂ©rodote, engagea les LacĂ©dĂ©moniens Ă rĂ©tablir la libertĂ© athĂ©nienne[19]. Les Doriens de Sparte, qui avaient constituĂ© chez eux une si forte aristocratie, ne voulaient pas laisser s'organiser au dehors des tyrannies qui favorisaient le menu peuple aux dĂ©pens des grands ; ils avaient donc intĂ©rĂȘt Ă combattre les Pisistratides. La premiĂšre expĂ©dition lacĂ©dĂ©monienne ne rĂ©ussit point Hippias fut vainqueur, grĂące Ă un renfort de mille cavaliers que lui avait envoyĂ© un tyran de Thessalie, nommĂ© CinĂ©as. Mais les Spartiates firent une seconde expĂ©dition sous le commandement de ClĂ©omĂšne, l'un de leurs rois, et, cette fois, ils furent vainqueurs. La cavalerie thessalienne, qui avait perdu plus de quarante hommes, se retira dans son pays. ClĂ©omĂšne arriva dans la ville avec ceux des AthĂ©niens qui voulaient la libertĂ©, et il assiĂ©gea l'Acropole, oĂč Hippias s'Ă©tait renfermĂ©. HĂ©rodote croit qu'il aurait Ă©tĂ© absolument impossible aux LacĂ©dĂ©moniens de chasser les Pisistratides de cette forteresse, bĂątie par les PĂ©lasges. Aussi, dit-il, ne songeaient-ils pas Ă rester longtemps devant la place, qui Ă©tait abondamment pourvue de vivres, et, aprĂšs l'avoir tenue assiĂ©gĂ©e pendant quelques jours, ils seraient retournĂ©s Ă Sparte, s'il n'Ă©tait survenu un incident qui leur donna l'avantage. Les Pisistratides rendirent la citadelle pour sauver leurs enfants, qui Ă©taient tombĂ©s aux mains de leurs ennemis. Ils s'engagĂšrent Ă sortir de l'Attique dans le dĂ©lai de cinq jours, et ils se retirĂšrent Ă SigĂ©e, oĂč Pisistrate avait fondĂ© une colonie athĂ©nienne, et de lĂ Ă Lampsaque, dont le tyran Ă©tait gendre d'Hippias[20]. Plus tard, ils se rendirent Ă la cour du roi de Perse, qu'ils excitĂšrent contre la GrĂšce. C'Ă©taient donc les Spartiates, aidĂ©s de quelques bannis, qui avaient dĂ©truit la tyrannie Ă AthĂšnes 540. Mais quand un peuple intervient dans les affaires de ses voisins, c'est pour tourner Ă son profit la rĂ©volution qu'il a fait triompher. Les Doriens de Sparte auraient voulu Ă©tablir Ă AthĂšnes une aristocratie qui leur servit d'instrument. Ils soutenaient Isagoras, chef du parti oligarchique. HĂ©rodote dit qu'Isagoras Ă©tait d'une famille illustre, dans laquelle on offrait des sacrifices Ă Jupiter Carien ; ce qui semble prouver qu'il Ă©tait originaire de cette partie de l'Asie Mineure oĂč dominaient les Doriens. Mais l'esprit des AthĂ©niens Ă©tait contraire Ă l'oligarchie ; les lois de Solon s'y opposaient. Il y avait Ă AthĂšnes un parti dĂ©mocratique qui voulait organiser la victoire Ă son profit ; et, par ces mots de parti dĂ©mocratique, il ne faut pas entendre ici la classe infime qui avait soutenu la tyrannie, mais les Paraliens, la classe moyenne. La noblesse intelligente se ralliait Ă ce parti ; ClisthĂšne, de la race des AlcmĂŠonides, en Ă©tait le chef. Il capitula avec les partisans des Pisistratides, en Ă©largissant la base de la dĂ©mocratie de Solon. ClisthĂšne augmenta le nombre des tribus et celui des citoyens. Il porta le nombre des tribus de quatre Ă dix. Aux anciens noms ioniens, qui semblaient rappeler des castes diverses, il substitua des noms nouveaux, qui appartenaient Ă des hĂ©ros, soit athĂ©niens, soit Ă©trangers. Il y avait huit noms athĂ©niens CĂ©crops, ĂrecthĂ©e, Pandion, ĂgĂ©e, ĆnĂ©e, Acamas, HippothoĂŒs et Leos. Les deux noms Ă©trangers Ă©taient Ajax de Salamine, dont les descendants s'Ă©taient Ă©tablis dans l'Attique, et Antiochos, l'un dei fils d'Hercule, qui, selon la tradition, avait habitĂ© quelque temps Marathon[21]. C'Ă©tait donc une rĂ©action qui s'opĂ©rait en faveur de l'ancienne race, antĂ©rieure Ă la conquĂȘte des Ăoliens et des Ioniens ; ou plutĂŽt c'Ă©tait une fusion complĂšte entre les races anciennes comme entre les partis nouveaux. ClisthĂšne rĂ©partit dans les tribus les bourgs ou dĂšmes de l'Attique, qui m'avaient Ă©tĂ© exclus jusqu'Ă cette Ă©poque. HĂ©rodote dit qu'il n'y eut d'abord que cent dĂšmes, dix par tribu ; mais un auteur citĂ© par Strabon porte le nombre de ces dĂšmes Ă cent soixante-dix ; d'autres disent cent-soixante-quatorze[22]. ClisthĂšne parait avoir conservĂ© les anciennes phratries ; mais elles furent dĂ©sormais isolĂ©es par l'abolition des tribus auxquelles elles se rattachaient ; elles perdirent leur importance politique, et ne servirent plus qu'Ă constater la descendance lĂ©gitime de leurs membres. C'Ă©tait le dernier coup portĂ© Ă l'ancienne organisation. Le dĂšme, circonscription territoriale, avait remplacĂ© les antiques agrĂ©gations de familles. C'est, dit Aristote, l'un des secrets des fondateurs de dĂ©mocraties crĂ©er de nouvelles tribus, de nouvelles phratries ; substituer aux sacrifices domestiques des fĂȘtes communes, confondre autant que possible les relations des citoyens entre eux, en rompant toutes les associations antĂ©rieures[23]. Le nombre des citoyens s'accrut en mĂȘme temps que celui des tribus. Pour constituer la dĂ©mocratie, les chefs du peuple, dit encore Aristote, ont soin d'inscrire au rĂŽle civique le plus de gens qu'ils peuvent ; ils n'hĂ©sitent point Ă comprendre au nombre des citoyens, non-seulement ceux qui mĂ©ritent ce titre par la lĂ©gitimitĂ© de leur naissance, mais jusqu'aux bĂątards et aux Ă©trangers. Tout leur est bon pour former la masse qu'ils dirigent Ă leur profit. Ce fut ainsi que ClisthĂšne introduisit en foule dans les tribus des Ă©trangers domiciliĂ©s, ce qu'on appelait des mĂ©tĂšques, et mĂȘme des esclaves. Par suite de ces changements, le nombre des sĂ©nateurs, qui n'Ă©tait que de quatre cents sous Solon, fut portĂ© Ă cinq cents chaque tribu dut en nommer cinquante. En vain Isagoras recourut de nouveau au patronage des LacĂ©dĂ©moniens. Il parvint quelque temps Ă dominer AthĂšnes ; il bannit ClisthĂšne et ses amis, et substitua au sĂ©nat un conseil aristocratique de trois cents membres ; mais ClisthĂšne rentra bientĂŽt dans la ville avec ses partisans, et la dĂ©mocratie athĂ©nienne fut dĂ©finitivement constituĂ©e[24]. Selonla tradition, le diacre Ferjeux (ou Fargeau) et son frĂšre, ou ami, le prĂȘtre FerrĂ©ol sont tous deux originaires d'Asie Mineure et ont Ă©tĂ© convertis au christianisme par saint Polycarpe, Ă©vĂȘque de Smyrne dans la Turquie actuelle, avant d'Ă©tudier Ă AthĂšnes en GrĂšce [4].Leurs Ă©tudes achevĂ©es, Ă la fin du II e siĂšcle, on les retrouve dans la ville de Lyon en France, oĂč l
Strasbourg Study days - Geography Geoarchaeology and archaeology of the city of CĂĄdiz, Spain This workshop-seminar organised in Strasbourg will be focusing on the archaeology and geoarchaeology of CĂĄdiz. New sedimentary cores drilled in a marine palaeochannel crossing the city in Antiquity will be discussed. Researchers from the University of CĂĄdiz, the CNRS, the ENGEES, and the University of Strasbourg will be present. Read announcement Montpellier Study days - History Microcosms in the Mediterranean Micro-societies and the challenge of power and representations 16th-21st centuries Cette journĂ©e d'Ă©tude a pour objectif de revisiter le dialogue entre les hommes et l'espace sous un angle nouveau. Il sâagit de rĂ©flĂ©chir Ă la question du huis clos Ă partir d'un nombre rĂ©duit d'individus, rassemblĂ©s par une activitĂ© de production ou de loisir des Ă©quipages de navires, des ateliers de peintres, des communautĂ©s de paysans-pĂȘcheurs, des clients dâune auberge, etc.... Ces microsociĂ©tĂ©s sont structurĂ©es par des rapports de force. Elles permettent dâexplorer les interconnaissances et les relations personnelles ayant pu s'installer entre des individus, dans le cadre de leur rapport Ă un territoire maritime restreint la MĂ©diterranĂ©e. La question des pouvoirs sera prĂ©sente afin de saisir les rapports entre les individus, au sein de structures de production. Cette journĂ©e d'Ă©tude se focalisera sur des relations horizontales plus ou moins formalisĂ©es, afin de saisir les actions des individus dans leurs modalitĂ©s effectives et leurs pratiques immĂ©diates. Read announcement Tunis Study days - Ethnology, anthropology Uses and misuses of women's causes The case of Tunisia and comparative perspectives Afin dâinterroger et de discuter les usages et meÌsusages des reÌpertoires feÌministes ainsi que les relations entre les mouvements de femmes et les EÌtats dans lâespace meÌditerraneÌen, le reÌseau de recherche Reconfigurations » de la Philipps UniversitaÌt de Marburg, associeÌ aÌ lâUniversiteÌ de la Manouba ainsi quâaÌ la Fondation Heinrich BoÌll de Tunis, organise deux journeÌes dâeÌtude interdisciplinaires aÌ Tunis. Elles reÌuniront des universitaires investies dans les eÌtudes de genre et les eÌtudes feÌministes, travaillant sur et depuis diffeÌrentes socieÌteÌs meÌditerraneÌennes et ayant le deÌsir de mettre en perspectives leurs travaux. Read announcement Poitiers Study days - History Scholarly nomination, popular nomination in administrative districts and other judicial territories Les hommes donnent des noms propres Ă eux-mĂȘmes, Ă dâautres ĂȘtres vivants qui leur sont le plus familiers les animaux domestiques, Ă certains objets les Ă©pĂ©es des chevaliers et enfin aux lieux. Dans le dernier cas, ces noms peuvent ĂȘtre descriptifs, commĂ©moratifs dâun homme ou dâun Ă©vĂ©nement ou invocatoires noms de saints notamment. Ils sâappliquent Ă lâorigine Ă un lieu ponctuel » habitat ou Ă©lĂ©ment bien caractĂ©risĂ© de lâenvironnement, en suivant des processus de nomination dont les acteurs nous Ă©chappent le plus souvent ; lâusage pesant dâun poids considĂ©rable dans lâemploi de ces toponymes, il est probable que ce sont les usagers eux-mĂȘmes qui jouent un rĂŽle dĂ©terminant, sinon dans le choix initial, au moins dans la perpĂ©tuation des noms. Read announcement Pau Study days - Ethnology, anthropology L'espace dans l'AntiquitĂ© Utilisation, fonction et reprĂ©sentation Lâespace est un thĂšme permanent de la littĂ©rature antique. Tour Ă tour scrutĂ©, analysĂ©, chantĂ©, dĂ©crit, fragmentĂ©, recherchĂ©, convoitĂ©, imaginĂ©, utilisĂ© ou dĂ©laissĂ©, il sâimpose comme prĂ©occupation partagĂ©e â de lâhabitant le plus humble Ă lâintellectuel le plus illustre. Les Ă©crits antiques sâintĂ©ressent Ă lâaction et Ă la conception, autrement dit aux expĂ©riences et aux reprĂ©sentations de lâespace ; ils nous invitent Ă un vĂ©ritable voyage au sein des mentalitĂ©s antiques. Car câest bien dâune ouverture de nature anthropologique quâil sera question. De plus, lâutilisation de lâespace explique et dĂ©voile sa fonction ; et cela nous offre lâoccasion dâapprocher ce que lâhomme antique a en tĂȘte lorsquâil opte pour telle ou telle reprĂ©sentation de lâespace ou quand il cherche Ă faire lâexpĂ©rience de nouveaux espaces, rĂ©vĂ©lant dans le mĂȘme mouvement les valeurs, le mode de vie, les croyances ou les besoins des ces diffĂ©rentes civilisations. Read announcement Rabat Study days - History Analysing the spaces of transition. Interdisciplinary dialogue around the Strait of Gibraltar L'objectif de ce sĂ©minaire, dans le cadre du programme de recherches le dĂ©troit de Gibraltar aux Ă©poques antique et mĂ©diĂ©vale » financĂ© par l'ANR, est de munir le programme d'un cadre conceptuel rigoureux, qui sera particuliĂšrement utile dans la perspective de la rĂ©daction d'un ouvrage de synthĂšse. L'implication du Centre Jacques Berque, en tant qu'institution partenaire du programme, est particuliĂšrement judicieuse pour la rĂ©alisation de ce sĂ©minaire, puisqu'elle permettra aux spĂ©cialistes de diverses sciences humaines associĂ©s au CJB de proposer des approches et des concepts Ă portĂ©e gĂ©nĂ©rale Ă des historiens, que leur pointillisme Ă©carte parfois de ces schĂ©mas opĂ©ratoires ; Ă l'inverse, les difficultĂ©s heuristiques des historiens doivent les conduire Ă se rĂ©approprier les systĂšmes explicatifs issus des sciences humaines voisines pour les transposer efficacement Ă l'analyse des sociĂ©tĂ©s du passĂ©. Read announcement Istanbul Study days - Urban studies Metropolitan energy policies the case of the Turkish cities Call for paper for a Seminar at the French Institute of Anatolian Studies IFEA, co-organized by Eric Verdeil Jean Moulin University in Lyon - UMR Environment City Corporation and Jean-François PĂ©rouse Galatasaray University and IFEA. The report Energy and Urban Innovation 2010 by the World Energy Council underlines the fundamental role of cities in the energy transition and the interlocking of several series of actions, related to technology, economy and policy. It appears that the political and social practices are a major issue and justify an increased contribution of social sciences to the analysis of the implementation of these new policies. The seminar intends to address these issues in the case of large Turkish cities. Read announcement La Plaine-Saint-Denis Study days - Urban studies Urban Heritage Stakeholders and their Conflictual Memories and Representations France, Romania, Turkey First Workshop Governance in policies and practicies concerning Urban heritage Ce cycle de rencontres scientifiques vise Ă approcher la question des acteurs du patrimoine urbain au sens large et au-delĂ des monuments classĂ©s ou historiques et celle des conflits de mĂ©moire que la patrimonialisation engendre. Dans une perspective assez gĂ©nĂ©raliste et introductive, cette premiĂšre journĂ©e sera lâoccasion de revenir sur la question de la gouvernance dans les trois contextes aux histoires, cultures, et gestions patrimoniales diffĂ©rentes, mais soumis Ă des injonctions Europe, Unesco de bonne gouvernance » et de participation ». Read announcement Paris Study days - History Les chemins de lâindustrialisation en France et en Espagne XVIIIe-XXIe siĂšcle Les PME et le dĂ©veloppement des territoires Lâobjet de la journĂ©e dâĂ©tudes sera de confronter les approches historiques françaises et espagnoles autour de la question des PME et des territoires, des systĂšmes productifs localisĂ©s et des chemins de lâindustrialisation. Des contributions portant sur des exemples espagnols, des comparaisons franco-espagnoles ou des relations transnationales entre les deux pays sont attendues. Read announcement Aix-en-Provence Study days - Europe Les Ăźles de la GrĂšce dans la mondialisation Ă lâĂ©gal de la plage caraĂŻbe et de ses cocotiers, lâimage de lâĂźle grecque constitue aujourdâhui lâune des reprĂ©sentations stĂ©rĂ©otypĂ©es du dĂ©paysement et des vacances dans le monde entier. Lâinvention de ce clichĂ© est dĂ©jĂ ancienne et les conditions qui ont prĂ©sidĂ© Ă sa formation doivent ĂȘtre cherchĂ©es tant dans le philhellĂ©nisme europĂ©en du XIXe siĂšcle que dans la quĂȘte dâauthenticitĂ© des sociĂ©tĂ©s traditionnelles au XXe siĂšcle. Pourtant, la vie des archipels de la GrĂšce contemporaine, comme celle de lâensemble des Ăźles de la MĂ©diterranĂ©e, ne se rĂ©sume pas Ă ces quelques images. Read announcement Tours Study days - Urban studies Villes, bourgs et villages des actes de nouvelle fondation en situation fasciste » Les transformations dâun modĂšle dans le temps et dans lâespace quelles dynamiques et quel rĂŽle pour les nouvelles fondations » dans lâaprĂšs-guerre ? Italie, Libye et Portugal Le sujet spĂ©cifique de cette journĂ©e d'Ă©tude est celui des nouvelles implantations que les rĂ©gimes fascistes ont rĂ©alisĂ© pour coloniser ex-nihilo des parties de leurs pays et des leurs colonies. Il sâagit aussi bien de villages que de bourgs que de vĂ©ritables villes nouvelles, lâensemble caractĂ©risĂ© par un acte de naissance unique et multiple une nouvelle fondation. Le caractĂšre matĂ©riel de ces bourgs, et des mailles territoriales quâils organisent parfois, permet aujourdâhui une lecture patrimoniale des paysages culturels qui ont produit â ouverts et fermĂ©s, valorisĂ©s et cachĂ©s ou dĂ©molis. Les domaines gĂ©ographiques de ce thĂšme de recherche sont nombreux et dĂ©coulent de lâexpĂ©rience fasciste italienne, pour atteindre la pĂ©ninsule ibĂ©rique. Cette journĂ©e dâĂ©tude vise le transfert vers les Ăźles italiennes Sicile et Sardaigne, la Libye et le Portugal. Read announcement
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