Ace prix-là , en Blu-ray, difficile de ne pas être séduit. - Il était une fois l'Amérique. Le dernier film de Sergio Leone, avec Robert De Niro et James Woods, considéré par certains comme son chef d'oeuvre. Il s'agit de la version longue européenne, qui dure presque 4 heures. L'image est d'excellente tenue, même si elle est parfois un
Grandeur et décadence d’une bande de voyous qui deviennent des gangsters dans la première moitié du XXe siècle. Tiré d’un roman de Harry Grey The Hoods », 1952, totalement oublié dans les années 1980 et toujours inédit en France, le film retrace - avec tous les clichés d’usage - l’ascension et l’amitié d’une poignée de gamins qui inventent leur propre mafia. Alternant le récit au présent et les épisodes au passé, le réalisateur panache le dynamisme des premiers temps et la mélancolie des temps le film testament de Sergio Leone, qui mit plus de dix ans à mettre sur pied le projet et presque un an pour le tourner. Exaspérant par moments, à cause de la pesanteur des scènes le réalisateur s’attarde interminablement avant de passer à la scène suivante, enthousiasmant à d’autres magnifiques plans de décors et instants de tendresse, le film a été coupé par les producteurs, puis rallongé par Sergio Leone, puis rétabli dans sa durée suite après la publicitéSergio Leone voulait signer une oeuvre grande comme une cathédrale », digne d’ Intolérance » ou de Citizen Kane ». Il est mort en 1989, avant d’avoir pu accomplir son rêve. Le visionnage de cette vidéo est susceptible d'entraîner un dépôt de cookies de la part de l'opérateur de la plate-forme vidéo vers laquelle vous serez dirigée. Compte-tenu du refus du dépôt de cookies que vous avez exprimé, afin de respecter votre choix, nous avons bloqué la lecture de cette vidéo. Si vous souhaitez continuer et lire la vidéo, vous devez nous donner votre accord en cliquant sur le bouton ci-dessous. Lundi 17 décembre à 20h55 sur France 5. Drame américain de Sergio Leone 1984 Avec Robert De Niro, James Woods, Elisabeth McGovern. 3h49.
Ilétait une fois en Amérique (1984) - La Musique du Film (Chapitre I)Pour soutenir la chaîne : I : Une Symp Cannes, 1984. Sergio Leone présente à la Croisette ce qui se révélera être son film testament Il était une fois en Amérique. L’émoi est grand à la vue de ce conte opiacé et amer, venant clôturer le triptyque débuté avec Il était une fois dans l’Ouest 1968, poursuivi dans Il était une fois la révolution 1971. Aujourd’hui unanimement considérée comme un chef-d’œuvre, l’ultime création du pape des westerns-spaghettis a été le fruit d’une gestation semée d’embûches. À tel point que ce joyau aurait pu rester à jamais dans les était une fois… l’odyssée d’un d’adaptation, et un financement laborieuxLeone n’est l’auteur que de 7 films. Il commence à fantasmer le plus célèbre d’entre eux en 1967, alors qu’il vient de boucler sa “trilogie du dollar” avec le triomphe de Le Bon, la brute et le truand. Et qu’il aspire à se diriger vers d’autres horizons que le western – un genre que le cinéaste a largement participé à réinventer. Son déclic ? The Hoods La Main armée. Soit l’autobiographie écrite en prison par Harry Grey, un ex-truand juif. Les rouages du gangstérisme y sont évoqués sans fard. Leone est fasciné. Il tient la matière première de ce qu’il espère, déjà , être son opus réalisateur organise plusieurs rencontres, propose au repenti de devenir son conseiller technique. Mais voilà … Les droits d’adaptation des mémoires sont déjà aux mains d’un producteur américain. Alors que tout semble bloqué, Leone s’accroche et décline même l’offre de la Paramount, qui lui proposait d’effectuer un long-métrage sur la mafia italienne Le Parrain. Un certain Francis Ford Coppola s’en chargera, avec le succès qu’on lui était une fois en Amérique se mue en serpent de mer. On en cause, mais personne n’en voit ne serait-ce que le museau. Après de houleuses négociations et de très longs mois, Leone récupère enfin les droits d’adaptation du roman. Nouveau défi, nouvelle croisade dégoter un investisseur. Ce sera Arnon Milchan, un jeune milliardaire israélien. Alors que Leone désespérait de pouvoir jamais séduire un producteur, la machine est pages de script pour une fresque d’anthologieAfin de rédiger son script, Léone s’était entouré d’une vingtaine de scénaristes dont certaines pointures qui avaient déjà œuvré aux côtés de Visconti, ou Bertolucci. Abouti en 1981, leur travail a nécessité près de 12 ans d’écriture. Le résultat ? Un script de 317 pages – chiffre considérable, la moyenne d’un film de deux heures étant de 120 ce récit proustien jongle par flash-back entre plusieurs nappes temporelles, retraçant les vicissitudes de Noodles De Niro, un ancien gangster. Dans un New York reconstitué à Paris, Rome et Montréal, on y suit ses frasques de jeunesse, les siennes et celles de sa bande, dans les rues du Brooklyn des années 1920. Puis leur ascension au sein du crime organisé sous la Prohibition, et leur chute brutale, provoquée par une par la partition d’Ennio Morricone, et avec la mutation des États-Unis au XXe siècle en toile de fond, Il était une fois en Amérique traite d’une amitié masculine entre Noodles et Max gangrenée. Jalousie, rancœur, cruauté… Un cocktail âcre, témoignant du regard désenchanté porté par Leone sur les rapports humains, et la réussite film défiguréAu moment du montage, Leone se heurte à un problème de taille. L’accord signé avec la Warner Bros stipule que son film ne doit pas excéder 2 h 45. Mais le réalisateur estime qu’une version idéale durerait au moins 6 h. Un premier montage de 4 h 25 est proposé, puis refusé. Leone opère de lui-même plusieurs coupes, et le résultat, de 3 h 41, est celui projeté au Festival de Cannes en 1984. L’accueil est chaleureux, et c’est cette version que les Européens reçoivent en public américain n’aura pas cette chance. Inquiet de ce “format fleuve”, le distributeur The Ladd Company enlève le final cut à Leone pour diffuser aux États-Unis un film de 2 h 19 dans lequel – sacrilège, hérésie, massacre – le montage est organisé chronologiquement. Jugée scandaleuse dans le milieu cinéphile, l’initiative conduit à l’inévitable un immense tollé. La légende veut que cette dénaturation ait profondément affecté l’état de santé du réalisateur. De fait, Leone ne repassera jamais derrière la caméra. Il décède d’une attaque cardiaque à 60 ans, dans sa Rome natale, le 30 avril méprisé par ses pairs, Sergio Leone est devenu une icône du cinéma moderne. Quant à son bijou, Il était une fois en Amérique, une version restaurée par les soins de la cinémathèque de Bologne et de la Film Foundation de Martin Scorsese a été projetée à Cannes, en 2012. Un inestimable cadeau, confectionné en respectant les volontés de montage initial de Leone. Ceux qui avaient déjà vu le film ont pu savourer l’ajout de 8 scènes inédites. Quant aux autres, ils ont tout simplement eu le plaisir de découvrir ce joyau dans la version la plus fidèle qui ait jamais existé. . 52 193 23 149 348 3 394 72